Sauvé par son airbag

Euh!?
Je pense que toutes les personnes de l’Anena qui lisent ça doivent tomber de leur chaise.

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Bonjour,
Et si vous avez l’occasion de le faire en conditions réelles (enfin sans l’avalanche !), c’est encore mieux ! En tous cas, moi ca m’a permis de m’apercevoir que le faire pendant qu’on est en train de skier, avec des bâtons dans les mains, et en état de stress, ben ca prend finalement un petit peu plus de temps qu’on pense.

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Il ne faut jamais mettre les dragonnes, à la montée comme à la descente. Il ne paraît pas inutile de le rappeler. Ça ne peut pas faire de mal.

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Jamais, toujours…
Mettre les dragonnes, c’est s’empêtrer d’avantage en cas d’avalanche ou de chute ds la profonde. C’est aussi un risque de s’étirer un muscle si le bâton se coince dans des cailloux ou une racine.
Ne pas mettre les dragonnes, c’est risquer de lâcher un bâton ds une pente raide, et se priver d’un confort certain.
Perso, je les mets le + souvent. si je ne les mets pas, c’est que je pense que ca craint sur un passage court;;;

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Pour compléter, il y a manière de s’en servir sans les enfiler complètement autour du poignet (juste la paume voire le pouce ou deux doigts, selon). On peut garder ainsi une meilleure prise en mains ou appui en montée comme en descente et en cas ça dégage rapidement si nécessaire. A tester

Et encore, on doit être loin du compte. Les stat sont basées sur les déclarations😄d’accident rapportées par les services de secours. Par ex, pour le parapente dont la majorité des pratiquants sont licenciés et invités a préciser leur accidentalité au moment de la prise de licence, il est est calculé que le nb réel d’accident avec blessures ( graves ou légères) est au moins 2,5 fois supérieure a l’accidentalité " 'officielle".
En ski, L’equipament en air bag est assez généralisé chez les free riders ( beaucoup moins chez les randonneurs) Une population non fédérée, qui ne communique pas forcément chaque fois qu’un airbag a été déclenché dans une coulée surtout si le skieur en a été quitte pour une grosse frayeur. Je dirais que la chance de survie est beaucoup plus importante que les chiffres rapportés ici. Et par ailleurs, le ne vois pas pourquoi l’utilisation de l’Airbag repousserait la prise de risque en augmentant. Un fantasme qu’on a déjà connu avec la généralisation des Arva il y a 30 ans…
Cela dit, de part ma fréquence de pratique, je ne ressens pas le besoin de m’équiper d’un d’Airbag…🫣

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Pas convaincu car ajd un oubli de DVA c’est un cas de renoncement (ou exclusion) à la course prévue, donc une moindre prise de risque.

Je préfère me passer d’un confort certain en pente raide, où les risques d’avalanche sont plus importants. D’autant qu’en pente raide, on prend souvent le bâton amont par le milieu, question d’équilibre.
Quant à passer le pouce, je n’appelle pas ça mettre les dragonnes.

Les sans airbags se font aussi de grosses frayeurs sans communiquer.
Et si on part sur l’hypothèse qu’un airbag ne modifie par le comportement, il y aura le même taux d’accidents non déclarés sur les populations avec ou sans airbag.
Si tu calcules les chances de survie avec ou sans avec un nombre d’accidents 5 fois supérieur, l’avantage de l’airbag en prend un sérieux coup.

Je ne sais pas si je suis le seul mais j’ai vraiment du mal à suivre ton raisonnement…
Ce qui me parait à peu près certain c’est que le fait d’avoir un airbag modifie le comportement. Dans quelle mesure, c’est absolument impossible à déterminer et ça dépend essentiellement de l’état d’esprit de l’utilisateur, de sa pratique, du groupe avec qui il skie, etc…
Tout comme avoir un DVA ou non modifie également sa prise de risque ( mais pas forcément de la même façon vu que son usage est systématique )
On pourrait dire la même chose avec l’anti-blocage de roue sur les voitures qui incite les conducteurs à réduire les distances de sécurité.
Tout ça pour dire que les statistiques sont vraiment à prendre avec beaucoup de recul et juste comme une vague indication.

Perso ce qui m’a convaincu de m’équiper d’un sac airbag, ce n’est pas les statistiques, c’est le doute sur mes capacités à ne pas me faire piéger un jour ou l’autre par une situation particulière, soit de mon fait (le putain de facteur humain…) soit parce que je me suis fié à un BRA trop optimiste conjugué à la non détection de signaux d’alerte sur le terrain (et c’est ce qui est arrivé la fois où mon sac m’a sauvé la mise)

Plus le fait que je skie parfois seul ou parfois avec un groupe peu entrainé à faire un secours efficace, sans compter les situations particulières où le secours ne se passe pas comme il devrait en théorie… (la loi de Murphy est à l’oeuvre aussi en montagne)

J’estime le coût de l’airbag à 60-80 € par an (investissement sur 10 ans + révisions) et à 1 à 1,5 kg de supplément sur le dos.

Même le bâton aval sur neige dure ? Tu n’en n’as jamais lâché ?

Je ne comprends pas ton raisonnement.
Je pense que vu la manière de calculer l’accidentalité d’une activités de montagne, un nombre important , maintenant, d’accidents avec ouverture de l’airbag ne fait l’objet d’aucune déclaration alors que sans Airbag, une proportion difficile à évaluer de ces accidents auraient entraîné des blessures légères ou graves necessitant l’intervention de secours officiels. De mon point de vue, sous évaluation importante de l’efficacité de l’airbag.
Mais peut est-ce mieux ainsi…

Donc c’est NE PAS avoir de DVA qui modifie de façon certaine le comportement. Dans l’autre sens rien n’est sûr.

Je pense qu’on s’habitue aux équipements de sécurité, que ce soit la ceinture de sécurité ou l’ABS en voiture, le casque à ski et en alpinisme, et quand on ne les a plus ça fait tout drôle et on réduit sa prise de risque.
Par contre je ne suis pas du tout sûr qu’on puisse dire qu’à long terme le fait de les avoir nous fait augmenter significativement notre prise de risque.

Pas chez tout le monde. Quand j’ai appris à conduire, il n’y avait pas d’air bags. Aujourd’hui ma voiture en est équipée, et je ne pense pas avoir changé ma façon de conduire. Ce que je souhaite quand je prends le volant, ce n’est pas survivre à un accident, mais ne pas avoir d’accident. Et si jamais ça devait quand même arriver, malgré les précautions prises pour l’éviter, alors tant mieux si il y a un air bag qui minimise les conséquences.

Pour le ski de rando, c’est pareil. Je n’ai pas d’air bag mais j’ai toujours mon DVA, sans jamais m’être dit « je pense qu’il y a un risque, sans DVA j’irais pas mais puisque je l’ai j’y vais ». Je n’oublie pas que en cas d’accident on peut être blessé ou tué par l’avalanche, et qu’il faut que les autres vous dégagent rapidement (en moins de 15mn, après les chances de survie diminuent rapidement). Je n’ai pas envie de tenter ma chance, je préfère renoncer à une sortie ou faire autre chose en cas de risque, et tant pis si j’ai raté des belles descentes.

Je suis très surprise de voir des messages de gens qui disent avoir déjà vécu une ou plusieurs avalanches, et continuer à pratiquer sans, semble-t-il, remettre en question leur pratique, leurs choix de course, leurs connaissances de la neige, ne comptant que sur du matériel de sécurité supplémentaire (j’ai déjà un DVA, je vais acheter un air-bag et continuer tout pareil, j’aurais plus de chances de m’en sortir la prochaine fois).

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oui c’est ça; on accepte de moins en moins le risque. l’engagement maximal n’a donc pas forcément évolué.
Mais on ne peut pas non plus dire que DVA ou NON n’a pas d’impact. Seul on va choisir des courses très safe (car DVA ou non il ne sert à rien). En groupe on va engager plus car on compte sur le secours probable du reste du groupe, en cas d’avalanche.

Ou est-ce que tu as lu qu’ils « continuent tout pareil » ? ou qu’ils ne « compteraient que sur du matériel de sécurité supplémentaire »
Je ne peux pas parler pour les autres et chaque avalanche est de toutes façons un cas particulier.
En ce qui me concerne, bien sûr que ça m’a bien secoué et remis en question.
Mais j’ai fait une analyse et un compte-rendu détaillé que j’ai soumis à plusieurs instructeurs nivo, discuté avec le leader du groupe qui était passé dans la pente la veille, discuté avec des locaux.
J’aurais bien aimé qu’ils m’indiquent ce que j’avais fait comme erreur et ce que j’avais raté… mais ce n’a pas été le cas. J’ai juste pu en conclure que c’était une couche fragile persistante et que je l’ai déclenchée parce que l’épaisseur de neige était sans doute plus faible à l’endroit où je suis passé (à un mètre ou deux des traces de la veille…) La MRE donnait un chiffre à moins de 1. J’étais juste en mode méfiance puisque la pente était à 35 sous les skis et un peu plus au dessus, du coup on y est allé un par un.
J’aurais peut-être du me méfier d’avantage du site et de la configuration, peut-être qu’il y avait des signes que j’aurais pu voir, mais ça c’est facile à dire après. Le jour J tout me paraissait ok.

Le paradoxe c’est que ça a pu m’arriver plusieurs fois de me mettre involontairement dans des situations que je jugeais foireuses et rien n’a bougé ces fois là. Et là RAS et boum, toute la pente est partie.
La seule conclusion que j’ai pu tirer de cette avalanche c’est que j’ai bien fait de m’équiper d’un airbag et que j’ai bien fait de faire passer mon groupe un par un, pour le reste malheureusement, faute de mieux je considère c’était du risque résiduel et incompressible.

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C’est justement dans ces cas là que l’air bag, DVA et cie prennent tout leurs intérets.

Ah non, jamais. Désolé hein ! Mais j’essaierai de faire mieux la prochaine fois.
Faut dire que je ne fais jamais de pentes raides en neige dure, sauf sur de courtes sections. Pas fou !

@Bubu disait ça plus haut:

Je ne sais pas quelle proportion de skieurs ça concerne, évidemment pas tous, mais apparemment certains.

d’après Bubu…
On se demande donc où Dibona aurait vu « des messages de gens qui disent avoir vécu plusieurs avalanches etc… » et pourquoi elle en tire des conclusions :slight_smile: