J’aime bien ce genre de discussion, ça me dit que mon avenir en skating ne peut que s’éclairer… Parce que je compte bien m’équiper un jour, d’abord en bas, très bas de gamme vieux et dépareillé (j’aime bien, j’ai fait comme ça en ski de rando et j’en suis contente), puis, peu à peu, des éléments de luxe s’ajouteront un à un.
Alors pour faire rire les gens, je dis avec quoi je skie, en y prenant de plus en plus goût, en galérant de moins en moins, en prenant petit à petit de la technique: je loue au coup par coup, alors c’est au gré des foyers, variable et intéressant.
- les débuts (et une fois cette année): « ah mais en skating, on n’ a qu’une paire de skis, on va voir si ça va » (une quinzaine de cms en trop, d’après ce qu’on m’a dit plus tard), « on n’a pas les chaussures exprès mais il y a quand même le rail à la chaussure et à la fix », ce qui donne: chaussure d’allternatif assez souple et basse, ski trop long, évidemment sans fart. Avantages: on peut faire les pistes, et enchaîner avec le hors-piste, vu que le ski ne glisse pas trop, ça passe sans patiner en neige fraîche!
-régulièrement: les skis non fartés mais vaguement à la bonne taille, les chaussures de skating, anciennes, un peu à la bonne franquette, « vous faites combien? » « 38 » « ah ben il reste 37 et 39, vous préférez quoi? »
- le foyer que j’apprécie un peu moins que les autres: ils ont les bons skis, parfois fartés, les bonnes chaussures, mais c’est plus cher que tous les autres, et l’esprit n’est pas le même, plus « usine ».
Je peux témoigner qu’on ne skie pas pareil avec les n°1, 2 et 3. Trois techniques différentes. Intéressant d’alterner, et sans ironie.
A maintenant une grosse dizaine de sorties et donc de locs cette année, je m’aperçois que je n’ai pas encore dépensé la moitié de ce qu’il faudrait débourser pour les premiers prix de chaussures donnés plus haut! Je pense m’équiper, mais a-t’on besoin des formule 1 évoquées? Je pensais m’orienter vers une braderie ou bourse aux skis…
Parce qu’après l’équipement, il y a les pistes. Je connais la glace vive, au sens propre: bleue et patinoire. La piste où la dameuse a eu du mal et fait un peu de fantaisie: déversante, ou avec une marche au milieu, la moitié droite 30 cm au dessous de la moitié gauche, et suffisamment étroite pour qu’on ait besoin des deux côtés pour patiner. La piste où on patine dans 20 cm de neige fraîche. Le hors piste.L’herbe. Le mélange de tous les précédents. Alors investir oui, beaucoup je m’interroge…
Cela dit, le skating, c’est très très bien. Et ça maintient dans une forme honorable, ce qui peut s’avérer utile avec le temps qui passe. Mon orgueil de cette année, en skating, c’est d’avoir gardé à portée de vue, pendant des kilomètres, sans me faire semer, un de ces sexagénaires extraterrestres qu’ils produisent en série par chez moi. Tout rigolards, équipé des années 80, « le fart connais pas », notoirement impossibles à fatiguer, qu’on ne sait pas ce qu’ils mettent dans leurs gourdes (ah oui, camel back connais pas), mais ça doit être du bon et du local. Le jour où j’en dépasse un je fête ça.