Skieurs Du Ciel: le livre événement sur l'histoire du ski extrême

[quote=« ElGringo, id: 1486809, post:20, topic:127405 »]Par contre, on parle de gens que je découvre, c’est bien, mais mon reproche, c’est qu’on ne s’arrête pas assez sur Daniel Chauchefoin.
C’est quand même lui, et avant JM.Boivin, le type qui a posé la barre à un niveau incroyable…[/quote]

Je suis assez d’accord sur ce point.
Chauchefoin, je l’ai découvert par les quelques notes que Francis Labande consacrait à l’histoire du ski extrême dans les anciennes éditions de ses guides.
Pour une raison que je ne comprends pas, les ré-éditions des guides ont souvent expurgés ces notes. Labande semblait aussi placer Chauchefoin comme un précurseur et une référence.
Je me souviens d’une ou il parlait d’une descente de Chauchefoin avec un bref passage d’inclinaison vraiment extrême (65° ou plus?), sans doute la limite ultime en matière d’adhérence.
Quelqu’un aurait-il en mémoire cette note de Labande sur Chauchefoin?

Je me souviens aussi que Labande parlait de Anzévui comme l’auteur de la 1ère à ski de la face nord du Mt Blanc de Cheilon. Est-ce que le livre en parle (je viens de le recevoir, et n’ai pas tout lu)?

Posté en tant qu’invité par jeanv:

[quote=« marais, id: 1458283, post:15, topic:127405 »]Effectivement, le livre est très bien écrit…
Dommage que la « philosophie et l’histoire » de ce sport soit associé au speedriding et basejump…qui n’ont rien à voir… :frowning:
Il n’y a aucun exploit de descendre la face sud de l’Aconcagua en speed…ni de comparaison possible avec la glisse en raide…pour avoir justement tenté la sud de l’Aconcagua (qui reste à faire)…le speed est certes, impressionnant en vidéo…mais c’est du bol…aucun « corps à corps » avec la montagne…enfin, surement un sujet de forum !!! :stuck_out_tongue:
Dommage aussi que certains personnages clef sont restés dans l’ombre (notamment en surf ou le livre reste pauvre…pas d’Alain Moroni…)…et certains grands en Ski …le livre aurait pu être exhaustif sur ce point…en tous cas, je le recommande…A collectionner :cool:[/quote]

A. montant a prouvé que le speed pouvait ouvrir de belles perspectives au ski de pente raide en skiant les parties « skiantes » puis en sortant sa voile.
En plus de ça, il a montré que l’on pouvait skié très fort dans du raide (cf vidéo au frendo, je l’ai vu également à l’oeuvre dans le col du plan. encore une fois, pas avec la voile au dessus de la tête, mais bien avec la voile dans le sac qu’il sortait au dessus des rappels).
le monde du ski de pente est assez conservateur et pas grand monde ne s’est encore rendu compte de ce que l’on pouvait faire avec une voile dans le sac.
A. Montant l’avait saisi.
Seul problème il faut avoir un bon niveau en vol et en ski ce qui n’est pas courant.

une journée je l’ai vu faire un glacier rond (puis décollage au dessus du sérac), col du plan (décollage au dessus du rappel), puis 2 frendo (décollage au dessus du sérac). il avait encore le temps d’en faire d’autres si on ne l’avait pas ralenti au bistrot.

il y a sans doute de belles lignes a ouvrir ou a re-skier en allant dans ce sens là, je pense notamment à la face N du triolet ou au versant italien du mt blanc au dessus du pilier d’angle.

moins pente raide, A. Montant décollait assez régulièrement de l’aiguille du midi avec une voile montagne (ça lui est aussi arrivé au dessus des rappels du col du plan si je ne dis pas de bêtises) et allait atterir au pied du spencer pour descendre le glacier des nantillons en ski.
avec une pratique de ce genre (bon là ça n’est vraiment pas donné à tout le monde), ça ouvre de belles pentes.

les belles lignes esthétiques et logiques (gerva, couturier, etc) sont ouvertes depuis bien longtemps et l’on voit apparaitre maintenant pas mal d’ouverture avec peu de vrai bon ski, beaucoup de dry-skiing et souvent des rappels (cf pas mal de blog)
l’utilisation du speed me semble bien plus « sympa » que tous les artifices que l’on peut utiliser lors de ce genre de descente.

il s’agit là d’un autre sujet de discussion mais finalement entre ce genre d’entreprise (rappel à gogo, dérapage, escalier sur le mixte, etc) et un beau gerva du tacul, je trouve que la différence est à peu prêt la même qu’entre de l’artif et de l’escalade libre.
A. Montant, escaladait en libre et là où les gars « tirent au clou » ou « sortent les étriers », lui se cassait avec sa voile pour se dépêcher de retourner faire une autre belle ligne en libre.

Perso j’ai découvert pas mal de gens que je ne connaissais pas (chauchefoin par exemple et d’autres…) par contre je suis resté sur ma fin au niveau du style de l’écriture… Bref je m’attendais un mieux mais j’ai toujours eu du mal avec le style Potard…