Site sur les avalanches pour les TPE

Posté en tant qu’invité par Thibo:

Bonjour,
Nous sommes un groupe de 1°S, et nous avons construit un site traitant de l’estimation du risque d’avalanche, nous rendons nos TPE (Travaux Personnels Encadrés, une des épreuves du Bac) pour la semaine de la rentrée, c’est donc la derniere ligne droite…
Le site n’est pas encore complet (il manque notament la partie « comment interpréter les différents modeles d’estimation », mais nous comptons le faire d’ici la fin des vacances.
Je post ce message pour avoir des avis exterieurs, sur le contenu du site, mais aussi sur les apparences du site, si il y a des gens qui ont un peu de temps pour aller faire un tour à l’adresse suivante :
http://estimation-avalanche.ifrance.com/
Voila, merci d’avance
Thibaut, Elie et David

Totalement faux à mon avis, d’abord parce que l’augmentation du nombre de pratiquants n’est pas un phénomène aussi récent que ne pourrrait faire penser votre phrase.

Ensuite, pour ce qui concerne les avalanches le nombre de victimes est lié à des conditions particulières pendant l’hiver 2005-2006.

2000-2001 : 28 décès
2001-2002 : 29 décès
2002-2003 : 26 décès
2003-2004 : 24 décès
2004-2005 : 25 décès
2005-2006 : 57 décès
2006-2007 : 20 décès
2007-2008 : 8 décès pour l’instant ce qui laisse espérer un nombre relativement faible.

Si on oubli la saison 2005-2006 on a plutôt une baisse du nombre de victimes malgré une augmentation du nombre de pratiquants. Plusieurs explications à ça :

  • meilleure formation des pratiquants (je ne parle pas « d’information » par le journal de TF1 mais de formation réelle)
  • meilleur équipement
  • d’autres sans doute mais je ne les ai pas en tête actuellement…

Il sévit encore ce J2LH ???
Je croyais qu’il avait été pendu haut et court par la communauté. :smiley:

Faut dire à force de passer tout son temps derrière son clavier plutôt qu’en montagne, il ne risque pas de croiser de C2Cistes … ni de mourir dans une avalanche. Bon allez, j’arrête là ma parenthèse de gratuité méchante mais pas inutile car elle était là pour rappeler le caractère un peu particulier du personnage et de la modération qu’il convient d’apporter à ses propos (notamment sur la « formation des pratiquants »).

Sinon sur le fond, il me semble inutile de se chamailler sur les chiffres. Les statistiques n’ont de valeur que sur un échantillon suffisamment grand.
Exemple : Je demande à mes deux collègues de bureau pour qui ils vont voter au municipal. Tous les 2 me répondent : Destot. Mon sondage fait apparaître que Destot va être élu à 100% des voix. Or j’en doute fortement. Si je sonde l’intégralité de la population grenobloise, mon sondage sera réel (si les gens font ce qu’ils disent !!).

Le nombre d’accidents d’avalanche étant tout de même faible en proportion des pratiquants. Il est donc illusoire de se baser sur ces chiffres pour pouvoir :

  1. Montrer une tendance à l’augmentation sauf si elle nette et depuis plusieurs années.
  2. Les lier à un nombre en hausse de pratiquants.

En revanche, ce qu’on constate, ce sont des phénomènes qui me poussent à croire que la pratique de la montagne hivernale est en forte augmentation ces dernières années :

  • L’augmentation de la fréquentation des sites communautaires ou professionnels à l’usage des pratiquants.
  • Les parking blindés tous les dimanche aux départs de randonnées à ski (même le Gleyzin !). Ce qui n’était pas le cas, il y a encore 4 ou 5 ans (sauf certains spots tel que Prabert mais même celui-ci l’était dans une proportion moindre).
  • La queue à la première benne de l’aiguille du midi même en plein hiver (toutes les goulottes au Tacul étaient fréquentées ce we).
  • Le fait que les gens qui font de l’argent autour du ski (fabriquants, stations, …) attirent du monde avec des mots tels que « Freeride »

Clairement, en tant que pratiquant, je constate, où que j’ailles, depuis 4 ou 5 ans une nette augmentation de la pratique de la montagne en hiver.

Sinon, sur le site lui-même, il est très bien fait mais j’aurais 2 petites remarques :

  • le chapitre « généralités sur la neige » est décevant. D’une part, le laïus sur comment se forme les cristaux de neige est inutile à ce niveau d’information. En revanche, il serait judicieux de faire le lien entre la stabilité du manteaux neigeux et les différents états de la neige.
  • D’une manière générale, j’applique un principe : si vous voulez être lu, éviter d’écrire ! Trop de texte nuit à l’explication. Il y a des schémas et des dessins, c’est bien mais il en faudrait plus et moins de texte.

J’ai particulièrement apprécié les chapitres consacrés aux 3 pays (et cela montre les lacunes de la France en la matière notamment son retard pour l’application de la méthode Munter).

Sinon bon boulot et bonne chance pour la suite.

Posté en tant qu’invité par Thibo:

Ok, merci beaucoup. Pour les chiffres je me suis basé sur les montagnes magazines de novembre 2006 et Décembre 2007.Pour la fréquentation, j’avais aussi remarqué de façon assez frappante, on croise de plus en plus de monde en montagne (c’est cool pour les gens, sa les faits s’ouvrir, mais du coup il faut de plus en plus cherché des endroits pas connus pour etre peinard…).Pour le nombre croissant, il me semble que depuis les années 70, le nombre est largement croissant, c’est vrai que ces dernieres années, celui-ci tant plutôt à être stable voir à baisser (mise à part l’hiver 2005-2006).
Pour les généralitées sur la neige, c’est vrai que c’est un peu maigre, c’est vrai que j’avais pas penser à parler de la cohésion des couches (pourtant c’est vrai que sa semble indispensable pour parler des avalanches), faudra que je rajoute un paragraphe la dessus.
Pour ce qui est du texte, c’est ce que je me disais aussi que sa faisait trop de gros « pavé », c’est trop long à lire, mais pour ce qui est des modèles d’estimation, je sais pas trop quoi mettre comme schéma ou photo, faudrait que j’y réfléchisse. Mais bon le site est loin d’être fini, pour l’instant je fais la plus grosse parti (rédaction), quand j’aurais fini ste partie, je fignolerais la partie « look » du site
En tout cas merci beaucoup pour vos remarques, c’est cool, sa permet d’avoir des avis exterieurs, et de faire penser à des choses auxquelles je n’aurais pas pensé.
Merci beaucoup, et bonne continuation de saison de ski de rando ! (essayez de pas vous faire prendre sous une avalanche…!)

Superbe démarche Thibault! (démasqué!!!)
Une bonne initiative pour poursuivre le boulot…, pense quand même à profiter des vacances!!!
Bonne continuation à toi… et que les réponses pleuvent!

Posté en tant qu’invité par avalanche:

Pas mal, votre site, mais quelques remarques:
Déjà, évitez les fautes d’orthographes, essentiellement des accords de participes passés/infinitifs, ça fait mauvais genre…
Et une question: j’ai moi-même fait mes TPE là-dessus, et suis maintenant en formation à Météo-France, avec des cours de nivo. Jamais je n’ai entendu dire qu’il n’y avait que deux types d’avalanches (plus les mixtes); pourquoi occultez-vous les avalanches de plaques, pourtant considérées comme très largement majoritaires?
Enfin, je rejoins Salingue pour l’omission du processus de métamorphose de la neige au sol, au fond plus important ici que la forme initiale des cristaux: particules reconnaissables, grains fins et ronds, gobelets, faces planes, etc., et les couches successives que ca peut donner, en termes de cohésion et de solidité (genre un croûte de regel séparée d’une couche de faces planes par des gobelets…). Après tout, les nivologues se basent pour le BRA sur cette évolution du manteau, à partir de modèles (chaîne Safran-Crocus-Mepra, le dernier estimant le risque d’avalanche) et des observations et des sondages par battages faits un peu partout…
Et pendant que j’écrivais tout ceci, mon ordi n’a toujours pas ouvert le paragraphe « comment utiliser ces différentes estimations », bug ou problème du site?
Voilà, en espérant ne pas vous écoeurer dans la dernière ligne droite! Mais l’essentiel est déjà dans votre site!

Posté en tant qu’invité par Thibo:

Bonsoir,
POur les types d’avalanches, je trouve des choses différentes selon les sites : soit :avalanche de plaques, avalanches aérosol et avalanches neige lourde, soit avalanche aérosol, avalanche coulante et avalanche mixte. Du coup, j’ai pas bien su quoi mettre, et je me suis basé sur un document qui à l’air fiable (Ouvrage : « Guide neige et avalanche ; Conaissances, pratiques, et sécurité » 3° Edition par Christophe Ancey). Pour les formes initiales de cristaux, c’est vari que je n’y avais pas pensé, mais c’est vrai que sa me parait maintenant indispensable, mais je ne veux pas entrer trop dans les détails pour ne pas m’écarter de la problematique.
Pour les fautes d’orthographe, j’avoue qu’il doit y en avoir pas mal, je vais essayer de corriger sa avant la fin des vacs.
Et pour le paragaraphe « comment utiliser ces différentes estimations », il ne s’ouvre pas car je ne l’ai pas encore éditer (j’ai mis en ligne le site incomplet : pour pouvoir le partager avec mes collegues, et ainsi pouvoir en discuter avec eux, et pour pouvoir avoir des critiques d’internautes (et pratiquants de la montagne)), mais je le met à jour régulierement, il devrait normalement (j’espere) être complet pour la fin des vacances
Voila, merci pour vos points de vues et conseils, sa nous permet d’avancer pas mal pour essayer de mettre en ligne quelque chose de complet, qui nous permettrait non seulement d’avoir une bonne note, mais aussi, pourquoi pas, un outils de plus pour les pratiquants de ski de randonné et autres pour éviter d’être pris sous une avalanche.
Voila, n’hésitez pas à faire d’autres critiques!

Il est vrai que je préfèrerais passer plus de temps en montagne que les 2 jours par semaine.

Tiens, tu parlais justement de statistiques et de leur interprétation mais la méthode de réduction de Munter fonctionne sur une mauvaise utilisation des statistiques qui consiste à vouloir retrouver un cas particulier à partir d’une moyenne.
La méthode de Munter ne donne que l’illusion de fonctionner simplement parce que la prudence est de se poser des questions avant de sortir. Il est faux de penser qu’il s’agit d’une méthode miracle et on ne peut pas se baser uniquement sur les chiffres d’une saison comme 2005-2006 pour dire que si les suisses s’en sortent mieux c’est grace à la méthode de Munter. La diminution des accidents en France malgré une augmentation des pratiquants et une très faible utilisation de la méthode de Munter peuvent faire douter de l’interêt de cette méthode comparée aux autres (Nivotest par exemple) mais surtout à la formation des pratiquants (livres, DVD, formation en club, journées organisées par l’ANENA, etc…)
Il s’agit pour le pratiquant de se demander si l’itinéraire qu’il envisage est compatible avec les informations nivo-meteo dont il dispose ce qui est relativement simple si on veut bien prendre une marge de sécurité qui n’est d’ailleurs pas du tout incompatible avec des bonnes conditions de pratique. Quand on voit un accident par risque 4 ce n’est pas une question de méthode mais du non respect d’une règle de prudence élémentaire, les pentes de plus de 25° ne sont pas sûres par risque 4.

C’est un peu normal, on peut classer les avalanches de différentes façon : suivant le type de départ (ponctuel ou linéaire), suivant leur écoulement, suivant la neige qui la constitue (poudreuse, plaque, neige humide, etc…) tout ça dépend des auteurs.

Je pense qu’il faut déjà faire la différence entre une avalanche de neige sèche et une avalanche de neige humide.

L’avalanche de neige humide a en général un départ ponctuel et l’écoulement relativement lent se fait en suivant le relief.

Pour les avalanches de neige sèche c’est plus compliqué.
Le départ peut être ponctuel quand la neige a peu de cohésion c’est classiquement les avalanches de neige récente.
Le départ peut être linéraire dès que la neige a un peu de cohésion, souvent plusieurs couches de neige partent, si une couche a une cohésion importante elle forment des blocs qui vont globalement suivre le relief, si elle n’a pas de cohésion elle part en aérosol qui ne suit pas le relief.
Donc si tu as une plaque du genre plaque à vent (forte cohésion) qui part sur une petite couche de neige sans cohésion il n’y aura pas ou peu d’aérosol. Si la couche de neige sans cohésion est plus important ou si elle se trouve sur la couche avec de la cohésion tu auras un aérosol en plus de l’avalanche de plaque. Une couche avec une cohésion faible mais suffisante pour former ce qu’on appelle une plaque friable va avoir un départ linéaire et partir en aérosol.

Posté en tant qu’invité par Thibo:

A oui, pour les types d’avalanches, je ne pensait pas que le classement pouvait se faire suivant le départ, type de neige qui la compose, forme de l’avalanche… Je vais essayer d’intégrer cela à mes TPE.
Pour le méthode Munter, elle se base sur les principales erreurs commisent, et permet donc d’éviter les « erreurs de bases », qui sont, d’aprés ce que j’ai pu voir sur beaucoup de sites, une des principales erreurs commisent lors d’un départ d’avalanche. De plus, cette méthode est utilisée par les écoles de guides suisses depuis une douzaine d’années, cela n’est pas forcément significateur, mais cette méthode doit quand même etre efficace, sinon, cela ne ferait pas 12 ans que ca dure, enfin je pense.
Personnelement, je n’ai pas eu l’occasion de tester cette méthode, car le massif dans lequelle je ski n’est pas trés raide, et la neige se fait rare (je pourrasi l’utiliser quand même, mais je ne pourrais pas trop tester son efficacité, étant donné le faible risque d’avalanche)… Mais dés que j’ai l’occasion de l’utiliser, je la testerait.
Merci beaucoup, je vais essayer d’intégrer tout vos conseils à mes TPE, et n’hésitez pas à faire d’autres remarques!

Posté en tant qu’invité par Thibo:

PS : Bonnes vacances à toi aussi Vincent!Pour les TPE, sa avance pas mal, mais je profite quand même bien des vacances (hier j’était à toussiere, avant-hier au col, samedi à romeyer…)!
Voila, bonnes vacances à toi aussi!