Skiabilité par grosse neige

Posté en tant qu’invité par Ju:

Je suis sorti en Chartreuse Dimanche. C’était super galère de faire la trace dans plus de 80cm et la descente impossible quand la pente était inférieure à 30°. On a du marcher 1h pour redescendre et trouver des pentes plus fortes. C’est dingue, c’est l’une des premières fois que je me plains de la quantité de neige. Du coup je pense pas y retourner avant qu’il y est un tassement conséquent.
Des reflexions?

Posté en tant qu’invité par Olivier D:

Oui ! Vive les skis larges …

Posté en tant qu’invité par Romain:

Salut,
Juste une remarque, n’oublie pas que le facteur pente est l’un des prépondérants dans le déclenchement des avalanches et les soucis commencent fréquemment au dessus de 30° donc prudence.

Bon ski

Posté en tant qu’invité par Flo:

Ouias que pour une fois dans la saison, ce week end ça valait effectivement le coup d’avoir des « fats » montée avec des diamir!!
Dans les Aravis idem 1m à 2400, du délire, pourtant ça paraissait pas si craindu que ça: erreur de jugement ou bien, avotre avis?

En tout cas avec des skis « classiques » de rando, fallait sacrement se mettre a cul au démarrage histoire de déjauger un peu les spatules, par du contre dans du 35° c’était plutôt agréable…

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Flo a écrit:

Ouias que pour une fois dans la saison, ce week end ça valait
effectivement le coup d’avoir des « fats » montée avec des
diamir!!

Vive la raquette ! On s’enfonçait jusqu’aux oreilles (j’exagère, jusqu’au dessus des genoux) mais c’était bon. Surtout que la neige était assez légère.

Dans les Aravis idem 1m à 2400, du délire, pourtant ça
paraissait pas si craindu que ça: erreur de jugement ou bien,
avotre avis?

Je n’étais pas dans les Aravis ce week-end, je me suis contenté de faire le tour des Frêtes aux Glières et je n’aurais pas été dans les pentes. Il y avait tout ce qu’il fallait pour de bonnes avalanches de poudreuse.

Posté en tant qu’invité par FLo:

J2LH a écrit:

Je n’étais pas dans les Aravis ce week-end, je me suis contenté
de faire le tour des Frêtes aux Glières et je n’aurais pas été
dans les pentes. Il y avait tout ce qu’il fallait pour de
bonnes avalanches de poudreuse.

Ouais c’est vrai que d’en bas j’avais le même raisonnement que toi… Par contre en montant j’ai trouvé que ça craignait sous les versants au soleil (ça chauffait quand même fort) et une avalanche partie dans une pente raide avait de quoi bien « grossir » en mobilisant toute la peuf dessous! Par contre une fois en versant nord (rive gauhe de la combe), j’ai trouvé ça pas pire: une sous-couche bien « tassée » (itinéraire bcp skié) et dessus une neige posé sans vent (même pas tant de zone avec de la cohésion de frittage, c’est ce que je craignais le plus). Près des crêtes tjs pas de vent et de transport de neige visible.
Reste la grosse « peufire » qui part sur une pente quand même raide, la non plus en descendant des coins un peu pentu, aucune coulée de « surface » même de petite taille.
Résultat je pense que la cohésion de feutrage (cristaux imbriqué les uns dans les autres, avant la métamorphose destructive) « tenait » encore bien le manteau. Il parait qu’il est « moins dangereux » de skier une pente juste derrière les chutes (tant que cette cohésion existe) que quelques jours après…
En montant quelques personnes on fait demi-tour, je respecte ça et chacun doit décider en son ame et conscience (c’est une bonne sécurité en montagneje trouve, plutôt que de suivre en étant persuadé du contraire). Quand à moi j’ai fait MON analyse et c’est pasé, peut-être ai-je eut bcp de chance…
A+

Posté en tant qu’invité par J2LH:

FLo a écrit:

Résultat je pense que la cohésion de feutrage (cristaux
imbriqué les uns dans les autres, avant la métamorphose
destructive) « tenait » encore bien le manteau.

Ce qui compte ce n’est pas tant la cohésion de la couche elle-même que des couches entre-elles. Comme tu le fais remarquer il y avait effectivement des couches bien stabilisées en dessous mais il n’y avait pas beaucoup de cohésion entre la neige récente et ces couches stables. Tout ce qu’il faut pour de belles avalanches de poudreuse.

Il parait qu’il
est « moins dangereux » de skier une pente juste derrière les
chutes (tant que cette cohésion existe) que quelques jours
après…

C’est faux.
Si la cohésion devient moins importante quand on passe des cristaux dendritiques aux particules reconnaissables ce qui peut provoquer des coulées spontanées ça ne se fait pas en quelques jours mais en quelques heures. De plus l’augmentation de la quantité de neige pendant la chute pèse sur le manteau, éventuellement jusqu’au point de rupture. Une couche récente peut avoir suffisament de cohésion pour donner une avalanche de grande ampleur (plaque friable consituée de cristaux avec une cohésion de feutrage)

Posté en tant qu’invité par Brigitte:

Cul de lampe dimanche, oui c’était super galère de faire la trace dans cette énorme neige, mais la forêt raide et suffisamment dense est très skiable avec cet enneigement, ce qui ouvre de nouveaux terrains de jeu. L’idéal serait de trouver une montée tranquille ou déjà tracée, et une descente forestière raide (35° au moins) normalement pénible voire inskiable.
Il y a aussi la crête des Charmilles, qui normalement est tracée.