Les secouristes à l’honneur :
Secours hiver 2018 au Nanga Parbat
En tout cas, pour ceux qui se faisaient du souci pour Elisabeth Révol suite à ses blessures au Nanga Parbat, ça à l’air d’aller…
D’après sa page Facebook, elle serait actuellement au Népal.
Donc ça roule, bonnes nouvelles…
Il y a un peu moins d’un mois est sorti Vivre, écrit par Élisabeth Revol. Je recommande très fortement: superbe d’authenticité.
Idem, son témoignage m’a beaucoup intéressé !
Merci @ThierryC et @AntoineM. Les conseils ont été suivis et ce furent de très bons conseils.
Et donc je recommande vivement aussi.
Et dans la foulée, « le gel ne me fermera pas les yeux » d’Adam Bielecki est très bien fait je trouve, car assez différent des autres bouquins du même genre. Le style est simple et raconte la vie en haute altitude d’un gars normal qui pourtant réalise des choses très impressionnantes. Et puis l’interview à la fin sur le sauvetage d’Eli Revol est touchante ! A le lire, on aimerait être encore plus humble lorsqu’on donne un avis. Enfin, je ne suis pas sûr de savoir bien vous dire pourquoi j’ai beaucoup aimé mais j’ai beaucoup aimé
ça met l’eau à la bouche
(ça tombe bien, le père Noël m’en a offert un exemplaire ! à suivre)
Tiens, je viens de lire le livre d’Elisabeth Révol (« Vivre », Editons Arthaud), et je ne le recommande pas…
Décidément, elle ne sait vraiment pas communiquer ni raconter… (et ce n’est pas un scoop, depuis 2009 et l’Annapurna dramatique…)
Bref, passez votre chemin pour ce bouquin…
Heureusement que d’autres apportent un témoignage opposé qui relativise le précédent et évitent l’écueil de l’attaque personnelle :
D’autres avis de lecteurs : Critiques de Vivre - Élisabeth Revol (45) - Babelio
Pour ceux qui souhaitent un peu plus de détails sur le livre et un peu moins de préjugés, cet article du Monde :
On a le droit de ne pas aimer le bouquin, et de ne pas être dans l’id(io)lâtrerie personnelle ?
Certes, mais on peut aussi le dire de manière plus « neutre » : « je n’ai pas aimé ce livre, par ailleurs je n’aime pas de manière générale sa façon de communiquer. »
C’est comme pour les enfants qui devant un plat disent: « Beurk c’est pas bon, c’est trop mauvais. » On leur apprend à dire : « Je n’aime pas ».
Bref du savoir être et du savoir vivre ensemble qui semble se perdre…
C’est pas ce qu’il a dit ?
Ce qui est bien, c’est que les avis de ceux qui ont lu le livre sont partagés…
Très peu de gens on lu sont livre (inintéressant), mais beaucoup en parlent…
Moi, j’aime bien l’alpiniste Eli Révol pour ses réalisations en Himalaya et ailleurs (je la suis de près depuis 2009, depuis l’Anapurna) et je l’admire beaucoup pour ce qu’elle fait en montagne, c’est une très grande grimpeuse, alpiniste, et himalayiste.
Ce qu’elle a déjà fait est plus qu’extraordinaire…
Mais je ne n’aime pas ce qu’elle écrit.
Et quand elle a accepté d’écrire le mot « Vaincre » en 4ème de couverture de son livre, je sais que tout est déjà dit…
Comme si on allait « Vaincre » une montagne, qui plus est le Nanga Parbat en hiver…
N’importe quoi !
C’est tout.
Son livre ne vaut pas un clou pour ceux qui ont suivit l’histoire, à l’époque…
Et en résumé, elle n’avait pas payé les 15.000 dolars de provisions pour les secours au Pakistan, et elle n’y avait même pas pensé avant d’y aller, et elle nous a fait un gros caca nerveux pour les retards des secours héliportés qu’elle n’avait pas prévue (et on est pas dans les Alpes, hein !)
Pourquoi n’aurait-on pas ce droit, à partir du moment où on sait faire la différence entre dire qu’on n’aime pas un livre et en profiter pour faire des remarques générales sur la personne et la vie de l’auteur ?
Ah, très bien, l’argumentation s’affine…
Qui dans cette discussion en parle sans avoir lu son livre ?
Qui, dans les exemples que j’ai cités plus haut en parle sans avoir lu son livre ?
Affirmation gratuite ?
Et c’est tout à fait le droit des lecteurs, il n’y a aucun problème à le dire et même à argumenter.
Mais voici enfin une critique 'LA critique qui « dit tout ») sur le livre :
Aïe, pour une critique de livre, c’est mal parti…
« Tout est dit », en effet… quand on sait ce qui suit :
La rédaction de ce texte, qui remplit de plus en plus une fonction d’incitation à l’achat, est généralement assurée par le service commercial ou éditorial de l’éditeur, sur proposition ou non de l’auteur.
Quatrième de couverture — Wikipédia
La plupart du temps, la plume est celle de l’éditeur, le mieux placé pour, en quelques lignes, donner envie de lire le livre qu’il vient de lire relire et rerelire, et que nécessairement il a adoré.
Qui écrit les quatrièmes de couverture?
On comprend maintenant qui dit « n’importe quoi » et donne des arguments qui ne valent « pas un clou »
Là, on sort de la critique du livre pour passer à celle de l’alpiniste.
Pourtant, ceux qui ont bien suivi cette discussion ont compris depuis longtemps que la somme demandée était bien supérieure, et que 15000€ ne suffisaient pas :
L’armée ne dispose a priori pas d’appareils capable de voler à très haute altitude mais on annonce à la cellule de secours l’existence de « nouveaux hélicos volant jusqu’autour de 7000 mètres », prouesse technologique encore rarissime. Il faut passer par une compagnie privée, Askari Aviation, qui affrète les hélicos de l’armée pour le compte des expéditions. Elle augmente d’heure en heure son prix, explique Ludovic Giambiasi : «15 000, puis 20 000, puis 25 000, puis 40 000 dollars, le tout avec un mot-clé : « on the table », en cash.»
Tragédie dans l’Himalaya : les Pakistanais ont-ils menti ? – Libération
Pour les néophytes : le fonctionnement des secours en montagne en France
99,99 % des commentaires désobligeants, voire carrément haineux (pourquoi ?), sont écrits par des personnes ne connaissant strictement rien à la montagne et au monde du secours en général.[…]
Prévoir son secours ?
Les himalayistes, et plus précisément, dans notre cas, Tomek et Élisabeth, ne roulent pas sur l’or, loin de là. Quand ils réussissent à boucler leur budget pour partir en expé, il ne leur reste plus un sou donc pensez, un dépôt de « garantie » de 15 000 $ ! Tomek avait pu partir grâce à un crowdfunding, heureusement bien suivi en Pologne (d’où aussi les 90 % de dons pour son secours venant de ce pays). Élisabeth vit chichement dans son petit village drômois et met plus d’énergie à boucler son budget qu’à s’entraîner.
Ce qu’on leur demande, c’est un peu comme si, quand vous allez au ski, on vous coince à l’entrée de la station pour vous dire, bon, c’est 5 000 €, en cash, à déposer là… au cas ou vous vous pétez une jambe. L’alpiniste va en montagne pour vivre sa passion, c’est sa raison de vivre. Il n’y va pas pour mourir. Malheureusement, des fois, ça ne se passe pas comme prévu.
[Affaire Nanga Parbat] mise au point sur la polémique Elisabeth Revol
Mais bon, ça n’empêchera pas hélas les néophytes de continuer à pontifier « On n’est pas dans les Alpes ! »