Et quelque part si parce que tu râles sur le prix que pourrait te coûter le seul sommet du massif qui nécessite, si ce n’est une grosse caisse et un gros niveau technique, un gros porte monnaie. Alors qu’il existe tout autour (et pas seulement du côté suisse ou italien) un tas de courses qui ne nécessitent pas forcément l’utilisation des infrastructures (car bivouac autorisé et marches d’approches raisonnable même sans remontée mécanique).
Je suis peut-être d’accord avec le début de ta phrase mais pas avec la seconde. On ne peut pas comparé ce qui n’est pas comparable et donc on ne peut pas comparé un massif comme le Mont-Blanc, équipé de remontées mécaniques facilitant l’accès à nombre de courses et victime (pour certain secteurs) d’une grosse fréquentation, à un massif comme les Ecrins qui n’est (heureusement) pas équipé des mêmes infrastructures.
La voie normale du Mont-Blanc est un cas à part, du fait de sa grosse fréquentation. Ok le refuge est chère, les places limitées et le camping interdit mais avec quelques 300 prétendants au toit de l’Europe par jours en moyenne en haute saison, on est en droit de penser qu’il n’y a pas juste une question de fric derrière toutes ces restrictions ? Bref je mets cette voie à part pour la suite de mon raisonnement.
Tu prends également comme exemple la voie des 3 Monts, avec le prix exorbitant du téléphérique de l’Aiguille du Midi. Or si le téléphérique n’existait pas, le nombre d’alpiniste sur l’itinéraire des 3 Monts diminuerait fortement. Donc on a facilité l’accès au Mont-Blanc aux personnes qui peuvent se le payer (et c’est là que c’est dommage) mais de toute façon si le téléphérique n’existait pas ben on irait peut-être pas quand même, donc je ne vois pas vraiment de restriction là-dedans.
Pour aller au Mont-Blanc, il reste donc les solutions suivantes : les Aiguilles Grises et l’Arête N du Dôme : 2 bambés mais que l’on peut couper en autant de bivouacs que l’on veut. Et les voies techniques, qui là encore ne coutent pas un rond (ou alors le prix classique d’une nuit en refuge).
Bref en gros si je résume soit tu payes, soit tu te fatigue un peu. Or dans un massif comme les Ecrins on se pose pas la question, on se fatigue parce qu’on peut pas payé pour que ce soit plus facile.
J’ai commence l’alpinisme dans les Ecrins, j’aime ce massif plus que tout et pourtant c’est à Chamonix que je vis. Autant je trouve parfois dommage ces pylônes qui barrent le paysage, autant je n’ai pas l’impression que qui que ce soit ai restreint l’accès que j’ai à la montagne par le biais de l’argent. En achetant mon forfait, j’ai acheté la facilité et le plaisir des courses à la journée, du ski et de l’escalade sur mes temps de pause et la préservation de mes genoux pour les années à venir
Si je ne l’avais pas fait j’aurais fait comme n’importe où ailleurs, j’aurais marché plus longtemps, j’aurais attendu d’avoir plusieurs jours consécutif pour aller en haute montagne, bref j’aurais pratiqué autrement et peut-être un peu moins.
Par ailleurs, je n’ai pas du tout l’impression de vivre à Courchevel ou dans le « Monaco de la montagne ». La vie est plus chère qu’en vallée, mais pas plus que dans une autre grande station de ski. Il faut peut-être faire un peu plus d’effort pour se retrouver seul en montagne ou pour faire sa trace dans la neige en « haute saison » (même si l’envers du massif n’a rien à envier au Ecrins) mais en intersaison, je doute que le massif soit plus fréquenté qu’un autre.
Je comprends que l’on puisse ne pas aimé le Massif du Mont-Blanc et la vallée de Chamonix pour bien des aspects que je déplore moi aussi, mais je ne crois pas que quiconque y est restreint l’accès à la montagne, la « vrai » pas celle des approches rapides via les remontées mécaniques et des refuges surpeuplés, par le biais de l’argent.