Bonjour à tous,
Je poursuis dans mes retour d’expérience matériel. Aujourd’hui, la sous-couche omni-heat de Columbia.
Contexte: je cherchais pour le travail (en cave, températures hivernales entre 5 et 10°c, avec du vent, activité physique limitée) des vêtements qui me tiennent chaud tout en me laissant une bonne liberté de mouvements, qui puisse passer très régulièrement à la machine, et résistants à la déchirure/frottement/usure.
Autant dire que la doudoune en plume, on oublie (en fait j’ai opté pour un gilet sans manche decathlon pas cher en complément, mais ça chauffe pas les bras!), de même que la doudoudne synthétique en couche externe (chère). En gros, il restait la polaire en couche externe, et une ou plusieurs sous-couche, que je cherchais la plus chaude possible.
En cherchant un peu, je suis tombé sur les t-shirt à manches longues Omni-Heat chez Columbia. Kezaco? Il s’agit de T-shirt en synthétique du genre de ceux utilisés pour évacuer un max la transpiration et garder le bonhomme au frais en été, mais parsemé de petits points argentés de type couverture de survie.
Le but? Le corps humain perd de la chaleur à presque 50% par rayonnement infrarouge. Avec une isolation normale, ce rayonnement chauffe la couche isolante, qui ensuite perd plus ou moins rapidement cette chaleur par transmission, et éventuellement en ré-émet un peu vers le corps par rayonnement. Le but des petits points, c’est de réémettre tout le rayonnement vers le corps, façon effet de serre.
Les divers tests sur internet avaient l’air positif, en mettant en avant néanmoins des petits soucis d’évacuation de la transpiration. Bah me dis-je, c’est pas pour bouger trop fort, ça devrait le faire.
A la faveur d’une solde, je commande le bidule. C’est très stretch, et comme tous les trucs très stretch, ça fait un peu lourd. ça fait aussi un peu cosmonaute, mais c’est à l’intérieur, ça ne se voit pas. Le coé extérieur est bleu, sobre et de bon gout. Au premier enfilage, fichtre, les petits points argentés, c’est froid! le contact n’est pas très agréable. Passé les premières minutes, ça se réchauffe. Pas vraiment de sensation désagréables. Je ne saurai dire, au repos, si c’est plus ou moins chaud qu’un odlo classique. Peut-être un petit peu plus. Bref, bougeons un peu.
Avec une petite polaire coupe-vent par dessus, je sors par 5°c et un bon mistral. C’était juste histoire d’aller chercher lepai, pas de sac à dos, effort modéré. Ben ça fonctionne plutôt pas mal. J’ai assez chaud, j’ai juste l’impression que les petits points collent un peu à la peau. En rentrant dans le batiment, ouha! bouffée de chaleur! ça se calme en attendant un peu, puis retour à la maison, pour aller faire un tour à pieds un peu plus musclé (petit sac à dos lesté pour le fun, marche forcée à plat, toujours avec une polaire sur le dos).
Alors là, laissez moi vous dire qu’au bout de quelques minutes, ça chauffe, mais alors bien. Plus on bouge, plus le corps emet de la chaleur par rayonnement, plus le tshirt en réfléchit, donc plus il fait chaud. Mais ducoup, la peau sentant une forte élévation de température transpire. Sauf que la transpiration s’évacue moins bien à cause des petits points. Donc le corps se refroidit moins. Et chauffe plus. Et le rayonnement se réfléchit sur la peau. Qui chauffe. etc etc. Mais en même temps, si j’ouvre la polaire, le tshirt trempé transmet vachement bien la chaleur par transmission, ce qui donne une sensation à la fois de chaleur et à la fois de froid. Ducoup, c’est ou trop chaud et transpiration à mort, ou trop froid.
Alors ducoup, après 2 ans d’utilisation, quel est le bilan? Par activité modérée, voir à l’arrêt, c’est top. C’est effectivement un peu plus chaud qu’un odlo classique et dès qu’on bouge un peu, on a un bon apport de chaleur. En activité un peu plus intense, en couche interne, c’est pas un bon plan. L’évacuation de la transpiration n’est pas assez bonne, et si on découvre le dessus pour trouver un équilibre, on arrive très vite à trop froid. Le bon équilibre est quasi impossible à trouver. Je pense qu’en couche externe, sur la face interne d’une doudoune, on doit vraiment gratter de la chaleur pour un gain de poids négligeable. Il est même étrange que d’autres marques ne creusent pas dans cette direction. Je verrai bien ça sur la partie inférieure d’un sac de couchage, celle qui est compressée et qui a besoin de garder la chaleur du dos, et dont la respirabilité est de toute façon bloquée par le matelas. Les petits points n’émettent pas de bruit contrairement aux couvertures de survie. Mais alors en sous-couche, c’est très moyen dès qu’on bouge, auto-régulation zero…
Voilà voilà, c’est tout pour aujourd’hui!