On parle d’un bivouac en paroi ?
Par conditions anticycloniques idéales, en Oisans, tu peux bivouaquer n’importe où. J’ai déjà fait deux ou trois vrais bivouacs en paroi (face nord de l’Olan, face nord du Sirac, face nord du Plat de la Selle) sans duvet. Dormi en position semi-assise sur la corde pour l’isolation, à l’abri du vent, avec doudoune, bonnet et gants, les deux pieds dans le sac à dos et une couverture de survie pour les jambes tenue par le sac et par la doudoune = pas pire, dormi sans plus. Au plat de la Selle, nous avions un réchaut, c’était mieux (et une très grosse doudoune, mais il faisait plus froid qu’aux deux endroits auparavant). Il faut évidement choisir sa période, mais globalement, tu peux trouver une météo stable, sans trop de vent, pas trop froid en été.
J’aussi fait la même sur une arête du côté de l’Armet un 25 décembre. C’était aussi pas mal, bien dormi dans mon souvenir.
Après tout dépend de ce que tu envisages de faire et ton niveau (== capacité à porter une charge dans un niveau donné). Un été nous étions partis sur l’arête de Coste Rouge dans l’idée de faire un super bivouac un peu haut avec duvet, réchaud et tout. Il est évident que c’était on top ! Après, ça va bien parceque le niveau de la voie n’est jamais très élevé et les passages pas trop physiques.
Avec le matos actuel, pour des parois pas très hautes comme celles que l’on a en Oisans, j’aurais tendance à privilégier le bon bivouac pied de paroi avec récupération le soir. Bon, pour les faces Nord du Glacier Noir ou la face sud des Ecrins, c’est pas trop possible, mais bon.