Stage application guide - Cobaye?

Bonjour Rozenn,

Merci pour ta réponse détaillée. Tu me fais douter…
Les requis ont du évoluer, car aucune mention du « niveau 6a en tête obligatoire » (que je n’ai pas d’ailleurs, c’est moi qui nivellerais par le bas !)
mais plutôt un « N.B. Niveau maximum en escalade pour le stage d’application du stage guide : « VI » »
==> nivellement par le bas ? pour éviter que des trop bons soient déçus des courses envisagées ?

Vous êtes venus jusqu’en Ariège ? :stuck_out_tongue:

Carine

[quote=« anakreenskyrider, id: 1839745, post:21, topic:108305 »]Les requis ont du évoluer, car aucune mention du « niveau 6a en tête obligatoire » (que je n’ai pas d’ailleurs, c’est moi qui nivellerais par le bas !) mais plutôt un « N.B. Niveau maximum en escalade pour le stage d’application du stage guide : « VI » »
==> nivellement par le bas ? pour éviter que des trop bons soient déçus des courses envisagées ?[/quote]

Ca a peut-être joué mais je pense que la raison est plus profonde : dans le fond, c’est cohérent avec les résultats des enquêtes sur les pratiques professionnelles (le niveau moyen des clients que va ensuite avoir la majorité de ces diplômés).

Pfffff… Si encore on avait pu trouver de la garbure à Cham; ça m’aurait consolée ! :wink:

Oulah, la Garbure en Ariège ? T’as pas peur de lancer des choses pareilles, tu vas nous froisser les Haut-Pyrénéens.

/fin de la digression.

[quote=« anakreenskyrider, id: 1839802, post:23, topic:108305 »][/quote]
En Ariège il y a tellement de misère qu’ils se nourrissent avec de la soupe aux cailloux. On m’a rapporté que dans certaines vallées - dont je tairais le nom - ils finissent même par les manger. C’est pour dire !

Ton message m’étonne Rozenn…
Je me suis inscrite en 2011 au stage de guide (envoi du dossier avec liste de courses) et après plusieurs semaines sans réponse, j’ai appelé l’ENSA pour savoir si j’avais été retenue ou pas. La personne que j’ai eu au bout du fil m’a dit que je n’avais pas le niveau requis pour faire le stage de guide et m’a proposé de faire le stage de cobaye Aspi. A savoir, la liste de courses que j’avais transmise ne comportait que des courses de niveau TD- minimum (il devait y avoir une TD inf), et des grades IV voire V en glace…
Donc cela m’étonne que le niveau soit si bas que cela durant le stage !!
Bon, je ne me suis pas ré-inscrite depuis :slight_smile: (et d’après ce que tu dis, j’suis pas mécontente :wink: )

Coucou Maud ! Coucou Pat :wink:
Peut-être que 2014 était une année pourrie pour l’ENSA (d’ailleurs, l’été avait été particulièrement pourri dans les Alpes!) et qu’il n’ont vraiment pas eu de bol sur le niveau des candidatures des coabyes.
Je ne sais plus en quelle année la formation a été modifiée, mais je dirais que c’était il y a environs 5 ans (?) et ça a peut être aussi joué sur les évolutions du niveau de sélection des cobayes dont témoigne Carine. Je me souviens de discussions avec des profs de l’ENSA qui se disaient qu’il fallait adapter le recrutement des aspi à la réalité du métier. C’est pas tout d’être un bon technicien avec un gros physique; les qualité humaines, relationnelles et pédagogiques sont importantes avec des futurs clients qui, pour beaucoup, auront un niveau modeste. Avec des cobayes d’un niveau plus faible que ce qui était demandé avant, il y a plus de probabilité que ces compétences aient besoin d’entrer en jeu le jour de l’évaluation. Et leur présence ou absence devient plus perceptible durant l’évaluation. Emmener un cobaye dans une course qu’il aurait le niveau de faire seul avec ses potes, qui n’aura pas besoin d’être rassuré, conseillé, c’est de ce point de vue là un exercice a priori moins difficile.

Attention: à ceux qui dénigrent certaines vallée, la prochaine fois ils risquent de ne plus pouvoir entrer dans le département, privé de VISA.

C’est sur que pour aller grimper à Cham il vaut mieux avoir la VISA bien chargée :confused:

Répondre à la question des courses effectuées après quelques remarques. Le premier élément qui conditionne la liste est évidemment la météorologie. « Parce que sur l’aspi, c’est le prof qui choisit les courses. S’il est prof, c’est pas pour rien : les courses sont adaptées. Pour le guide, ce sont les aspi. » déclare Rozenn, je pense que c’est inexact. Les aspirants proposent et les professeurs disposent. Et dans mes deux expériences, tout flamme les stagiaires ont proposé des courses s’éloignant de la vallée parce que justement la météo n’était pas merveilleuse mais le professeur les a ramené sur terre, préférant ne pas s’éloigner de la vallée (je m’auto censure sur les raisons de ce refus…). D’autre part le niveau des stagiaires joue effectivement si on se retrouve dans le groupe avec au moins un qui s’est fortement surestimé pour ne pas dire autre chose. Enfin dans l’un des stages il y avait pléthore de cochons d’Inde donc nous étions deux par stagiaire. Là il faut bien blâmer l’organisation car la même année et donc avec une ou deux semaine de décalage au stage d’aspirant il n’y avait pas assez de cobaye et les aspirants ont dû faire cordée commune, l’un faisant l’élève de l’autre alternativement. Et de ce fait il est effectivement probable que dans certains cas on puisse faire de plus belles courses en stage d’aspi que stage de guide.
Hôtel California au clocher de Planpraz, la Brioche dans les contreforts de l’M, une voie dont j’oublie le nom dans la face sud de l’Aiguille du Midi, de la couenne à Servoz ou à Dorennaz… mais deux semaines de mauvais temps. D’autres ont fait la traversée des Perrons, la traversée du Lyskamm ce qui est tout de même pas mal.
Sur les considérations de Rozenn sur le niveau des stagiaires « 6a en tête. Le problème est que dans ce niveau, les gens sont autonomes donc ils sont peu nombreux à être intéressés pour faire le cobaye au bout de la corde, sauf si c’est pour viser des courses d’un niveau d’engagement plus difficile à assumer en
tête. » C’est un stage d’alpinisme pas d’escalade (même si mauvais temps oblige on peut faire plus d’escalade). Faire du 6a en tête c’est faire des grandes voies en sachant poser des protections ou pouvoir faire une course d’arête à l’aise ?
Je me souviens d’une sortie à la falaise de Vallorcine avec un camarade de salle d’escalade qui est dans le 7a-7b sur résine. Il était complètement perdu et quasi terrorisé dans du 5 et c’était moi qui devait être en tête.
Sur les considérations de Rozenn sur le métier de guide, il n’est d’ailleurs pas clair si elle pense que c’est aussi le métier qui a évolué ou simplement la formation qui enfin s’adapte au métier : « Je me souviens de discussions avec des profs de l’ENSA qui se disaient qu’il fallait adapter le recrutement des aspi à la réalité du métier. C’est pas tout d’être un bon technicien avec un gros physique; les qualité humaines, relationnelles et pédagogiques sont importantes avec des futurs clients qui, pour beaucoup, auront un niveau modeste. Avec des cobayes d’un niveau plus faible que ce qui était demandé avant, il y a plus de probabilité que ces compétences aient besoin d’entrer en jeu le jour de l’évaluation. Et leur présence ou absence devient plus perceptible durant l’évaluation. Emmener un cobaye dans une course qu’il aurait le niveau de faire seul avec ses potes, qui n’aura pas besoin d’être rassuré, conseillé, c’est de ce point de vue là un exercice a priori moins difficile. »
Toujours est-il que d’une part les qualités technique sont à l’évidence toujours évaluées avec rigueur, d’autre part que les qualités humaines et pédagogiques d’un guide ont toujours été importantes et que si des guides ont toujours trainés, dégoutés, des monchus faire la traversée de la vallée blanche d’autres, dans cette même traversée auront su leur faire admirer l’environnement et sensibiliser à l’alpinisme pour parfois, peu à peu les emmener dans de vraies courses.
Et il y a toujours de guides qui emmènent des clients dans des courses délicates et que dans ce genre de course le client ne sera pas tiré tout du long, il doit bien avoir le niveau, souvent il aurait pu la faire avec des camarades de son niveau mais en beaucoup plus de temps. je me souviens d’une traversée de la Meige ou très vite les trois cordées de tête ont été des guides avec leur client laissant loin derrière les autres cordées.
Et je pense à un guide pas encore vieux mais avec vingt ans de métier déjà qui allie parfaitement qualité humaine, pédagogie, technicité, sécurité dans des montagnes que lui-même découvre.