Posté en tant qu’invité par pas2tire:
Bonjour,
J’ai pratiqué les 3 (skating, classique, randonnée nordique), et pour me résumer, je citerai ces deux dictons : « se trouver au bon moment au bon endroit », et « la montagne dicte ses conditions ». Bonne neige, des km de pistes damées, le skating apporte beaucoup de plaisir. Mais de simples skis de fond à écaille (classique) apportent beaucoup plus de liberté, notamment quand les pistes sont en mauvais état, ou sur des pistes forestières non damées, ou encore pour sortir des traces quand la neige et le relief s’y prêtent. Et notamment en cas d’incertitude sur l’état des itinéraires quand on envisage des grandes randonnées. Et aussi … pour skier et bouffer du paysage gratuitement ! (en dehors des domaines nordiques).
Il faut savoir qu’il est tout à fait possible d’utiliser des peaux anti-recul avec des skis de fond à écaille. Elles sont fines et doivent correspondre à la longueur des skis. Il y a deux/trois ans, elles coutaient une cinquantaine d’euros. Ce matériel est parfait pour des itinéraires comme « la Haute trace des Escartons » (Hautes-Alpes/Italie) avec passages de cols pas toujours damés, sur des pistes en très mauvais état, cabossées, avec des passages délicats (col d’Izoard versant Queyras en fin de saison).
Ou encore des montées en refuge où accèdent ceux qui sont équipés de skis de rando ou de raquettes.
Des traces de moto-neige (utilisés par le gardien du refuge) suffisent parfois.
Les peaux anti-recul aident quand on craint de ne pas avoir la caisse dans les montées très rudes en neige gelée et cabossée, mais il faut faire très attention (pas de cailloux).
Les mêmes skis à écaille, tout de même plus légers que les skis de randonnée nordique, peuvent être rentabilisés sur les domaines de ski de fond. Je les ai utilisés sur des itinéraires comme celui de la Foulée blanche à Autrans, et franchement, je ne me sentais pas ringuarde ! C’est quand même du sport.
A condition de savoir skier. En classique, ça s’apprend. Il ne faut jamais marcher, mais skier, glisser, et apprendre à maitriser l’alternatif de montée. Et contrairement à une légende tenace, ce n’est pas pépère. Il faut des muscles, de l’endurance et le sens du rythme. J’ai fait la traversée du Vercors par les hauts plateaux avec des skis de fond à écaille.
Avec le matériel de ski de randonnée nordique, on utilise les peaux à la montée. J’ai utilisé ce type de matos sur des itinéraires considérés comme des sorties d’initiation pour débutants en ski de rando.
Là on passe dans une autre catégorie, car on est censé évoluer en terrain d’aventure et avoir un bon niveau en descente. Sur des pistes entretenues, ce matériel est laborieux, car plus lourd. Mais il permet toutefois, ce qui est appréciable, de passer par les domaines nordiques. Il faut savoir aussi que si on n’a fait que du ski alpin, on risque des gamelles à la première sortie !
Avec des peaux, il ne faut jamais se mettre sur les carres, toujours glisser, savoir maitriser les conversions à la montée face à la pente etc …
Pourquoi ne pas louer pour essayer avant d’acheter. Je recommande, quel que soit le matériel, de prendre des cours ou de s’inscrire à une sortie encadrée.