Posté en tant qu’invité par Folle touffe:
Si ça interesse voilà un de mes brouillons d’intro. Ok c’est sur la rando mais bon c’est la même…
La « nature » semble aujourd’hui en France parée de toutes les vertus. Lieu de « ressourcement » pour des citadins en mal de « racines », espace de préservation d’un environnement que l’on considère bien souvent comme menacé, elle devient une valeur positive dont la cote progresse sur le marché des biens tout court et sur celui des biens symboliques en particulier. Des constats objectifs d’un « retour » du rural (en terme de flux migratoires notamment) à la constitution d’une rhétorique de la ruralité renaissant, tel le phénix, des cendres d’un centralisme excessif et d’un productivisme agricole qui avait fini par sonner le glas de la « paysannerie », la décennie quatre-vingt-dix fut sans doute celle où un pas a été marqué dans la définition continue du sens (dans la double acception de direction et de signification) à attribuer à la ruralité.
Au cours de ce premier semestre, nous avons travaillé sur les différentes pratiques des sports de nature. Il ressort des différents exposés et entretiens que dans notre société actuelle, la nature et le sport sont deux notions « à la mode ». En effet, nous avons pu voir à quel point la nature, ce qu’elle représente d’espace libre, calme extérieur à la ville, été recherché notamment pour passer quelques jours de repos, une « mise au vert » avant de se replonger dans le tumulte de la vie intra urbaine. La nature apparaît donc comme un rempart au stress, et à la grisaille urbaine. Nous avons néanmoins rencontré quelques difficultés pour définir clairement la notion de Nature. En effet, nous avons constaté que la Nature faisait appel à l’imaginaire des gens. A ce titre, je pense qu’il serait intéressant de s’attarder sur ces différentes définitions, dans le but d’établir un rapport entre la représentation personnelle de la nature et la vie (professionnelle comme familiale), de la personne interrogée. Le sport rencontre le même succès. En ville d’abord ; les gymnase-club se multiplient et dans une société où l’apparence physique a une place prépondérante, les cours de fitness ou autre atelier abdo-fessiers se développent de façon exponentielle.
Le citadin, l’Homme des villes se doit d’être l’exemple parangon de la réussite dans tous les domaines. Il doit mener une vie professionnelle exemplaire, s’occuper de sa famille . Pourtant ni stress ni baisse de compétitivité ne seront tolérée ! Nature et sport n’apparaissent dès lors plus que comme des « moyens » d’accéder à cet « idéal ».
Les sports de nature ,et surtout la randonnée, sont très à la mode. Présentée comme un remède à tous les maux citadins, la randonnée apparaît comme le sport idéal, alliant contact avec la nature, calme, efforts physiques… Nous tenterons dans ce dossier d’établir un probable lien entre la taille de la ville (sa population) et le rapport à la nature et à la randonnée de ces citadins-randonneurs.
Hypothèses
Les habitants des villes à faible population, plus proche de la nature de part la faible étendue de la ville, pratiquent la randonnée de proximité. Ils ne recherchent sans doute pas les même besoins d’évasion que les randonneurs vivant dans de grandes agglomérations.
Les habitants des villes à forte population, expriment par la randonnée un besoin d’évasion, de « retour aux sources ».
Pour ce faire , il faudra étudier certains caractères du randonneur. Nous nous appuierons sur une enquête menée au prés d’un panel de prés de 300 individus.
Cette enquête suivra une démarche comparative entre des villes de différentes importance. A savoir : les villes a faible population (moins de 20 000 habitants) et les villes a forte population (plus de 500 000 habitants)