Posté en tant qu’invité par Monique:
Bonsoir Carole !
Pas un moment ou un jour, ouje n’arrive à ne pas penser à vous et à vos enfants. Comme pour ma belle-fille, je vous admire dans votre courage, votre dignité et votre force respective.
J’essaie chaque jour de vous envoyer des ondes positives mais aussi une dose de force que je ne sais pas ou je trouve mais…je la trouve.
Je comprends fors bien votre colère concernant l’acceptation de leur passion. Moi aussi le dimanche matin quand je suis montée à Sion pour identifier mon fils ( et oui je ne fais confiance qu’à mes yeux pour reconnaître mon fils…), quand j’ai aperçu les sommets enneigés, ma première réaction a été : je hais les montagnes ! alors que je les aimais tant ! Une haine indescriptible a réussi à m’envahir de toute part.
Je sais que la colère est une phase du deuil que nous vivons tous et que nous devons traverser. Comme vous, j’ai pensé mon fils et sa philosophie de la vie et je me suis dis que c’était la plus belle mort qu’un homme ou une femme puisse vivre. Partir dans l’accomplissement de sa passion.
Dans la vie de nos garçons, je suis rassurée que mon fils est quitté notre monde dans son plaisir, plutôt que de maladie ou d’accident, et voir même d’une balle perdue dans l’exercice de leur profession. J’aurais sûrement cherché un coupable, médecin ou truand…beurk…je me serais fais tant de mal.
Stany souhaitait partir de sa passion. Jusqu’au bout du chemin, il aura réussi à avoir ce qu’il voulait, jusque dans la mort. Quelle vie magnifique il a eue, même si elle a été trop courte à mon goût et à mon coeur. Une mère accepte tout ou presque dans le bonheur de son enfant ? J’accepte ! même si pour le restant de ma vie, mon coeur est brisé et que pour le temps qu’il me reste je ne serais plus la même et que je porterais ce fardeau jusqu’à ce que je le rejoigne.
Une chose est sûre, aujourd’hui, je n’ai plus aucune appréhension de quitter ce monde quand ce sera l’heure. Je sais que mon ange sera là pour me guider.
Ce n’est qu’un témoignage de mère et non d’épouse. Je ne sais pas ce qu’est la douleur de la perte d’un époux. Je ne peux que témoigner de la douleur d’une mère qui a perdu la deuxième partie d’elle-même.
Carole, je suis de tout coeur avec vous ! je remercie aussi votre beau- frère pour l’hommage rendu à Patrick et Stany.
J’ai pris la décision de monter à la cabane du grand Mountet le 25 septembre, jour du 31ème anniversaire de Stany.
Monique