SOS désespéré: MAM

#1

Posté en tant qu’invité par Laure:

Salut La compagnie!
J’ai beaucoup de difficulté avec l’altitude en particulier si elle est liée à un effort intense… Je passe les détails mais c’est pas chouette à voir!

Alors, tous à vos claviers, j’ai besoin de vos conseils et de vos expériences de MAM et comment contré le MAM…

Le diamox me fatigue réellement… mais j’ai entendu parlé de diamox mais à faible dose (1/2 comprimé, plusieurs jours avant et pendant toute l’exposition à l’altitude). Ca empècherait la fatigue et les picottements au bouts des doigts.
Vous connaissez, vous avez eu des retours?

Sinon, vous avez des conseils en tout genre. Si une acclimatation n’est pas trop évidente: WE en altitude seulement (Ah! les téléphériques…).

Je ne sais pas non plus vraiment qui aller voir comme médecin? Ca me semble tres spécifique et il faut trouver un « spécialiste de la montagne ». Un conseil dans les environs de Geneve-Annecy?

MERCI
A bientot

LAure

#2

Posté en tant qu’invité par strider:

faut beaucoup s’hydrater en altitude, bcp de problèmes viennent d’une déshydratation…tu peux rajouter du sucre dans ton eau pour le rendre plus digeste (l’eau des glaciers dans un massif cristallin est mal minéralisée et de ce fait peu digeste) et bois bien de la soupe au refuge le soir où en bivouac, quitte à envoir envie de pisser…

prévois du carbolevure au cas où tu as les boyaux qui relachent, ça peut arriver avec l’altitude et la baisse de pressions, mange surtout des féculents su tu veux éviter que cela fermente trop et donne des flatulences…

prévois du paracétamol en cas de maux de tête mais sache que ces maux de tête vont en général avec un déshydratation et une fois qu’on est déshydratée cela met du temps à se remettre…il faut que tu prennes un comprimé de 1g (et non du 500mg ça fera pas effet) avec beaucoup d’eau en cas d’apparition des maux (à renouveler 4 ou 6 heures plus tard)

grimpe à un rythme très homogène sans forcer

ne prend pas de somnifère le soir sous prétexte que tu n’arrives pas à dormir…allongé le corps de repose aussi bien que si tu dormais, par contre l’esprit et les nerfs restent actifs

et faut éviter de prendre des remontées lors des premiers sommets…le choc peut être trop brutal…

#3

Posté en tant qu’invité par Bibi:

Faudrait nous donner un peu plus de précisions…

  • à partir de quelle altitude est tu malade ?
  • depuis combien de temps fais tu de la montagne ?
  • est ce que les symptômes disparaissent dès que tu redescends ?

Mon premier sommet, c’était le Breithorn (4165m) il y a plus de 25 ans. J’avais passé la nuit au refuge Théodule à 3300m, mais quand je suis arrivée à la rimaye vers 3800m j’ai vraiment été très malade. Je suis quand même arrivée au sommet et lorsque je suis redescendue ça allait tout de suite mieux. Heureusement cela ne m’a dégoûtée de la montagne…
Pendant plusieurs années j’ai continué à subir les problèmes d’altitude dès que j’arrivais vers 3800/4000 puis avec les années cela m’a complètement passé et je peux faire des 4000m sans autres sympômes que le souffle court et parfois juste un léger mal de tête les jours où je ne suis pas trop en forme.

Par contre je reste sensible lorsque je vais en haute (>5000m) ou très haute (>7000m) altitude. Mais là, on a généralement plus de temps pour s’acclimater alors j’y vais « mollo » et au bout de 2 ou 3 jours cela finit par passer… Là dernière fois que j’ai fais un sommet de plus de 6000, j’ai pris 500mg d’aspirine tous les matins pendant une dizaine de jours avant l’ascension et je n’ai pas été malade du tout ! Petite précision: je suis allergique aux sulfamides et ne peux donc pas prendre de Diamox.

En ce qui concerne les somnifères, tous les bouquins et tous les toubibs disent qu’il ne faut pas en prend en altitude. Personnellement j’en ai toujours pris (même à 7000m) et je n’est jamais eu de problème !

[%sig%]

#4

Posté en tant qu’invité par Laure:

Ahhh, c’est encourageant.
Effectivement j’ai des prob à partir de 3800-4000m.
Je n’ai jamais eu mal à la tete mais je vomis… Généralement quand j’arrete l’effort, c’est à dire au sommet ou pendant la descente.
Sinon quand on fait des courses de rocher qui impliquent des rappels, je suis fatiguée, limite à m’endormir… L’effort me tiens réveillé. Mais idem, des que je descends, je suis tout à fait bien.
Dés que je suis redescendue, à la voiture par exemple, je suis en super forme! Je pourrais y retourner directe!!!

Voila sinon,si je prends ton exemple, dans 23 ans et demi tout ca devrait etre fini… Je vais commencer à noter les mois…
Ca fait un an et demi que j’ai découvert l’alpinisme et avant je n’étais pas du tout sportive!

Je pars au pérou cette année et j’angoisse déjà pour l’altitude… Je crois que je vais tout fair pour éviter les prob du MAM, donc meme si ca passe par du Diamox. Et je vais prendre avec moi un camel bag (rapport au post de Strider) et des biscuits dans les poches!
Mais il y des aliments qui passent bien pour vous quand vous etes en montagne? moi j’ai la sensation que tout est pateux et difficile à avaler donc je ne mange pas… je reve de mon plat de pate qui m’attend au village, c’est tout.

ENfin,pour la question de dormir. Jamais aucun soucis. Au contraire, je suis capable de m’endormir direct, à 8h! Et pourtant on dort toujours sous la tente!

Merci pour votre aide et continuez à me donner des conseils/ideés/commentaire (+ou-), ils sont tous les bienvenus pour m’améliorer!

A+
Laure

#5

Posté en tant qu’invité par loulou:

salut

pour le diamox il y adébat : préventif/curatif ? tu as l’air d’en prendre souvent, il vaudrait effectivement mieux consulter un médecin spécialiste de la haute montagne. Il me semble qu’il y en a un qui avait été cité sur le forum, fais une recherche.

si tu vas dans les andes, essaie déjà de ne pas arriver à 4000 m (genre la paz) mais de te faire une acclimatation bien progressive. Je te déconseille de te mettre directement sous diamox : ce médoc masque les premiers symptômes du MAM, et le risque d’embolie n’est pas négligeable à ces altitudes. Si tu veux faire des sommets, l’idéal est de commencer ton séjour par un petit trek d’acclimatation avec montée progressive en altitude (laisse tomber les cols à 5000 d’entrée…) Sinon, physiquement, un 6000 est à la portée de n’importe qui possède un peu d’entraînement et se ménage une bonne acclimatation, pas besoin d’être mike horn pour y arriver (je viens de lire son bouquin, le gars passe de 3 mois dans la jungle à l’altitude 30m à 6000 m en 48h en vtt/marche/alpi, sans aucun pb, un mutant :wink:

bon voyage

#6

Posté en tant qu’invité par Bibi:

En ce qui concerne les vomissements, pars avec du Primpéran dans ta pharmacie perso et prends en quand tu te sens nauséuse. Lorsque tu restes plus longtemps en altitude (comme sur le plateau andin) il est possible que les nausées durent plus longtemps que lorsque tu fais une simple course dans les Alpes et que tu redescends ensuite. Si tu es comme moi, tu auras besoin du Primperan pour supprimer ces nausées afin de pouvoir avaler quelque chose, te nourrir correctement et ne pas perdre toutes tes forces au fil des jours. Généralement, au bout de 3 ou 4 jours l’organisme s’adapte et tout finit par rentrer dans l’ordre.

Et rassure toi, malgré tous ces problèmes de maux de tête et de nausées j’ai tout de même ajouté à mon palmarès ces 20 dernières années plusieurs 6000, un 7000 et le ShishaPangma… donc c’est possible!

Au fait, tu vas où au Pérou ?

#7

Posté en tant qu’invité par Laure:

On va faire le trekking huashuash puis on voudrait tenter le huascaran…
Tu connais, tu as des suggestions?

En tout cas merci du conseil. C’est un antivomitif le primpéran?
Dommage que je n’aie pas vu ton post avant ce WE… Ca a été encore terrible!
J’avoue que je déprime et ca me fait tellement chier que j’en suis presque à remettre en question si je continue ou non ce sport! Je vais peut etre me recyclé dans les pyrénnés… Je crois que c’est plus mon niveau!!!
:frowning:

Mais franchement comment t’as géré tous ces prob au début?
TU t’es jamais senti mal à l’aise en face de tes amis qui n’avait rien du tout? Moi ca me faut les boules à chaque fois, surtout pour eux (lui) de devoir supporter ca (moi, comme ca!)…

En tout cas, le shisha… ca fait réver! réver seulement…

Si l’expérience Pérou, passe pas, je revends mon matos direct… Presque pas utilisé… les garanties deux ans encore valable!

Merci du soutien, je file à la pharmacie

Laure

#8

Posté en tant qu’invité par sylvain:

On dit que le viagra marche bien pour contrer le mal des montagnes!!! Plaisanterie bien sûr!

#9

Posté en tant qu’invité par Brigitte:

:wink: je ne suis pas sûre que ce soit une plaisanterie, des études ont été faites !!!

Un truc pas « pâteux » qui passe bien en altitude, c’est les compotes en minigourdes … mais c’est lourd à transporter .

Ne désespère pas, un copain d’autrefois était quasiment toujours malade au-dessus de 3000 pour les sorties à la journée (raté 3 fois le Mt Blanc …) , et avec une bonne acclimatation il a été à plus de 6000 sur l’Aconcagua. La patience et le temps font tout. Je pense que tous les moments passés en altitude à se reposer comptent beaucoup (par ex, monter en refuge le matin et non le soir)

Et ne sois pas gênée . En fin de compte, au-dessus de 3800-4000 et sur un WE, tu verras que beaucoup de gens ont des problèmes , évidemment pas toujours aussi visibles. Maux de tête très souvent, incapacité de manger, effondrement du rythme (on se traine), baillements incoercibles, fatigue « bizarre », hypoglycémie (perso je dévore frénétiquement en altitude, sous peine de couler une bielle, devant les autres qui me regardent d’un air vaguement dégoûté et me tendent leurs vivres de course)

Quant à l’alpinisme « de WE », il y a beaucoup de belles courses en dessous de 3500 m (en Oisans par exemple)

#10

Posté en tant qu’invité par Laure:

OK,
Bibi: le primpéran, une réussite!
MERCI!
Les compotes pas encore essayé mais la prochaine fois. cette fois ci ca a été raisins secs et noisettes. Bien!

Hey, finalement je commence à comprendre mon corps avec vos coups de main…
Allez le WE prochain on retente un nouveau 4000m avec plein d’espoir de réussite sans grand problèmes… ;o)

Un grand merci à tous!
Laure

#11

Posté en tant qu’invité par Bibi:

Coucou Laure,

Contente de savoir que ça s’est bien passé…
Et comme tu le dis, il est important de comprendre son corps et d’anticiper ces petits problèmes… et avec le temps et l’expérience je suis certaine que tout ira de mieux en mieux.

Je te souhaite de belles courses en altitiude !

#12

Posté en tant qu’invité par bruno:

Lo,

je sais pas si c’est psychologique mais les feuilles de coca ça marche pas mal… et ça doit pas être dur de s’en procurer là bas.

Je crois même que tu peux en ramener …

bon courage pour le pérou !

#13

Posté en tant qu’invité par gilles:

Je comprends bien votre problème, il y a 30 ans quand j’ai commencé l’alpinisme (avec passion) j’étais sujet aux mêmes troubles que vous : mal à la tête, nausée, manque d’appétit, vague envie de vomir, baisse de forme incroyable > 3000 à 3500 m.
Mais j’avais la forme et ça passait très bien tant qu’on était en week-end sur 2 jours. J’avais une très petite forme au sommet, mais une fois redescendu tout allait pour le mieux.
J’ai finalement fait un oedème pulmonaire d’altitude à 3600 m sur Chamonix-Zermatt en 1977 au 3 ième jour de rando à ski : je ne vous raconte pas l’hélico 2 jrs plus tard, Chanrion, l’hôpital à Sion etc. Des contrôles d’effort sous hypoxie n’ont rien révélé d’anormal chez moi.
Après j’ai récidivé 2 ans plus tard à 3200 m, puis encore à 2700 m, enfin en été au ref. du Pelvoux (après être monté l’avant-veille à l’Ailefroide Orientale + la voie Livanos à Sialouze la veille) ! A chaque fois j’ai été surpris par les problèmes respiratoires qui survenaient quasiment sans prévenir, la nuit pendant mon sommeil (réveil, toux, poumons pris, angoisse etc). Je redescendais immédiatment à 1700 - 1800 m et tout disparaissait sans laisser de séquelle.
Ce que je tiens à préciser c’est que avoir de l’appétit, boire ou manger, ça change strictement rien à l’OAP.Ca n’a rien à voir sinon comme prémisses d’un vague malaise qui peut être autre d’ailleurs. Et je ne crois pas qu’il faille abuser de diamox, lasilix, somnifères et autres viagra, encore que …
Bref le week-end passé j’ai fait la traversée des 3 monts au Mont Blanc sans problème spécifique. Je m’étais entraîné l’hiver passé (ski de rando assez régulièrement) et 2 courses en Oisans les 2 week-ends précédents en montant assez haut en altitude.
Voilà, J’ai 58 ans et sans doute suis-je en fait aujourd’hui moins angoissé qu’autrefois en haute montagne. Il ne faut pas désespérer !
PS : j’ai un bon copain guide qui avait fait une sorte d’oedème cérébral au ref. de Torino, et 2 ou 3 ans plus tard il est finalement monté à l’Everest sans problème !..

#14

Posté en tant qu’invité par laure:

Des mots encourageant mais qui font peur aussi…
Je ne savais pas que ces problèmes pouvait survenir au dessous de 4000m!
Je serais plus vigilante!

JE n’ai pas la sensation d’etre angoissée ni stressée quand je vais en montagne. Mais c’est peut etre inconscient…

JE n’ai pour l’instant pas eu de problèmes en rapport avec les poumons: mal à respirer, toux…

Ce WE, je teste le diamox! On verra…

Apres je m’achète des bouteilles d’oxygène ;o)))

MERCI

LAure

#15

Posté en tant qu’invité par oursblancdescarpates:

Pour l’altitude, je m’aclimate longtemps (4-9 jours, période pendant laquelle je bois plus que d’habitude (et avec toujours quelque chose dans mon eau pour minéraliser) et je fais des efforts (chaque jour mais pas trop). Résultat : des montées en altitudes sans efforts plus important que dans la vallée.
Méfie-toi des médocs pris en plus, ils ont parfois des effets secondaires à long terme.
Passer une bonne nuit en refuge (même la première) est, pour moi, le signe qu’on peut monter jusqu’à 1000 m plus haut, sinon, il faut en passer une autre (ou plus).

#16

Posté en tant qu’invité par Thierry:

Si tu as vraiment le Mal des montagnes d’une manière systématique alors fais un bilan cardio poussé avec un bilan sanguin .Aprés tu verras , mais ce n’est pas normal .Maintenant , si ce n’est pas systém… alors comment tu attaque la montagne , toujours à fond !!! Souvent le MA est dû à un manque d’acclima et pour certains individus le sang n’est pas assez chargé en oxygéne et alors plouf !!! Donnes moi plus d’infos !!!
A +Thierry.

#17

Posté en tant qu’invité par hervé:

je crois savoir qu’en homeo le « coca » reussit a certains. le mieux et peut etre de consulter un homeopathe ou boiron don le siège est à Ste foy lès lyon ds le rhône