TD- et ... TD-

Je ne comprends toujours pas les cotations :

Cet été, j’ai fais 2 courses coté TD-.

La première avec un guide avec lequel je fais une sortie ou 2 par an : Pilier Cordier aux Grands Charmoz (Chamonix) : approche glacière, 600m de grimpe, 25 longueurs, peu d’équipement, de nombreux rappels où il faut bien ouvrir les yeux…

La deuxième, je l’ai fais en tête, dans le secteur de Paravalanche sur la route de la Berarde (300m, 10 longueurs équipées p1, pas d’approche …)

Pour un moi, il y a un monde entre ses 2 courses pourtant elles ont la même cotation générale. J’aurai été incapable de faire la première en tête même après avoir fait une vingtaine de TD- dans le style de la deuxième.

Un conseil aux peu expérimentés comme moi : il faut mieux étudier en détail le topo de la course que de partir sur la cotation affichée

Pour moi cette cotation est purement technique. Tu te rends compte de la « vraie » difficulté de la course avec le niveau d’équipement et l’engagement. Non ?

[quote=« nicolas38, id: 1224414, post:1, topic:113862 »]Je ne comprends toujours pas les cotations :

Cet été, j’ai fais 2 courses coté TD-.

La première avec un guide avec lequel je fais une sortie ou 2 par an : Pilier Cordier aux Grands Charmoz (Chamonix) : approche glacière, 600m de grimpe, 25 longueurs, peu d’équipement, de nombreux rappels où il faut bien ouvrir les yeux…

La deuxième, je l’ai fais en tête, dans le secteur de Paravalanche sur la route de la Berarde (300m, 10 longueurs équipées p1, pas d’approche …)

Pour un moi, il y a un monde entre ses 2 courses pourtant elles ont la même cotation générale. J’aurai été incapable de faire la première en tête même après avoir fait une vingtaine de TD- dans le style de la deuxième.

Un conseil aux peu expérimentés comme moi : il faut mieux étudier en détail le topo de la course que de partir sur la cotation affichée[/quote]

Comme tu dis il faut bien regarder le topo mais surtout il ne faut pas faire l’erreur de ne considérer que la cote globale dans les indicateurs de difficulté: La cotation d’équipement (P1 et P3 pour tes exemples), la longueur des difficultés (600m et 300m) et la cotation d’engagement sont des indicateurs très fiables du niveau de la course :wink:
Du coup sans lire le topo tu vois déjà immédiatement la différence.
En plus on peut difficilement comparer la difficulté au niveau technique de grimpe entre de l’alpi et de l’escalade sportive, c’est deux pratiques qui n’ont rien à voir.

rob

D’une part, il se peut que les cotations globales soient erronées d’un cran. En effet, J-M.C est assez généreux sur les cotations globales des voies sportives, alors que les cotations des voies de Chamonix sont plutôt sévères (par exemple, la face S de la Meije est TD avec des cotations similaires à celles du pilier Cordier).

D’autre part, des voies peuvent être difficiles pour des raisons différentes. Pour le pilier Cordier, il faut être efficace avec les coinceurs et savoir gérer l’horaire. Ça ne s’apprend pas en faisant des grandes voies équipées pas trop longues en vallée, même si l’escalade y est plus technique.

TD+ pilier central du Freney au Mont Blanc, très longue approche, tu sort à 4700m de la voie. Une voie de la face sur de l’index qui est TD+ aussi est beaucoup moins dur du fait de l’apporche et de l’altitude réduite et de l’équipement. La cotation est purement technique, sur ça se rajoute : l’altitude, le poids du sac, l’équipement en place, l’environnement hostile, la fatigue du à l’approche etc etc …

je crois que bien au delà de la cotation globale, technique, et d’engagement, il y a d’autres paramètre beaucoup plus subtils à prendre en compte…
et que je trouve presque plus important que le reste, mais qui ne sont pas mentionné, de fait, dans les topos…
en tout cas, c’est ce qui ressort de ma modeste expérience… donc je ne prétends pas que ce soit la vérité absolue, mais grosso merdo, ça marche ( à peu près) pour moi…

à savoir: dans quel massif tu fais ta course, quel style de course ( grande voie sportive ou vrai terrain montagne), en quelle année la voie a été ouverte et par qui, style de gestuelle ( calcaire ou granit, ou autre chose, qui impose ou non une difficulté supplémentaire sur la gestuelle et la lecture) …
voilà en gros, il doit y avoir d’autres trucs, mais pour l’instant c’est ce qui me passe par la tête…

tu ne peux pas comparer une cotation en montagne et une cotation en grande voie, ca n’a tout simplement rien a voir. Par contre, regarde et compare d’autes TD- en haute montagne avec le pilier cordier et tu verras que ca se vaut plus ou moins.

Idem qu’Arnaud31, tu ne peux pas comparer l’alpi et une longue voie équipée. En alpi, tu peux déjà être dans du TD- avec des pas de V engagés ou du mixte délicat. La cotation d’engagement par rapport à une retraite forçée (fatigue, mauvais temps) est en principe notée dans les topos ou est à évaluer lors de la préparation de la course. C’est elle qui détermine surtout la difficulté de la course.

Ah toute la beauté, euh pardon la difficulté de la montagne ! Ou quand les mêmes cotations ne veulent pas dire la même chose.

Ah toute la beauté, euh pardon la difficulté de la montagne ! Ou quand les mêmes cotations ne veulent pas dire la même chose selon si elles s’adressent à un grimpeur ou un alpiniste.

Les cotations, c’est comme les topos: ça ne tombe pas sous le sens. On croit que, mais finalement non. Faut réfléchir. Ce qui, vous l’admettrez, n’est pas à la portée du dernier ostrogoth venu.

tu as fais le pilier cordier avec Louis L. comme guide, non? super classe non?

Le pilier cordier n’est pas donné pour une TD-. et vaut facilement TD les V+ grimpent pour de vrai! il faut regarder également l’année de l’ouverture. j’ai fais l’été dernier barre noire pilier S qui se parcoure en grosses TD- aussi, à côté du cordier c’est de la marche!