RIP Phil

Posté en tant qu’invité par Wingsuit:

Un bien triste nouvelle le lendemain de Noel… :frowning:
Repose en paix là-haut, bon vol l’ami !

http://www.ledauphine.com/haute-savoie/2015/12/26/un-wingsuiter-se-tue-sous-le-brevent

http://www.emhm.terre.defense.gouv.fr/spip.php?article1229

instructeur à l’ EMHM c’était quelqu’un de bien …
pensées émues à sa famille … repose en paix :frowning:

R.I.P.

Condoléances à ses proches

Adieu mon pote

[i]Pourquoi je saute ? Pourquoi je sauterais pas ?

Je saute pour ressentir ce que j’ai ressenti cette première fois où a commencé le premier jour du restant de ma vie. C’est le fait d’être victime de son déséquilibre, de cette jouissance d’être victime de son déséquilibre.

La montagne c’est juste une extension de mon accomplissement. Ca fait partie de moi. Je ne vais pas en montagne, je suis montagne.

Je suis libre, je fais ce que je veux. J’ai le choix.
En haut, il se passe un genre d’ivresse. Je pourrais mourir là. Et c’est pas un soucis. Et ça me dérange pas. En haut, c’est… chez moi, c’est la maison.
C’est une chance. Je vis, je respire et j’ai plus besoin de rien.

Derrière mon masque, je suis spectateur en fait. Ca a l’air tellement irréel. Je développe des sens. Je vis par anticipation. Ce qui est là-bas, ce qui se passe là, je l’ai déjà vu. J’apprends à vivre au ralenti. Je capte chaque moment. Je suis en phase, je suis à fond avec moi, comme jamais.

Alors en l’air, une fois que j’ai déployé mes ailes, qu’elles se sont gonflées, je ressens pas l’adrénaline, je ressens pas l’excitation, je sens le mouvement de mon corps, je sens le mouvement de mon aile, je sens… tout !

Et bim, j’ouvre mon parachute.

Au moment où je me pose, il y a comme cette sensation de peine, voila je remets pied sur terre, je suis sur le monde de tout le monde. Et c’est pas le mien.

En moi y a toute cette adrénaline qui ressort, qui se diffuse par tous les pores de ma peau et ceux qui m’entourent la sentent. C’est un très bon médicament.

On pourrait penser que je pense peut-être à l’accident, à la tristesse de ce qui pourrait arriver si tout se passait mal. En fait c’est égoïste, je suis égoïste, je pense à moi. Y a de la place pour personne à ce moment, y a que de la place pour moi.

Le premier sentiment qui me vient, c’est « je dois y retourner ». Alors j’y retourne.[/i]

[video]En Haut - Confessions d'un Base Jumper on Vimeo