Salut Julien.
La réponse à ta question dépendrait un peu de ton vécu (dont tu ne parles pas) alors je te fais part de ma petite expérience.
Comme beaucoup de monde j’ai commencé la randonnée (il y a 20-30 ans) avec du coton avant de passer au synthétique avec
les avantages induits, respirabilité, séchage… et l’inconvénient principal à mon sens : l’odeur.
J’utilise depuis toujours mes sous-vêtements de montagne pour pratiquer d’autres activités « aérobie » pour lesquelles je
transpire beaucoup : course à pieds et vélo principalement.
Pour une rando. à la journée ces problèmes d’odeur (puisque je transpire assez vite) sont supportables, mais pour plusieurs jours
d’affilée…
J’ai par exemple fait le GR 20 il y a quelques années au mois de juillet et c’était lessive obligatoire tous les soirs (short et t-shirt).
Je préfère largement occuper la fin de journée à profiter du bivouac et du paysage plutôt qu’effectuer des tâches ménagères.
L’été dernier j’ai fait un circuit de cyclo-rando de 11 jours sur les cols routiers du Queyras et du Mercantour (10 cols d’affilée à
plus de deux mille mètres et trois rando à pieds pour 24000 mètres de dénivelée positive cumulée et quelques dizaines de litres de sueur) avec deux t-shirts mérinos Icebreaker que je n’ai pas lavés une seule fois et qui ne sentaient presque pas, du moins c’était largement supportable, pour moi comme pour les autres.
Bref je ne veux pas non plus prêcher pour une seule chapelle et j’avoue qu’au milieu de plus d’une dizaine de marques dont j’ai
acquis et utilisé des sous-vêtements synthétiques, j’ai particulièrement apprécié Patagonia, Helly Hansen, Arc’téryx et Odlo (notamment leurs t-shirts en nid d’abeille pour leurs respirabilité et séchage).
J’ai par exemple un capilène demi-zip manches longues light Patagonia depuis 1992 (quelques 200 sorties y compris course à
pieds, trails longs et vélo…) et il paraît encore comme neuf.
A nouveau le seul problème, en dépit des « ions d’argent », « coquilles de machin-chose » et consorts dont les fabricants nous
assomment régulièrement, reste l’odeur après utilisation.
En conséquence cela fait deux ans que je donne ou bazarde la plupart de mes sous-vêtements synthétiques pour me rééquiper
en mérinos (Patagonia et Icebreaker).
La laine est aussi, à poids égal, plus chaude que les synthétiques actuels et pratiquement aussi douce et confortable que du coton après quelques lavages.
En ce qui concerne le Muztagh Ata (que je projette de « faire » et dont j’espère que tu livreras à C2C un petit compte-rendu à ton
retour !) et plus généralement en voyage long ou lointain, j’utiliserai, à titre personnel bien sûr, des sous vêtements mérinos de
différentes épaisseurs puisque la lessive au camp de base me parait difficile (lac Karakol ?).
Une dernière chose, certaines personnes peuvent présenter des allergies à la laine puisque j’ai récemment acheté sur un forum
de randonnée deux hauts Icebreaker qui provoquaient des allergies à leur tout nouveau propriétaire.
Peut-être que plusieurs lavages atténuent ou suppriment le problème…à voir.
Excuse-moi pour la longueur de la réponse et bonne expé. au Muztagh !!