Sommets encore vierges

Posté en tant qu’invité par Champion74:

Bonjour à tous,
Dans le cadre d’un projet avec des amis, je voudrais savoir s’il reste encore des régions reculées d’Asie/Amérique du Sud/Alaska avec des sommets encore vierges? Si quelqu’un a une idée, ça me serait d’une aide précieuse!

Pleins. Dans beaucoup de régions, la normalité, c’est des sommets vierges, pas des sommets déjà conquis. Et dans certaines régions, je doute que les « premières » soient clairement enregistrées.

Mais je me demande si cela vaut le coup de cibler un sommet seulement parce qu’il est vierge.
J’en viens à penser que la distinction sommet vierge / sommet pas vierge ne vaut pas le coup d’être transposée des terrains historiques de l’alpinisme (Alpes…) aux nouveaux terrains de jeu des grimpeurs (recoins asiatiques, tropicaux, régions polaires…) lorsqu’il s’agit de choisir son objectif.
Car il y a des zones tellement vastes, remplies de sommets où il n’y a pas un chat… C’est franchement pas compliqué de gravir un sommet vierge.
Or dans notre culture européenne de l’alpinisme, derrière « faire une sommet vierge », « une première », il y a tout un symbole, un prestige (être le premier, le vainqueur), qui va donner de la valeur au truc. Mais dans ces régions, il n’y a plus franchement de mérite à grimper un sommet vierge (tu as du fric et c’est bon). Du coup, l’intérêt de cibler un sommet vierge, s’écroule, n’a plus lieu.
Je pense que dans ces régions il faut opter pour d’autres critères pour choisir ses ascensions, comme l’esthétique de la voie, les enchaînements, la manière de faire l’approche etc

Oui, y compris en France!! Et même à Chamonix, il y a deux ou trois ans des Britanniques en ont trouvé deux!! Des pinacles, plein partout dans divers massifs alpins ou non… Les chercher constitue selon moi le véritable intérêt.

Pour ce qui est de l’étranger, la presse permet d’en trouver très facilement!! Regarde vers la Chine!

Cependant, mon point de vue sur le sujet rejoint celui de Blacky. Est ce vraiment un critère valable? Certes, cela flatte plus l’égo de faire une première facile qu’une répétition ardue (en tous cas le mien - je ne m’exprime que pour moi, marre des débats stériles de C2C où on fait semblant de mal comprendre!)

@ Champion74:
Il y a encore pas mal de sommet vierge du côté de
l’Aconcagua
dans la région de Leh (Inde)
l’Alaska aussi mais là je m’avance… je connais pas, juste entendu
du Fitz Roy il y a qq pointes qui n’ont jamais été faites non plus. Et surement autour du hielo continental (le glacier à l’Ouest du Fitz Roy)
Tu veux des noms en particulier? J’en ai 2-3 pour l’Inde… pour l’Amérique du Sud il y en a pleins qui sont même pas nommés à mon avis. Pour Chalten il suffit de lire le topo local.

@ Blacky
Tu me fais rire :lol: Je trouve que lors d’ouverture (j’en ai pas énormément à mon actif mais quand même qq unes) il y a toujours cette part d’inconnu qui rend chacune des premières unique, qui n’a rien à voir avec les répétitions.
Que ce soit pour un tas de cailloux ou une face verticale de glace… elle est toujours présente, différente certes, mais bien présente.

Si tu fais des premières pour le mérites, pour la gloire, pour te la raconter… évidement c’est une approche tout à fait différente!
Perso c’est pour passer un beau moment entre potes (comme chaque sortie), un beau moment de recherche, se retrouver dans cette fameuse « inconnue » (je parle de la montagne hein pas d’une fille :wink: :rolleyes: )

Il suffit pourtant d’oublier le topo (sans ne l’avoir jamais lu, ou juste survolé) pour avoir la même ambiance (il faut aussi que les précédents n’aient pas laissé de trace sur place).
Pour les itinéraires en glace/neige, c’est encore plus facile : les traces sont effacées tous les mois ou toutes les années.

Et d’un autre côté, pour un vrai sommet vierge, on peut avoir plein d’infos via les photos satellite, permettant de le connaitre parfois mieux que ce qu’on pourra en connaitre sur place avant l’ascension (par exemple, une échappatoire invisible depuis la vallée d’approche).

bien d’accord ! ça c’est super rigolo

oui j’ai peut-être un peu trop présumé de l’objectif de Champion74, qui ne veut peut-être pas se faire une micro-gloriole personnelle (c’est pas péjoratif dans ma bouche, on a chacun besoin de petites choses qui nous rendent fiers :slight_smile:

+1000
il y a un petit temps, avec un copain, on avait envisagé les sorties « sans carte, sans topo, sans montre » :smiley:

Je l’ai fait deux ou trois fois … Mais c’était pas forcément voulu ! Arrivée au sommet : « c’est où la descente ? J’sais pas, sort le topo. Ben, sors-le toi, tu devais faire la photocop de la descente ! Ah merde … »

Et c’est comme cela que tu te retrouves à descendre par exemple du sommet de la pointe du vallon des Étages côté Rouies, sans carte, sans topo, sans instrument.

[quote=« Bubu, id: 1747302, post:5, topic:155040 »]Il suffit pourtant d’oublier le topo (sans ne l’avoir jamais lu, ou juste survolé) pour avoir la même ambiance (il faut aussi que les précédents n’aient pas laissé de trace sur place).
Pour les itinéraires en glace/neige, c’est encore plus facile : les traces sont effacées tous les mois ou toutes les années.

Et d’un autre côté, pour un vrai sommet vierge, on peut avoir plein d’infos via les photos satellite, permettant de le connaitre parfois mieux que ce qu’on pourra en connaitre sur place avant l’ascension (par exemple, une échappatoire invisible depuis la vallée d’approche).[/quote]

Pas d’accord… Quand il y a une voie dans le coin, on sait que ça passe (et on a souvent une idée du niveau, de la longueur), on sait surtout que ça descend (ce qui est pour moi souvent le plus gros problème lors de première rocheuse quand on part sans tamponnoir). Psychologiquement c’est très différent.
C’est un peu l’éternel débat: grimper en trad une fissure équipée ou non… c’est pas pareil pour moi!

On l’a déjà tous fait… et puis au bout d’un moment on se dis que si il existe un topo… autant l’utiliser et se faire du pur plaisir et suivre un itinéraire comme un mouton :stuck_out_tongue: :lol:

Mais bon on est loin du sujet initial non?

Oui, oui, recentrons le débat.
La Nonne, faudrait vérifier.
Sinon, la Jungfrau, ça devrait le faire.

La nonne n’a peut être pas toujours été Nonne. Quant à la Jungfrau, rien ne dit que ce ne soit pas une grosse coquine :stuck_out_tongue:

Euh…

  • En Inde, je crois que l’IMF - Indian mountaineering foundation - recense les sommets ouverts aux alpinistes mais encore vierges : http://www.indmount.org Il doit y avoir la même chose au Népal…
  • dans les régions polaires, et notamment la côte ouest du Groënland : entre la calotte glaciaire et la mer, il y a une bande de de 30 à 150km de large avec pleins de petits sommets arrondis (500 à 2000m), un peu secs avec des jolis glaciers… Tout du long de la côte, des petits aéroports de la compagnie aérienne du Groenland. Sur place, probablement moyen de trouver des petits bateaux pour l’approche ? Je ne sais pas comment savoir ce qui a déjà été fait ou pas… : peut-être qu’à Copenhague un organisme en saurait plus ? Les billets d’avion sont chers pour cette région, mais moins que certaines parties du nord du Canada
  • dans le massif du Mus-Khaya et du Pobeda, au fin fond de la Sibérie. A peine 3000m d’altitude. Les russes doivent avoir listé les sommets déjà faits ou pas.
    -Ou dans des vallées de la Patagonie chilienne, le long de la carretera australe. Ou sur le versant ouest pacifique des campo hielo norte et campo hielo sur, en Patagonie. On m’a dit qu’un organisme à Santiago liste les sommets déjà grimpés - c’est à lui qu’il faut rapporter lorsque l’on grimpe un sommet vierge dans ce coin. Et c’est une région bien facile d’accès, avec aéroports et bus.