Temoignage accident montagne pour mémoire

Posté en tant qu’invité par doud:

moi j´ai jamais eu d´accident grave, mais comme je suis secouriste, leur bel helico vient a mon aide souvent… jamais en falaise ce n´est pas mon domaine de travail, mais y sont vraiment impressionnant… il y a un beau livre sur eux mais j´ai plus le nom

Posté en tant qu’invité par Xavier:

Si tu me donnes ton adresse e-mail, je peux t’envoyer quelque chose. Je suis en train de faire un mémoire de licence sur l’escalade et il y a une bonne partie qui concerne la gestion du risque en escalade.

Posté en tant qu’invité par P’tit’ étoile:

lucile a écrit:

oki merci
et les pompiers t’ont soigné avant de te redescendre?
et les secours ont été gratuit?

Non, ils ne m’ont pas vraiment soigné. J’avais déjà pris en les attendant un antalgique et un anti-inflammatoire et les copains m’avait recouverte d’une couverture de survie. Ils m’ont simplement demandé les circonstances de l’accident (surtout si la tête ou le dos avait pu être atteints, ce qui n’était pas le cas) , si j’avais perdu connaissance (ce n’était pas le cas non plus). Puis, ils ont voulu immobiliser la cheville dans une sorte d’attelle rigide (on suspectait une fracture à la cheville qui était très enflée), mais comme elle appuyait au niveau de mes fractures (près des orteils) et me faisait trop mal, ils ne l’ont finalement pas mise. Dès l’arrivée à Vallon Pont-d’arc, un médecin de garde est venu me voir pendant que j’étais encore dans le camion des pompiers et après un rapide coup d’oeil à mon pied, il a tout de suite dit qu’il fallait m’envoyer à l’hôpital ou à la clinique pour des radios. Les pompiers (seulement 2) m’ont donc emmenée jusqu’à la clinique à Aubenas à une trentaine de kilomètres.

Les secours par les pompiers ont été entièrement gratuits (y compris le transport jusqu’à Aubenas) et je n’ai rien eu à payer non plus pour le médecin de Vallon Pont d’Arc (c’est vrai qu’il ne m’a vue que quelques minutes).

P’tit’ étoile.

Posté en tant qu’invité par lucile:

merci beaucoup xavier, j’ai bien recu ton mail!
tres interressant merci beaucoup

Posté en tant qu’invité par lucile:

beau métier.
et t’as un témoignage se secours apres un accident d’escalade, du coté des secouristes, ce serait super!

Posté en tant qu’invité par olivier:

Quelques éléments pouvant te servir pour ton oral. Je précise que j’en suis à mon 3e accident sérieux, je connais donc un peu la question.
Ayant à chacun de mes accidents pas mal réfléchi aux causes et aux précautions à prendre pour la suite (hélas ça ne suffit pas toujours…), voici un peu en vrac quelques une de mes conclusions :

  1. En amont, il y a souvent la fatigue. Pour la contrer, l’entraînement bien sûr ; il faut avoir une bonne marge physique pour aborder une voie, surtout si elle est longue et quelque peu expo. Mais la fatique arrive parfois de façon sournoise : même très bien entraîné, l’on peut avoir par exemple du sommeil en retard ou avoir mal géré son alimentation et hydratation ; le stress, les soucis peuvent aussi créer une tension qui va s’ajouter à l’effort purement physique. Donc bien s’écouter et savoir se reposer ce qu’il faut pour être dans la meilleure condition physique et nerveuse.

  2. L’anticipation : apprendre à évaluer le danger rapidement, sans pour autant stresser et prévoir ce qu’il conviendra de faire en cas de pépin. Par exemple, si l’espacement des clous ou la présence d’un obstacle proche du départ d’une longueur (vire, arbre) rend aléatoire la protection, se préparer à aller vite pour gagner le premier point de repos naturel et s’y décontracter le cas échéant, avant de repartir.

  3. Ne pas croire qu’il existe une doctrine toute faite de la sécurité. Il faut connaître les manoeuvres, les précautions à prendre, mais aussi savoir choisir entre deux ou trois solutions dont aucune n’est idéale. Ainsi, il est parfois plus prudent de renoncer à une protection théorique idéale pour éviter de perdre du temps, cela surtout en montagne ou quand le temps menace en voie longue. La vitesse est un gros facteur de sécurité, cela s’apprend et ne doit pas se confondre avec précipitation (par exemple en jettant ses brins de corde n’importe comment dans un rappel).
    Se méfier des gens qui ont leurs manies et pensent tout savoir. En grimpe, on apprend toujours et il faut demeurer humble et à l’écoute des autres, ce qui n’empêche pas d’avoir son jugement propre évidemment.

  4. Ne jamais faire une manoeuvre sans la comprendre.
    C’est surtout vrai pour les grimpeurs débutants ou encore peu expérimentés. Il est préférable de recommencer plusieurs fois la pose d’un relais (à condition d’être vaché) en étant sûr de son coup, plutôt que d’appliquer machinalement une règle que soudain l’on ne comprend plus.

  5. Ne pas avoir un trop grand écart de niveau avec son compagnon de cordée (à moins d’être un pro ou quelqu’un qui maîtrise parfaitement toutes les manoeuvres de sauvetage), tant au plan technique qu’au plan physique et moral ; cela bien sûr s’entend pour les voies longues. En falaise d’une longueur c’est différent.

  6. Bien se mettre d’accord avant le départ sur la façon de procéder : redescente en moulinette ou en rappel ou assurage du haut, par exemple.
    Communiquer de loin, une fois le premier de cordée arrivé au relais, est une source classique d’accident (j’ai assisté à la chute terrible d’une fille qui croyait être descendue en moulinette alors qu’elle n’était plus assurée car son compagnon croyait qu’elle descendait en rappel).
    Ne pas hésiter à utiliser un sifflet pour une communication qui doit être hyper simple : je siffle = je suis vaché, tu libères la corde, j’installe le relais ; quand la corde se tend, le second doit comprendre qu’il peut y aller.
    Si on peut se parler tant mieux, mais on doit pouvoir progresser sans cette aide, qui est parfois ôtée par le vent ou la disposition de la voie.

  7. Posséder un équipement minimum de secours : petite trousse médicale, couverture de survie individuelle (un bon truc de spéléo est de la placer dans son casque), du chaud, un kway en poche, un couteau, un briquet, au moins une lampe frontale par cordée et assez d’eau.

  8. S’être entraîné aux manoeuvres minimales de réchappe comme de remonter sur corde fixe, ou descendre en rappel sans huit ou plaquette (si perdus), avec un demi cabestan ; de façon générale, penser à faire de temps en temps des séances de manoeuvre et ne pas tout miser sur la difficulté technique.

Ce n’est pas exhaustif mais bon, cela pourra peut-être te servir, pas seulement pour le bac.
Bonne chance et bonne vie de grimpe.

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Alain:

Salut lucile,
La date de ton mémoire approche à grand pas. S’il n’est pas trop tard je peux te communiquer plein de renseignements… Je suis gendarme secouriste de haute montagne au PGHM (peloton de gendarmerie de haute montagne) des Pyrénées Orientales. Tu peux me contacter par téléphone au PGHM (0468045103).
Alain

Posté en tant qu’invité par lucile:

bonjour bonjour!
juste pour vous dire que mon oral s’est bien passé, mon mémoire était bien complet et precis (nottament grace a vous!), mes profs m’ont pas mal interrogé par rapport aux differents temoignages, jmen suis bien sortie!
et j’ai passé le ponctuel, je devrais avoir 15 environ!
j’ai grimpé 2 5c, j’avais pas le courage d’essayer une 6a sans la connaitre.
je retournes à mes revisions,
+
lucile