Température ressentie sous la tente

Bonjour,

Nous avons passé un bivouac vers 3000m sur la neige sous une tente 3 saisons munie de grande moustiquaire.
Nous avions placé une couverture de survie épaisse sous la toile de tente + Karrimat pour s’isoler du sol.
L’Iso 0°C était autour des 3000m (la bouteille d’eau dans la tente n’a pas gelé)
Nous avons subi neige et vent violent pendant toute la nuit.
Dans nos duvets prévus pour du -10°C Confort, c’était assez limite au niveau de la température.

J’aurais voulu savoir si je devais tenir compte de la température ressenti en tenant compte du vent même en étant sous la tente, ce qui expliquerait cette sensation limite au niveau de la température.

En vous remerciant,

Pierre

Il y a plusieurs facteurs, entre l’humidité de l’air qui rafraîchi, l’humidité du sol (neige), votre fatigue personnelle (en plus de la sueur, les pieds froids qui ne se réchauffent pas bien car le sang aura tendance à privilégier les zones vitales, et peut-être aussi la couverture de survie mise à l’envers ?
Un duvet trop chaud fait transpirer, et au final ça a l’effet inverse voulu, à savoir que la chaleur corporelle s’echappe plus rapidement (donc glycémie qui chute donc sensation de froid. Si le duvet est humide il est moins efficace.

Dont le ou la partenaire.

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Je ne pense pas que la couverture de survie mise sous le tapis de sol ait un effet isolant thermique (quelle que soit la face où elle a été posée).
Pour l’effet du vent ça dépend si c’était plein de courants d’air dans la tente, mais sinon l’humidité a pu avoir joué un grand rôle dans le froid ressenti : trop de transpiration qui ne s’évacue pas bien, accentuée par le fait qu’il a neigé : la neige peut avoir recouvert la toile de tente et la rend beaucoup plus imperméable. L’air à l’intérieur de la tente devient alors bien humide car en respirant on rejette aussi de l’humidité.
Une chose importante aussi pour ne pas avoir froid en bivouac : attention à l’alcool même si c’est sympa de se boire un p’tit verre de chartreuse… :stuck_out_tongue:

J’appuis ce que dit Catherine, la couverture de survie ne bloque pas les pertes par conduction, uniquement par convection. Sous une tente l’intérêt est nul.
Sur la neige attention à la qualité du matelas, s’il n’est pas suffisamment isolant le duvet -10°C ne servira à rien.
D’ailleurs, quels étaient ces duvets annoncés -10°C? Selon les fabriquants la réalité est assez loin des chiffres annoncés…

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La couverture de survie permet surtout de limiter les pertes par rayonnement. Une couverture de survie, c’est-à-dire un film polyester métallisé, n’a pas pour fonction de limiter les pertes par convection. Un film polyester métallisé ne limite pas plus, ni moins, les pertes par convection que tous les films étanches à l’air non métallisé.

Pour lutter contre les pertes par convection, une veste fermée sera bien plus efficace qu’une couverture de survie.

La couverture de survie permet de limiter les pertes par rayonnement. Si on la met sous le tapis de sol, elle limitera les pertes par rayonnement du tapis de sol vers la terre. Ces pertes radiatives du tapis de sol vers la terre sont compensés par des pertes du corps humains chauffant le tapis de sol (conduction et radiatif).
Avec un tapis de sol de qualité, les pertes par rayonnement de la face inférieure du tapis sont infimes à comparer des autres pertes. Ca ne présente donc effectivement pas beaucoup d’intérêt de mettre la couverture de survie sous le tapis de sol.

La couverture de survie limitera d’autant plus les pertes par rayonnement qu’elle est « en visu » du corps humain car c’est lui qui émet le rayonnement le plus élevé (à 37°C). Dans l’absolu, il faudrait donc mettre la couverture de survie sous les vêtements. Mais, cela pose des problèmes de gestion de l’humidité/transpiration.
S’il s’agit de survivre ou de bivouaquer sans rien, il est probablement preferable de mettre la couverture de survie sous la veste.

Pardon, c’est bien par rayonnement dont je voulais parler, tu as raison :slight_smile:

D’une manière générale, l’élément essentiel pour bien dormir dehors sera l’habitude de ton corps à dormir dans un environnement difficile froid.

Dans nos sociétés modernes, nous avons l’habitude de dormir dans un cocon douillet.
Après quelques nuits dehors, on s’habitue progressivement à dormir sans ce cocon douillet.

AMHA, l’intérêt d’une couverture alu, du point de vue thermique, est pratiquement nul. Eventuellement pour se protéger du vent, à condition d’être assez sioux pour la maintenir en place.

Y’a trop de termes techniques pour mon pauvre cerveau, mais ce que je retiens, c’est le terme « nul ».
Dormir sous tente dans une couverture de survie, c’est nul. Sauf si tu as envie de récupérer de l’eau pour préparer le café au petit-déjeuner. Alors là, c’est très pratique. Tu n’imagines pas toute l’eau que ton corps contient!

Et si le partenaire n’est pas le facteur, ça joue aussi?

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La couverture de survie il faut la mettre à l’intérieur de la tente, au sol. Ça bloque un partie du rayonnement de chaleur émis par notre corps et le rediffuse dans l’habitacle. Ce n’est pas grand chose, mais ça ne coûte quasiment rien, ce n’est pas lourd alors pourquoi s’en priver ?
On peut aussi en plus vider son sac à dos pour enfiler le bas du sac de couchage dedans, et si on est assez petit par rapport à la surface de sol, essayer de ne pas toucher les bords. Par ex je place mes chaussures entre mes pieds et le bords de la tente pour servir de tampon.

La conduction c’est par contact. Je touche un glaçon avec le doigt: c’est froid. Je mets une couverture de survie entre mon doigt et le glaçon c’est toujours aussi froid. La couverture de survie glissée sous la tente c’est le même principe…

Glisser la couverture à l’intérieur pour conserver le rayonnement je pense que c’est minime comparer aux pertes par conduction (=contact) avec le sol que seul un bon matelas permet d’éviter.

Le sac à dos sous les pieds marche bien, surtout si on dort sur des matelas 3/4 :smiley:

Outre l’habitude au froid (là il faut faire bivouac sur le balcon), la fatigue et l’alimentation (ou le manque d’alimentation) peut tenir froid… Donc sieste, fondue, double matelas mousse et tu passes la nuit en slip.

Vous avez déjà essayé le toumo des moines tibétains ?
C’est décrit dans le 1er témoignage.
Il va falloir que je m’entraîne sérieusement pour les narines…

Alexandra David Neel en parle dans ses récits de voyage au Tibet.
(extrait tiré du lien wiki ci-dessus) :
« Par une nuit d’hiver où la lune brille, ceux qui se croient capables de subir victorieusement l’épreuve, se rendent, avec leur maître, sur le bord d’un cours d’eau non gelé (…) Les candidats au titre de Repa, complètement nus s’assoient sur le sol, les jambes croisées. Des draps sont plongés dans l’eau glacée, ils y gèlent et en ressortent raides. Chacun des disciples en enroule un autour de lui et doit le dégeler et le sécher sur son corps. Dès que le linge est sec, on le replonge dans l’eau et le candidat s’en enveloppe de nouveau. L’opération se poursuit, jusqu’au lever du jour. Alors celui qui a séché le plus grand nombre de draps est proclamé le premier du concours.

Tu as oublié une virgule après matelas :sweat_smile:
Quel coquin :stuck_out_tongue:

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Merci pour toutes vos réponses qui m’apporte quelques informations, il va falloir que je refasse quelques essais.

La tente (MSR Hubba NX 3 saisons) que nous avions avait un tapis de sol type papier à cigarette et des moustiquaires d’une taille jamais vu donc le vent passait bien à l’intérieur malgré les murets que nous avions fait.
Pas de condensation dans la tente vu le vent qui circulait à l’intérieur.
Jusqu’à 40cm du sol pas de vent mais au delà avec les méga moustiquaires, le vent s’engouffrait bien.
La tente nous protégeait du vent et en encore au ras du sol mais n’apportait pas du tout de chaleur complémentaire.

J’ai positionné une couverture de survie épaisse pas celle que l’on voir habituellement (dorée et argenté) pour essayer d’avoir une épaisse tapis de sol un peu plus conséquente.
L’idée de positionner les sas à à dos en dessous des pieds est intéressante pour compenser le matelas 3/4.
Effectivement, j’ai mis un peu de temps à réchauffer les pieds.

Merci

Pierre

Ah ces tentes ultra légères… c’est léger c’est sûr, mais s’il faut doubler le tapis de sol et les parois de la tente pour y être un minimum confortable (et ne pas l’user trop vite) ça devient un peu moins léger.
Ça vaudrait peut-être le coup pour des bivouacs de ce type, de doubler temporairement la moustiquaire (du moins une partie) avec un tissu léger.
Et pour s’isoler du sol : un matelas complet (pas 3/4) en mousse c’est top et pas très lourd.
Des petits trucs qui aident bien pour garder sa chaleur si on a froid : un foulard autour du cou, un bonnet, des chaussettes.

Tout a fait d’accord :slight_smile:

Tout a fait d’accord :slight_smile: İzmir tente