Sondage au baton

Posté en tant qu’invité par XR:

Lors des commentaires sur les conditions avalancheuses des sorties certains randonneurs font référence au sondage de la neige effectué avec le baton. Que peut-on déduire de ce type de sondage et y a t il des configurations particulièrement sures ou dangereuses. Que doit-on penser par exemple si on observe :

  • 40 cm de poudre légère sur un fond dur.
  • une couche poudreuse sur une croute que le baton traverse puis en dessous de nouveau une couche meuble.
  • deux couches de poudreuses plus ou moins distinctes la couche inférieure étant plus dense et reposant sur un fond dur.
  • que de la poudre sans fond dur… et des tas d’autres possibilités.
    Merci pour vos avis éclairés.

Posté en tant qu’invité par Francois:

Le sondage au bâton a une valeur essentiellement pédagogique (pour montrer que le manteau neigeux a une structure hétérogène) ainsi d’ailleurs que le coin glissant et autres profils. Ce genre de sondage donne des indications sur la constitution du manteau neigeux en un endroit précis, rien ne dit que, 15m plus loin, ça ne sera pas complètement différent.
Donc à mon avis, on ne peut rien déduire de ce type de sondage en ce qui concerne l’équilibre d’une pente en général (c’est bien ce qui nous intéresse).
En ce qui concerne les configurations que tu as indiquées (résultats de sondage au bâton) si on pouvait en déduire quoique ce soit de général, on n’aurait plus grand chose à apprendre en nivologie. Ce qui est loin d’être le cas.
D’ailleurs, dans la littérature, il ne manque pas d’exemples où 2 profils quasiment identiques donnent lieu l’un, à une avalanche et l’autre, à rien du tout.

Posté en tant qu’invité par Nicolas:

Toutafé François!

Je vois quand même 1 situation dangereuse à peu près identifiable, aux reserves ci-dessus près : la plaque friable en surface reposant sur une sous-couche fragile épaisse type gobelets.
Le pb c’est que pour l’identifier, tu dois déjà être dessus…

Disons qu’en faisant un sondage pelle, refaire des sondages bâtons t’aidera à extrapoler les infos reçues de ton sondage pelle (dans certaines limites bien sûr). Tu pourras t’apercevoir que derrière tel genre de crête il y a plus d’accumulation que dans telle autre orientation, etc… et ainsi récolter qq éléments supplémentaires sur l’histoire du manteau neigeux.
C’est utile pour ceux qui ont besoin de comprendre, pour nourrir leur curiosité intellectuelle.
Du point de vue du danger d’avalanche, tu en retires des infos parcellaires et pas très fiables.
C’est peut-être mieux que rien.

Sur le déterminisme des sondages, Alain Duclos a écrit un papier fort intéressant.

La situation sûre, c’est quand tu es sur un plat, pas de pente au-dessus de toi, et que le bâton s’enfonce dans l’herbe dès le début du sondage. Attention cependant au Dahu en rut, car le risque zéro n’existe pas en montagne.

Bonnes randos quand même
Nicolas

Posté en tant qu’invité par Mic’hel:

Donc à mon avis, on ne peut rien déduire de ce type de
sondage en ce qui concerne l’équilibre d’une pente en général
(c’est bien ce qui nous intéresse).

ben moi j’ai fait un sondage au baton ce WE dans le Val Bedretto et comme il s’enfonçait complètement dans la neige fraiche, j’en ai deduit, quand la pente s’est redressée, que les batons ne me servaient plus du tout ce qui s’est verfiée experimentalement 50m plus haut (parcouru en 20 min!!!).
J’en ai aussi deduit qu’il etait quasi impossible de me relever si je faissais un plouf sur une partie peu pentue, ce qui s’est egalement verfié experimentalement quelques minutes plus tard lors de la descente!!!

Bref, tout bien considéré, je pense que ces sondages sommaires utilisant les batons apportent des informations utiles au randonneur proche de la noyade!!! ;o)

Posté en tant qu’invité par s@m:

Je vois quand même 1 situation dangereuse à peu près
identifiable, aux reserves ci-dessus près : la plaque friable
en surface reposant sur une sous-couche fragile épaisse type
gobelets.
Le pb c’est que pour l’identifier, tu dois déjà être dessus…

On peut aussi arriver dans ce cas en étant dans une zone saine (croupe par exemple mais ce n’est pas toujours sain çà c’est sur)et aborder une combe en ayant un gros doute sur la stabilité.
Et là, çà peut permettre de faire demi-tour avant qu’il ne soit trop tard…

…l’autre pb c’est quand la couche fragile est profondément enfouie (fréquent sous le vent) et là à moins de creuser assez profond, on ne voit pas grand chose.

Bon ski
Sam

PS : mais malheureusement il ne semble pas y avoir de solution miracle ;-(