Sondage: quel est la course qui vous a le plus marqué?

Posté en tant qu’invité par v-max:

Comme j’aime partagé les experiences, je voudrais connaitre la course qui vous a le + marqué en bien ou en mal.j’éspère que vous serez nombreux à répondre à mon appel.

Pour ma part c’est ma 1ère fois Grandes Jorasses où après une montée comme dans un rêve et un sommet mythique la descente fut catastrophique (chute dans une crevasse, dévissage etc…) moi j’en suis revenu mais j’y ai laissé 2 potes. Depuis j’ai refait le sommet des Jorasses pour excorciser ma 1ère dramatique.c’est la courses qui m’as le plus marqué en négatif mais aussi paradoxalement en positif car ça nous a appris à faire face à nos erreur de jugement (beaucoup trop de temps perdu en contemplation au sommet, descente entamé trop tard.)Nous étions 2 cordée de deux au sommet et plus qu’une au refuge. Mon compagnon c’ètait blesser à l’épaule en se plantant la pointe de son piolet après un dévissage. Et comme j’ètais le seul qui n’avait rien j’en ai ressenti une forte culpabilité d’autant plus que c’est moi qui avait proposé cette sortie.

Je sais je commence fort dans le genre glauque, mais comme demandé dans le titre c’est la course qui sera toujours gravé en moi.

Posté en tant qu’invité par mike:

Tu aurais mieux d’appeller ton message :
« Best of des mauvaises nouvelles ou des histoires tristes en montagne »

Posté en tant qu’invité par marmot:

ben moi ce fut les aiguilles dorées.
corde coincée à la descente, mois de novembre et une tempête de neige qui se lève
secours avetris mais l’hélico a du rester au sol car trop de vent
on a donc passé la nuit à 3500m, accrochés dans la paroi, sans pouvoir enlever le sac, sans bivouac, sans boire, sans manger (tout était gelé)… attendre dans le froid un éventuel secours le lendemain matin ; mais allait-il faire beau le lendemain ??

Après une nuit entière passée scotchés dans cette paroi nord, température ambiante -15° et vent en rafales continues de 60km/h… paroi nord, pas de protection, en plein vent, sous le grésil… sans nouvelles des secours alertés par un camarade resté à la cabane… la nuit fut très longue, d’autant plus qu’elle suivait une journée passée dans le froid et sur la glace du couloir Copt…
Bref, les secours sont venus nous chercher le lendemain matin… soleil sur une mer de nuages. Un petit vol en hélico (sauvetage difficile, 2h30 et 2 hélico… donc coûteux !!), suspendus à 3 (avec le guide-sauveteur) sous l’hélico… joli vol tels des oiseaux, 50m sous l’hélico à survoler le plateau de Trient et à passer dans le bassin de Saleina.

Puis vol jusqu’à l’hôpital : désydratation monstrueuse et gelures aux pieds…
Mais au moins pas de mort… je ne sais pas ce qui serait arrivé si on s’était endormi cette nuit-là… je ne serai sans doute pas là… merci à Air-Glaciers…

Marmot

Posté en tant qu’invité par v-max:

Non il faut pas le prendre comme ça mike, tu sais j’ai posté des anecdotes drôles dans « best of des bonnes nouvelles » là c’est vraiment pour savoir quel course t’as le + marquer en y refléchissant j’ai hésiter entre l’histoire des Jorasses et mon 1er sommet (un 2000 dans le vercors)d’où je voyais le mont blanc au loin et qui m’as donner envie de faire de l’alpinisme. Mais j’ai choisi les Jorasses parce que en dehors d’être triste (désolé) cette course m’as profondément changé, elle a révélé des choses en moi que je ne soupçonnait pas. Voilà c’est tout.

Posté en tant qu’invité par v-max:

c’est sur ça à du te marqué au fer rouge un truc pareil.

Posté en tant qu’invité par mike:

certes les histoires qui marquent ne sont pas forcement glauques, des fois ça se termine bien, des fois …
Au cours de ma vie, les bonnes baffes m’ont plus marquées que les jolis sourires.
Même si les sourires m’ont plus changés que les baffes.
Bref avec un message comme ça, il va y avoir plus d’histoires de sauvetages limites que de coucher de soleil ou de suedoises nues.
Je sais je ne suis pas obligé de lire,
mais bon, il pleut.

Posté en tant qu’invité par v-max:

ouais il pleut !!

Posté en tant qu’invité par Oli4:

Ma première :

Le refuge (l’ancien Conscrits, avec les lits au-dessus des tables et le jus d’orange en poudre…), le depart de nuit avec les étoiles et le bruit des crampons sur le glacier, l’arête mythique blanche sur fond bleu et en bas le Mont Joly tellement insignifiant…

C’était les Dômes de Miage à 14 ans avec Papa. Rien de dramatique dans cette histoire, à part quelques ongles noircis pour mon père et ma soeur, et des ampoules aux mains pour moi après avoir tenu fermement mon piolet de 5 kg pendant deux jours (trop fier!).

Les courses qui m’ont le moins marqué sont celles faites en groupe (ucpa ou caf) : moins de stress la veille, moins d’excitation, de doutes sur mes capacités et celles de mes compagnons… et des souvenirs nettement moins précis après coup.

Posté en tant qu’invité par gruyere:

La Grande Casse par les grands couloirs en solo hivernal.

Un grand moment pour moi.

Eric

Posté en tant qu’invité par bruno:

En fait c’est pas si facile comme question : après beaucoup de bons souvenirs mais des mauvais aussi, chaque course a sa part de souvenirs…
Je pense que ce qui m’a le plus plut pour diverses raisons, pour les bonnes comme les mauvaises choses que nous pouvons vivre là haut c’est un séjour un peu particulier de 10 jours passés à 50 km de la maison !
C’était un projet d’enchaîner les 14 sommets de plus de 2000m dans les Bauges à ski de rando. Ce projet a pris naissance comme un hommage à Romain Berger : un copain de Cusy qui m’avait fait découvrir ce massif et qui est mort à la Grave en préparant le Derby de la Meije il y a deux ans. Mais également en hommage à Patrick Bérauhlt que j’appréciais beaucoup pour ses traversées, sa façon de nous faire rêver en vivant un alpinisme humain, un alpinisme de tous les jours, dans un but non de performance pur mais de longue haleine. Dans son souvenir j’ai décidé de partir de Chambéry à vélo et d’enchaîner tout à pied, ski et vélo. La boucle s’est finit10 jours plus tard à Chambé.Ce séjour m’a marqué parce que je le vivais en mémoire de ces deux gars pour moi hors du commun. Parce que je me suis retrouvé à vivre à un rythme humain, au rythme de la nature en m’adaptant chaque jour aux conditions. Trois mort sur un sommet voisins sont venus troublé l’harmonie de ma progression. Des gens de là haut, rencontrés par hasard m’ont fait partagé des moments de sympathie qui m’ont marqué. En bref, un séjour à côté de chez moi, mais où j’ai vécu au jour le jour une passion dévorante, un séjour chargé en sentiments où contrairement aux autres courses ce n’est pas le côté technique ni physique que je retiens mais humain. (D’ailleurs ce séjour apparait dans les compte rendus de c2c ds skirando, pour ceux que ca intéresse.)
Ca mettra peut-être un peu de couleur dans ce sujet où malheureusement le souvenir de moments difficiles nous reviens.
A bon entendeur, salut.

Posté en tant qu’invité par Fabrice:

Salut !

Je profite de l’occasion pour vous dire que j’ai toujours souhaité faire profiter de mon site aux personnes qui désirent conter leurs aventures en montagnes avec l’aide de quelques photos.

Alors si vous avez un p’tit texte et quelques images sympas …envoyez ! … (Rubrique contact sur le site)

A + et bonne course
Fab

http://www.skyandsummit.com

Posté en tant qu’invité par unCplus:

bin moi la course qui m’a le plus marqué d’un point de vue « positif » c’était début septembre 2005.
Aiguille de l’M, arête nord-est : c’est là on j’ai fait mes premiers pas d’alpiniste rocheux, ma première voie « TA ». ce fût une journée merveilleuse : un joli temps, une bonne approche dans les moraines, ascension sympa et retour un peu fatiguant. c’était aussi la première fois que je touchais du granit. après, le soir on a bivouaqué au Plan pour aller ayux Petis Charmoz le dimanche ; j’ai moins aimé cette course.
d’un point de vue « négatif » c’était la cascade de gauche au Reposoir. aucun problème, ascension réussie mais le manque de vécu en glace a fait que j’ai eu du mal à gérer mes émotions et je me suis mis la pression et j’étais un peu trop angoissé. mais on a fait la cascade en entier et finalement c’était aussi une super journée.
autre chose qui m’a aussi beaucoup marqué : ma première expérience en équipant (ré-équipant en fait) du bas une grande voie.

Posté en tant qu’invité par Néo:

Difficile de hiérarchiser en ne citant qu’une seule course. En voici plutôt quelques unes:

— Traversée de la Meije
Ma compagne et moi, alors peu aguerris mais enthousiastes, nous osons tenter cette course de rêve. La veille au Promontoire, nous n’avions pas fière allure face aux autres alpinistes barraqués et suréquipés. Pourtant durant la traversée, nous tiendrons à distance deux cordées menées par des guides suisses. Ces derniers applaudieront ma compagne à l’arrivée à l’Aigle !

— couloir du Diable en solo
Je suis le premier de la saison à sortir le couloir. Il m’incombe donc de tailler la corniche surplombante terminale. Je le fais, le bras gauche enfoncé dans la neige, alors que de l’autre, je creuse à l’aide de l’unique piolet emporté ! Sensations…

— Grandes Jorasses en solo
Personne dans la voie. C’est donc dans une grande et belle solitude que je foule ce sommet de légende. Exhalté par la beauté des lieux, par l’altitude, j’oublie un instant les dangers qui me guettent lors de la descente exposée et crevassée.

— Grand Combin par l’arête du Meitin en solo
Personne nulle part. Je prends un plaisir intense à déjouer les pièges de cette voie paumatoire au rocher incertain. De la belle aventure…

— Mont Blanc par l’éperon de la Tournette
Ambiance extraordinaire au départ du refuge Quintino Sella. Mon compagnon et moi ne nous sommes pas souvent trouvés aussi petits que cette nuit-là dans cet immense versant sauvage du Mont Blanc.

— Cervin voie normale en solo
Premier dans la voie et au sommet, je peux ainsi trouver le Cervin tel que je l’ai rêvé : isolé, aventureux et sauvage.

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par v-max:

Je suis un passionné d’alpinisme sous toute ses formes(pratique et histoire), et c’est pour ça que j’ai posté ce sujet, pour lire vos histoire. Je me suis déja régalé en lisant vos anecdotes drôles dans « best of des histoire drôle » (de C2C star’ac) et là je voulais changer de registre avec des histoire de grand sommet, de 1er sommet, etc…
Et je suis super content du partage alors… une autre, une autre, une autre.

Posté en tant qu’invité par Flo:

Salut,
Que du bonheur…
29 mars mille neuf cent quatre vingt dix et quelques. Durant la semaine de cours qui vient de s’écouler j’ai plus souvent regardé « neige, glace et mixte » que mes cours. Yoann m’a parlait du Mallory en face nord de l’aiguille; AD+ « souvent descendus en skis et surf » ça doit être cool! Je n’y connais rien, je viens de débarquer à Thônes de mon Auvergne natale.
Le soir devant la face, j’y trouve bien raide, l’angoisse m’envahit une bricole, mais l’excitation d’utiliser les deux engins que Fabienne m’a prêtée est grande. Nuit à Argentière dans l’appart gentillement prêté par Calou, visite chez ses parents pour récupérer les clefs, son père nous dit « bonne course »; bon sang je l’ai lu dix mille fois dans les bouquins de Rébuffat mais là c’est de moi qu’on parle…frissons.
Réveil vers 7h00 et premier loupé: « merde le changement d’heure! » descente taquet à Cham, conduite avec les coques, puis enfin la benne! Approche tranquille, début du cône on trouve une broche, cool. Puis faut mettre les crabes, quasiment la première fois, ce coup-ci on n’y va! Vite dans l’ambiance avec la longueur de mixte au départ, le vide se creuse, m’impressionne. Et puis je m’y fait, j’adore! Petit passage en piolet traction, grande traversée sommitale debout en pleine pente, ambiance; « et les mecs passent là à ski, comme moi sur une rouge! ».
Sortie huit heure après, pas très rapide; depuis le matin je me dis « oh le salaud, avec le départ au taquos il a oublié… ». Yo se tourne vers moi, on se félicite, il me regarde et lâche « bon anniversaire Flo! ». Grosse émotion et amitié énorme… c’est toujours pour ça que j’aime aller la-haut!

Posté en tant qu’invité par DavGwo:

Pour moi la dernière, et la prochaine !