Rupture du tendon du supra épineux et kinésithérapie seule

Bonjour,

Suite au diagnostic posé après une irm, mon medecin et mon kine me disent qu’on peut très bien vivre sans supra épineux, y compris en continuant l’escalade et autres activités, si un travail de kine est bien mené et suivi par un patient bien motivé.
Après recherche (rapide certes) sur ce forum, je ne vois pas de témoignage confirmant cette possibilité.
Je cherche à savoir si certains d’entre vous ont eu ce seul traitement suite à une rupture et quels en ont été les résultats.

Merci d’avance de votre aide.
Patrick

Je serais aussi curieux de connaître des gens à qui s’est arrivé. …
par contre qu’en est il de la douleur?

Bonjour,

Pas trop de retours encore pour le traitement d’ure rupture de tendon du supra épineux sans chirurgie…
Le médecin de l’INSEP confirme.
Yapuka…
Merci aux retours que j’ai eus par mail :).

manns, si ta question est le ressenti d’une douleur avant traitement, la réponse est (pour ma part) non tant que tu ne cherches pas à monter le bras, oui dès que l’axe du bras dépasse l’horizontale.

Complètement faux cet avis du médecin et du kiné ! Cela dépend de l’âge que vous avez (sous-entendu s’il faut se trimballer pendant des décennies un muscle qui s’atrophie et un tendon qui durcit - irrécupérable donc - , bonjour les dégâts en vieillissant pour le bras concerné), du travail que vous faîtes (manuel ou pas) et de la gravité de la blessure (par ex rupture transfixiante au stade III)
C’est ce que j’ai eu lors d’un accident d’alpinisme fin août 2009, et suite à concertation avec un chirurgien spécialiste du membre sup. : x examens radiologiques + arthro-scanner, etc …, préparation avec kiné traumatologie pendant de longs mois, puis opération de l’épaule G, dégâts plus importants que prévus (pas vus à l’IRM) à l’ouverture de mon épaule, longue rééducation de kiné. traumatologie dans centre spécialisé. Récupération à 87 % des mouvements et force de mon épaule, ce qui est très bon. Le chirurgien et moi sommes bien d’accord : l’opération était nécessaire, sinon petit à petit je perdais l’usage de mon bras et aurais eu une retraite de très mauvaise qualité au niveau physique. Je continue à faire de la montagne.
Inutile de dire qu’il faut un bon chirurgien, avec qui on discute beaucoup, qui fasse un suivi sérieux et surtout une rééducation spécialisée, ce qui est aussi important que l’opération elle-même !
C’était lourd, mais je ne regrette pas du tout d’avoir eu le bon sens de me faire opérer …

[quote=« lasker38, id: 1838764, post:4, topic:165584 »]Complètement faux cet avis du médecin et du kiné ! Cela dépend de l’âge que vous avez (sous-entendu s’il faut se trimballer pendant des décennies un muscle qui s’atrophie et un tendon qui durcit - irrécupérable donc - , bonjour les dégâts en vieillissant pour le bras concerné), du travail que vous faîtes (manuel ou pas) et de la gravité de la blessure (par ex rupture transfixiante au stade III)
C’est ce que j’ai eu lors d’un accident d’alpinisme fin août 2009, et suite à concertation avec un chirurgien spécialiste du membre sup. : x examens radiologiques + arthro-scanner, etc …, préparation avec kiné traumatologie pendant de longs mois, puis opération de l’épaule G, dégâts plus importants que prévus (pas vus à l’IRM) à l’ouverture de mon épaule, longue rééducation de kiné. traumatologie dans centre spécialisé. Récupération à 87 % des mouvements et force de mon épaule, ce qui est très bon. Le chirurgien et moi sommes bien d’accord : l’opération était nécessaire, sinon petit à petit je perdais l’usage de mon bras et aurais eu une retraite de très mauvaise qualité au niveau physique. Je continue à faire de la montagne.
Inutile de dire qu’il faut un bon chirurgien, avec qui on discute beaucoup, qui fasse un suivi sérieux et surtout une rééducation spécialisée, ce qui est aussi important que l’opération elle-même !
C’était lourd, mais je ne regrette pas du tout d’avoir eu le bon sens de me faire opérer …[/quote]

OK, merci Iasker pour ce témoignage.

Bonjour, nouveau sur ce forum, mais impliqué dans vos échanges, voici mon expérience:
Je suis tennisman en compétition, j’ai subi, suite à une chute brutale sur terre battue, un sérieux traumatisme de l’épaule dr (en parallèle avec une fracture non déplacée du radius g.); après plusieurs mois d’hésitations (imageries médicales, kiné, …) je suis dirigé vers le Pr Th chirurgien de gde réputation en Bretagne. Opération sous coelioscopie de réinsertion du supra-épineux (avec ancre chirurgicale) et ténodèse du long biceps (lésions consécutives à ma chute: la remontée brutale de la tête humérale ayant écrasé presque totalement le tendon sus-épineux). Immobilisation puis rééducation pendant qqs semaines.
J’ai pu reprendre progressivement mon activité sportive; et j’ai rapidement (9 mois après mon opération) retrouvé ma totale mobilité et j’ai pu pratiquer sans aucune retenue la compétition tennistique pendant 6 années.
Mais… suite à un échauffement trop rapide, j’ai ressenti, une douleur légère, mais ressemblant à ce que j’avais connu 6 ans auparavant.
J’ai recontacté directement ce Pr Th,: diagnostic:" rupture itérative" du supra-épineux (confirmation après échographie (« rupture transfixiante »)
C’est inopérable une 2ème fois. Reste donc à solliciter (kiné) d’autres muscles pour compenser cette déficience; je peux effectuer tous mouvements dans toutes les directions, mais sans contrainte. Hors de question (douleur!) de servir un engagement au tennis (que je pratique néanmoins avec ces limites)
Dernière précision: opéré à 66 ans, j’en ai 72… Je vous informerai de mon rétablissement éventuel!

Bonjour,

Une rupture itérative du sus-épineux reste opérable, mais il est clair que le risque de troisième rupture est de l’ordre de 70%, car le tendon réinséré à nouveau aura du mal à cicatriser. Au pire, il reste toujours la prothèse d’épaule inversée.
Mais je gage que sur une rupture itérative ou une prothèse d’épaule inversée, il faudra laisser tomber les sports sollicitant trop l’épaule.

J’ai eu une rupture du sus-épineux en 2012, opérée avec succès (réparation partielle avec une seule ancre, car la rupture était de 1cm seulement. J’ai retrouvé toute ma force et mon niveau en escalade et en alpinisme en 2013. Un gros déménagement plus tard, suivie d’une période, disons, de déprime où je me suis mal nourrie et où j’ai ralenti l’activité physique, me valent une rupture itérative sur un tendon aminci (j’ai 45 ans et 30 ans de grimpe). Noël au scanner, Pâques en enfer… Mais je ne me fais guère d’illusions sur la possibilité de regrimper.

Donc sur une rupture itérative, oui, on répare, et le plus tôt est le mieux. Mais il faut faire gaffe parce qu’au troisième pépin, à mon avis, c’est la prothèse ou rien.