En montagne on est toujours en danger de mort et on en est conscient. On sort en montagne en sachant que peut-être on ne rentrera pas à la maison. Et si on rentre c’est un cadeau.
Mais il y a qui pense autrement ou qui veut une Montagne Sure (comme le nom de la fondation mise en place par les autorités de la Val d’Aosta).
On veut une montagne aseptisée. Un parc d’aventures duquel on exige que ce soit sur, et que quelqu’un prenne les mesures nécessaires pour que ce soit comme ça. Bon… c’est le choix de notre société. C’est dans la même ligne que les téléphériques, les refuges et maintenant les balises GPS pour surveiller les séracs. Tout pour le confort du touriste.
Il y aura toujours quelqu’un qui paiera beaucoup de temps et d’argent pour aller chercher à l’autre but du monde ce que notre société a éradiqué en Europe. Une montagne PAS sure. Pas confortable et pas surveillée. Le wilderness.
Certains les appellent des fous. D’autres regardent avec envie les photos. D’autres montent un business « Venez découvrir le wilderness » et après les hordes de touristes qui vont chercher ce wilderness exigeront aussi que on veille pour qu’il n’y aie pas d’accidents. Que on mette des balises GPS sur les séracs. Et évidemment ils seront une immense majorité. Et le wilderness disparaitra ailleurs aussi.
Mais si c’est en nom de la sécurité tout est bien et les touristes seront contents.