Glisser, en cachette,
Dans le noir de la nuit,
Et retrouver sa drogue
Comme dans une chanson de Mano Solo.
S’enfoncer au cœur de l’obscurité
A la lumière blafarde d’une frontale,
Et penser aux siens,
Lovés dans la douce quiétude d’une couette.
Abandonner la vue,
Sens infidèle et trompeur,
Et ne garder que le touché
Pour réapprendre l’équilibre et le mouvement.
Déplacer ce corps maladroit,
Les jambes lourdes et l’esprit léger.
Et répandre, sur la neige,
La fatigue de nuits en pointillés.
Glisser encore,
Mineur de fond volontaire
Les poumons brûlants,
Silicosé au charbon blanc !