Soirée d'échange sur la mobilité douce à la MNEI de Grenoble, le 11/02/2020

Vous aimez la montagne et vous y allez souvent.
En utilisant de temps en temps ou régulièrement les transports en commun (TC) au lieu de votre voiture vous participerez à la lutte contre le dérèglement climatique et à la préservation, à votre échelle, d’un milieu naturel fragile.

Bien sûr, certains endroits sont inaccessibles en bus ou train, cependant, avez-vous déjà tenté l’expérience :

  • de tester les lieux accessibles en TC à moins d’une heure de Grenoble ?
  • de prendre plusieurs trains et/ou bus pour traverser un massif un peu loin au cours d’un raid ?

Cette soirée permettra de partager nos expériences de trajets effectués en TC, qu’elles soient bonnes ou mauvaises, de dresser un tableau des sources d’information disponibles et de répondre à toutes sortes de questions :

  • Comment trouver les points de départ et les sorties accessibles en transport en commun ?
  • Quels avantages et inconvénients ?

Julia Cattoen de Transisère et Loïc Perrin de l’asso Camptocamp.org auront la gentillesse de nous présenter certains outils web et ressources.
La soirée sera ouverte aussi bien aux habitués qui souhaitent partager leur expérience qu’aux curieux qui ont envie d’en savoir plus pour à leur tour se lancer dans l’aventure.

La soirée aura lieu le 11 février à la MNEI, salle Orchidée (1er étage), à 19h.
Si vous voulez faire part de votre expérience, diaporama ou photos à l’appui (5’ maximum), merci de vous faire connaître au plus tard 1 semaine à l’avance, ceci afin de mieux préparer cette rencontre.

Nous prolongerons la soirée autour d’un buffet partagé composé de ce que vous apporterez à boire et à manger…
Venez nombreux :slight_smile: !

Jérôme Gabos
jgabos@hotmail.com

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C’est ce mardi !

C’est chouette comme initiative ! Y aura-t-il un compte-rendu ? :slight_smile:

C’est bien car les difficultés et les bénéfices sont vraiment multiples, on ne sera jamais trop nombreux à y réfléchir!
N’ayant pas de voiture et n’habitant pas les Alpes - et n’en louant pas non plus - la mobilité douce me concernant commence dès le « plat pays », pour des périodes allant de 2.5 à 15 jours, depuis une quinzaine d’années. . Avec toutes les difficultés qui vont avec :

  • physiques (4-5 jours en dehors de chez soi avec tt le matos de montagne c’est vite 30 kgs… ; quand on part d’un terminus de TC on part souvent de plus loin ; correspondances interminables de bus ou de train dans des gares routières ou ferroviaires non chauffées l hiver… ; où faire la vérification intégrale « tiques » dans un bus après une sortie ?.. )
  • financières / logistiques (cela impose souvent des nuits en plus, en ville ou en montagne… )
  • logistiques (où laisser les affaires « non-montagne » quand on y est ? (housse des skis, baskets, bouquin pour le train, tee-shirt pour voyage du retour…)… ; où se laver à Grenoble avant de passer une nuit dans un bus de nuit ? … ; se résoudre à prendre, pour une sortie à la journée, le gros sac de 75 litres ayant servi à tout transporter en TC ?..)
  • de gestion du temps (auto-stop aléatoire… ; risques de retards de train… ; inflexibilité des horaires de TC qui entraîne des gros coûts horaires…)
  • psychologiques (on dépend des terminus de TC donc on fait moins son supermarché des sorties sympas… ; on est globalement plus lent et on va moins loin : il faut accepter cette décroissance…)

En ski de rando ttes ces difficultés s accroissent : où dormir quand les campings l hiver sont fermés ? faire du stop ou du blablacar avec des skis ? …
Finalement à l etranger c est plus simple car on se contente de moins

Il faudrait se développer un site comme « warmshower » , mais pour les montagnards en TC : on proposerait non seulement d heberger mais aussi un lieu où se doucher, où entreposer des affaires…

Il faudrait bien lister les avantages : ralentissement ; décroissance « heureuse » de la pratique ; rencontres ; redécouverte de la « basse » montagne… C est passionnant ! Le côté écolo pour moi est important, mais il y a d autres motivations aussi importantes !

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Je ne sais pas, mais il y a déjà un CR d’une soirée similaire au CAF-GO en septembre : cafgo.org

Salut !

Voici qq réponses ou points de vue persos:

  • Pourquoi prendre 30 kg de matos / bouffe si tu traverses la France (et es-tu tout seul à transporter ça) ? Ce fait partie des inconvénients de la mobilité douce de transporter beaucoup de choses (et c’est parfois la même chose si on part en voiture et que le sac à dos fait 25 kg), mais quand on part faire de la montagne en TC, on se limite à ce qu’on peut porter : matos d’une seule discipline, et très souvent on n’a pas de matos de bivouac. On fait la plupart des raids à ski d’une semaine sur glacier en refuges gardés. Si le matos est trop lourd, on oublie la tente et on dort en cabane non gardée si on ne veut / peut pas se payer les refuges, ET on étudie les parcours de manière à pouvoir acheter de la bouffe tous les x jours, etc… La seule solution est de s’adapter, et d’organiser ce qui est possible.
    Ma dernière expérience est celle-ci : Camptocamp.org (faire dérouler les jours). On était plusieurs, les pulkas avaient des roulettes, et on a pris un taxi à la fin du trajet 1. Habiter en dehors de Grenoble imposerait des petits trajets en voiture pour déposer le matos à la gare.
    Le vélo permet en général de porter pas mal de choses, mais tout n’est pas possible comme par ex cumuler corde-dégaines-coinceurs, tente, bouffe pour 1 semaine.

  • Aspect financier : si nuit supplémentaires dues aux transports, pas de solution autre que s’adapter. c’est une contrepartie du non achat d’une voiture.

  • Logistique : j’ai jamais voyagé avec une housse de skis ! les baskets premier prix de D4 pèsent 170 g seulement, et on les met dans le sac à dos. Avec un bout de savon tu laves ton caleçon et t-shirt avant de rentrer. Les copains qui prennent un bouquin le lisent aussi en refuge ou sous la tente. Donc je vois juste comme petit problème la « dernière douche à Grenoble », et ton idée de warmshowers pour montagnards serait excellente !!! essaie de mettre un post sur c2c la prochaine fois.
    Quand on fait un voyage à vélo, on se paie souvent une nuit en gîte avant de partir marcher ou grimper plusieurs jours pour laisser le vélo en sécurité dans un abri fermé. Déjà fait une fois au Pré de Madame Carle de laisser les vélos au refuge après avoir bu seulement une bière, le gars du refuge était très sympa. La plupart du temps les gens sont sympas quand tu expliques que tu fais de la mobilité douce en montagne.
    Et enfin avec ou sans TC, ça m’est déjà arrivé de cacher du matos de bivouac par ex sous des rochers.

  • Si tu as besoin d’un sac de 75L pour faire une rando à la journée + trajet TC, je suis surpris. Que mes-tu dedans ? Une solution utilisée par les alpinistes qui bivouaquent est d’avoir un sac de 20L Cliff de Simond qui pèse 300g, s’enroule dans le gros sac et permet d’être léger le lendemain. Evidemment il faut savoir où tu laisses le gros sac.

  • Gestion du temps : la mobilité douce n’est pas pour moi dissociable de « prendre son temps ». Comme bénéfice, mais aussi comme hypothèse. Pour monter à Chamrousse de Grenoble, le stop marche dans les 10 min max, mais bien sûr si tu vas passer 10 jours dans une vallée perdue, tu prévoies 1/2 journée et la logistique qui va avec.

  • Départs non accessibles en TC (je préfère ces mots à ton aspect psy) : encore une fois s’adapter. La solution la plus simple est soit d’avoir le vélo pour aller de la gare au départ de rando, de faire du stop ou de prendre un taxi. La solution alternative pour des raids de plusieurs jours est d’étudier le parcours pour partir d’un accès TC. Je n’ai jamais eu le ressenti de faire des sorties « au rabais » parce qu’on les faisait en TC.

  • Hiver : où dormir quand les campings sont fermés ? ça ne change pas d’avoir une voiture. Quand on fait un raid à ski, on dort en gîte ou auberge de jeunesse après un trajet de 8-10h, et on arrive à monter en refuge après un trajet de 4-6h.

Pour les côtés positifs, je reliste ce que j’ai présenté à la soirée de février et qui dit avec un peu plus de mots ce qu’il y a dans l’article du CAF-GO mentionné ci-dessus.

  • Liberté des itinéraires et nouvelles possibilités. Ne pas revenir à notre point de départ, donc traverser les montagnes !
    Concerne bien sûr les raids de plusieurs jours mais aussi les sorties à la journée.

  • Sécurité, adaptabilité : facilité de modifier le parcours si conditions imprévues ou si blessure

  • Plus de convivialité entre tous les participants : dès le départ, le temps de discuter, de manger et boire plus facilement, de regarder les cartes et les topos, …

  • Modularité du trajet : permet de se retrouver à plusieurs en partant d’un endroit différent et/ou un jour différent sans multiplier les véhicules, de se séparer pour terminer un voyage à un endroit différent ou un jour différent, …

  • Confort : plus d’aisance de se déplacer, dormir (surtout pour le train). Beaucoup moins de fatigue pour celui qui aurait été le conducteur.

  • Côté pratique : plus de volume pour transporter son matériel (surtout pour le train, mais attention aux trains bondés !). Evolution des moyens avec les bus qui sont équipés de porte-vélos.

  • Coût avantageux ou intéressant dans certains cas (à étudier bien sûr, car le train est souvent nettement plus cher que la voiture à 3 ou 4. Les bus gratuits ou à 1€ dans certaines vallées, les pass interrail, etc… sont des bonnes solutions à dénicher).

  • Rencontrer des gens

  • Les trains ou bus de nuit peuvent faire gagner du temps.

  • État d’esprit différent : le voyage commence déjà sur le pas de notre porte ou sur le quai de la gare.

  • Sensations particulières lorsqu’on fait un (morceau de) trajet en vélo.

  • « Prendre le temps » peut être un avantage en tant que ressenti vécu dans les TC mais c’est surtout un état d’esprit à l’origine de la démarche de ne pas prendre notre voiture.

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