Sécurité, et vous?

Bonjour

Je m’appelle Olivier, je suis amateur de montagne, et je m’intéresse au secours en montagne. Je suis médecin.

Le saviez vous, un diplôme universitaire (organisé par les facultés de Grenoble et Toulouse) est demandé aux médecins avant de prendre des gardes au secours en montagne, avec les CRS et le PGHM. Une formation répartie sur plusieurs stages parmet d’apprendre les particularités de ce secours hors norme dans tous les milieux montagneux (haute montagne, avalanches, parois, cascades, spéléo, canyon, expéditions…)

C’est dans le cadre de ce diplôme que je réalise une étude sur les habitudes des alpinistes amateurs. Vos réponses nous aideront à mieux connaître ceux que nous secourons et, à terme, à éditer quelques conseils aux montagnards sur la composition optimale de leur sac.

Si vous avez 5 minutes, suivez ce lien et répondez à ces questions:
https://interceptum.com/intercept/view_survey.jsp?aId=76947&sId=76967&langCode=en

Par avance, merci!

PS: Plus les réponses seront nombreuses, plus les résultats seront fiables et représentatifs. N’hésitez pas à faire circuler à vos partenaires ou clubs l’adresse de ce sondage!

Olivier

J’ai commencé à répondre mais le petit problème s’est posé à la question « Emportez vous toujours le matériel nécessaire aux techniques citées à la question précédente ? » réponses possibles : descendeur, auto-bloquant (mécanique), longue sangle, second autobloquant (cordelette), mousqueton (au moins 4), broches à glace. Ne pratiquant que le ski de rando (à un niveau très modeste) parmi les activités en question assez souvent je n’ai aucun de ces équipements mais le système demande que je donne au moins un équipement donc je ne peux pas répondre.

Problème résolu!

Merci pour l’info, et pour vos réponses. :smiley:

Je suis un peu étonné de voir que la rando pédestre est exclue de l’enquête.
Elle provoque pourtant de très nombreuses interventions des secours pendant les mois d’été.
Et les causes de décès sont peut-être plus variées, donc intéressantes à étudier.

Avez-vous étudié les statistiques disponibles?

Vous avez raison, la grande majorité des secours sont faits sur terrain de randonnée ou sur pistes.

Néanmoins, pour qu’une étude soit valide (d’un point de vue statistique), il est nécessaire de cibler la population étudiée. Ici, mon sujet est la constitution du fond de sac et les connaissances techniques élémentaires des pratiquants de montagne avec un certain niveau d’engagement. En dehors de quelques points communs, le matériel et les techniques utilisées en haute montagne, sur glacier, ou bien en rando pédestre ne sont pas les mêmes.

Donc, loin de dénigrer ou de délaisser cette belle activité que la plupart d’entre nous affectionnent, et qui encore une fois constitue le quotidien des secours en montagne, ce n’est simplement pas le sujet de cette étdue.

Cette étude reste à faire pour les randos pédestres :wink:

J’ai complété le questionnaire.
Cependant, il me semble qu’à la question « En cas de pépin, quel est votre niveau de connaissance? » les possibilités de réponses sont un peu maigres. En effet, il me semble qu’entre ne rien connaître à la manière de s’occuper d’un blessé et être secouriste, il y a pas mal d’autres alternatives possibles… En effet, on pourrait avoir suivi des conférences, workshop, cours, journée d’information, cours J+S (suisse), etc. sur le sujet sans avoir forcément obtenu un brevet de secouriste. Ou alors, simplement avoir de l’expérience (bonne ou mauvaise) dans le secours. Dans ce cas, on est pas complètement ignare sur la manière de procéder et on s’en sort…
J’ai malheureusement dû laisser cette question « vide »…
Bonne suite!

C’est bien ce qui m’a dérangé dans le questionnaire. Le seul fait de parler de ski de rando ne justifie souvent pas de connaitre les techniques de la haute montagne tout en étant autonome en moyenne montagne, ni de pouvoir faire face à des situations typiques de la haute montagne. Ne pas avoir 4 mousquetons de sécurité, un descendeur, des pitons , etc. ne me semble jamais être un manquement à la sécurité dans les courses que je fais où par ailleurs je n’ai bien souvent ni baudrier, ni corde, ni crampons, ni piolet. Je ne vois donc pas quels enseignements on peut tirer du questionnaire sans connaitre le contexte de la course. J’ai 3 ans de ski de rando, 11 de raquettes et pour l’instant j’ai fait des choses plus engagées à raquettes qu’à ski.

On peut aussi avoir son brevet de secouriste depuis longtemps sans avoir jamais fait de rappel de connaissances ou même pratiqué depuis pas mal de temps…

Hem, merci à ceux qui tentent de corriger ma modeste étude…

On peut sans doute critiquer la formulation des questions. c’est malheureusement lorsque l’on met en oeuvre un protocole que l’on se rend compte de ses failles.
lorsqu’une étude médicale est présentée à la communauté scientifique, on explique sa méthodologie, on donne les résultats bruts, puis l’on consacre une longue partie à la discussion des résultats. C’est cette discussion qui présente les biais de l’étude, les difficultés rencontrées, elle permet de nuancer certains résultats, et de déterminer les résultats auxquels on peut se fier, et ceux à prendre avec plus de prudence.

Néanmoins, pour JL2H, encore une fois j’ai ciblé une population précise, celà ne signifie pas que je ne m’intéresse pas aux autres catégories de montagnards (au contraire), c’est une simple problématique de validité statistique et de représentativité de population étudiée.
Pour ce qui est du matériel proposé, un certain nombre d’items proposés ne sont pas indispensables à la pratique de la montagne. Je n’emporte pas tous les articles proposés personnellement, et je peux affirmer que tous les guides du secours en montagne non plus. C’est une étude d’habitudes, j’ai proposé les items que je retrouve régulièrement dans certains sacs, je n’ai jamais écrit qu’il s’agissait des articles indispensables. J’ai même précisé l’inverse dans le message de conclusion.
Inversement, une fausse manip informatique a fait dégager l’item « couteau » qui me semble pourtant indispensable…

Enfin, l’intérêt d’une étude de type « multivariée » est de pouvoir faire le tri et étudier les réponses sous plusieurs angles. Par exemple, je peux exclure les personnes qui déclarent faire du ski de rando, ou n’inclure que ceux qui en font. C’est ainsi que j’étudierai les sous populations.
En effet, le ski de rando ne nécessite pas toujours tout ce matériel. C’est pourquoi le texte d’introduction précise les randonneurs à ski en haute montagne ou sur glacier. Désolé si je n’ai pas été clair.
La population des randonneurs à ski a principalement été incluse pour faire suite à une récente étude sur le port de l’ARVA, de la pelle et de la sonde et d’une formation régulière chez les randonneurs.

CSV, Alan,
vous avez parfaitement raison, on peut avoir un brevet et avoir tout oublié, ou l’on peut n’avoir aucun diplôme et du bon sens. Néanmoins, le bon sens et la débrouillardise sont difficilement quantifiables SCIENTIFIQUEMENT, à plus forte raison dans une étude descriptive basée sur des questionnaires sur une population non contrôlée et anonyme. Mon choix de ne proposer que les trois options proposées (secouriste, pro, pas de formation) est donc le plus rationnel des choix. De plus, si il n’existe pas à ma connaissance d’étude évaluant les aptitudes des secouristes en montagne, de très nombreuses études nationales et étrangères s’intéressent aux aptitudes des secouristes en cas d’accident de la voie publique ou domestique. Il ressort tout de même que, si l’on déplore la persistance d’ancienne croyances chez certains secouristes non « actualisés », les personnes possédant un brevet de secouriste « osent » des premiers gestes élémentaires et pensent à plus de détails que les personnes n’ayant jamais reçu de formation. Les statistiques donnent des indications globales, elles ne sont pas applicables à un individu donné, je ne doute pas que certaines personnes.

Enfin, merci à la centaine de personne qui a déjà répondu, vos réponses sont très intéressantes.

Bonjour,
L’étude est intéressante, même si l’on aimerait parfois avoir plus de libertés de réponses (ce qui nous conduit à des biais : je ne vérifie pas le niveau de mes compagnons de cordées car ce sont toujours les mêmes !).
En tous cas, j’espère que l’on pourra avoir un retour de l’étude !
Courage pour le dépouillement des résultats !

je mettrai sur le forum un lien vers les résultats bruts, et je posterai mon powerpoint en octobre prochain.

Concernant les résultats préliminaires, ils sont meilleurs que ce que l’on pouvait attendre. Les alpinistes n’ont pas besoins de nous en fait! :stuck_out_tongue:

j’ai répondu, mais c’est vrai que c’est parfois pas facile. par exemple :

c’est un peu bizarre. entre une face N engagement > III et escalade de 300m en face S engagement < II il y a quand même un monde. du coup, je savais pas trop comment cliquer : soit j’avais l’impression de partir avec 35l de matos pour faire une arête facile, soit à poil pour une face N. du coup, j’ai un peu panaché :slight_smile:

en tout cas, très intéressé par voir le résultat de l’étude !

[quote=« ptetbenquoui, id: 1044426, post:12, topic:101389 »]j’ai répondu, mais c’est vrai que c’est parfois pas facile. par exemple :

c’est un peu bizarre. entre une face N engagement > III et escalade de 300m en face S engagement < II il y a quand même un monde. du coup, je savais pas trop comment cliquer : soit j’avais l’impression de partir avec 35l de matos pour faire une arête facile, soit à poil pour une face N. du coup, j’ai un peu panaché :)[/quote]

tss… tu fais les miages sans crampons, allez, avoue :stuck_out_tongue:

[quote=« Olivier_Breton, id: 1044422, post:11, topic:101389 »]je mettrai sur le forum un lien vers les résultats bruts, et je posterai mon powerpoint en octobre prochain.

Concernant les résultats préliminaires, ils sont meilleurs que ce que l’on pouvait attendre. Les alpinistes n’ont pas besoins de nous en fait! :P[/quote]

intéressant, reste après à voir réactions & attitude en cas de stress en situation réelle :frowning:
bonne journée
m

Je me demande toujours comment tu peux arriver à cette impression sans prendre en compte le contexte. Par exemple les 4 mousquetons ou le descendeur, je n’ai jamais 4 mousquetons mais tout au plus 2 (quand je prends une corde, ce qui n’a rien de systématique) et jamais de descendeur puisque comme il s’agit d’un équipement de secours et que je sais faire un demi-cab je ne vais pas m’encombrer d’un descendeur. Donc tu interprètes comment, sachant que tu n’as que le résultat brut du questionnaire ? Que je suis sous-équipé ?

Il y en a combien qui emportent des pitons ? :wink:

Par rapport à la liste de matos, je pense qu’il faut la prendre comme les choses que l’on prend systématiquement, si on l’estime utile, sans être forçement indispensable.
Par exemple, si tu ne prend jamais de descendeur même quand il y a des rappels parceque tu peux faire un demi cab, alors ne le coche pas. Ca ne veut pas dire que tu est sous-équipé, jusque que ce n’est pas indispensable. Après, comment les gens vont interpréter les résultats, on ne sais jamais…

Le nombre de 4 mousqueton est en effet assez arbitraire et les réponses pour cet item là pourront être difficilement exploitées à mon avis.

C’est une bonne question. Là les résultats seront intéressants.
Pour ma part je n’en ai quasiment jamais pris (un marteau c’est trop lourd ). Jusqu’à AD, je compte sur les coinceurs et sangles pour la progression. Les relais; soit déjà équipés soit sur cordelette. Dans le pire des cas, je sacrifierait du matos.

Le questionnaire est clos , merci à tous ceux qui ont répondu.

Encore une fois, le gros défaut de ce type d’étude, c’est l’interprétation de questions qui sont fermées. Mais, il est malheureusement impossible de faire des stats avec des réponses ouvertes.
Ne croyez donc pas que je vais tirer des conclusions quelconques. Je vais observer les résultats, c’est tout, et nous connaîtrons un peu mieux les habitudes des grimpeurs amateurs, sans prétention, et sans certitude à 100%.

Comme promis, je mettrai les résultats bruts en ligne dans uelques temps. POur répondre à la question qui semble vous intriguer le plus, 10% des répondants déclarent mettre des pitons dans leur fond de sac.

Concernant le nombre de mousquetons, bien entendu vous pouvez faire des demi-cab et être très bien avec moins de mousquetons. La légèreté est capitale. Néanmoins, le nombre de quatre mousquetons n’est pas posé par hasard. Avec deux mousquetons, si vous souhaitez faire un moufflage, vous serez vite à court… Difficulté de compromis entre la légèreté et le « et si jamais on est dans la merde ». C’est tout le fond de mon étude, et il n’y a pas de réponse toute faite (voyez les guides, ils ne sont déjà pas d’accord entre eux!).

Encore une fois comprenez bien cette étude comme un sondage de vos habitudes, pas comme une critique et encore moins comme une liste de tout ce que vous devez emporter avec vous. Je suis que médecin, je n’ai pas la prétention de dire ce que vous devez emmener, la plupart d’entre vous fait plus de montagne que moi!

MERCI à ceux qui ont répondu. :slight_smile:

M-A

La réaction en cas de stress est bien sûr très importante. 2 observations:

On peut rester très calme et très bien gérer le stress, si on n’a pas emporté ce qu’il faut, ben on ne l’a pas.

On m’a fait le reproche plus haut de la dichotomie entre « brevet de secourisme » et « aucune connaissance ». En fait si bien sûr quelqu’un sans aucune connaissance peut bien réagir, avoir recu une formation aide à moins stresser, simplement parceque l’on a reçu une ligne de conduite simple.