Respect ou suspect ? je m'interroge

#21

Posté en tant qu’invité par denis 05:

AZER que tu aies des doutes…ok
…que tu balances des accusations à peine voilées (puisque tu semble refuser la très importante différence physique entre nous) sur le dopage d’un type que tu ne connais pas, là c’est vraiment gonflé !!!

Mais surtout je suis mort de rire !!!
S’il y a un gars pour qui le RESPECT (au sens large) est un fondement de sa voie c’est bien alain !
Il ne va donc sans doute pas se défendre alors je vais le faire à sa place par une anecdote qui en dit long sur le comique de tes doutes .
Il y a 4 ans avec un pote qui connaissait bien Alain nous l’avons accompagné sur la 2e partie d’un de ses raids de dingue en Oisans qui lui procurent tant de plaisr (perso cela me déprime !!)
enchainement : départ d’ Ailefroide -Dome des Ecrins - Descente sur le vallon dela Berarde, remontée à la brèche de la meige , meige orientale et final par le glacier de l’homme.

A ma grande surprise j’ai pu constaté que tout au long du parcours le « petit homme noir » que tu suspecte de dopage ne s’alimentait en fait que d’une sorte de galettes de céréales germées aux fruits secs et d’un mélange maison de pate d’amande aux graines de sésame .

Bref la honte pour moi qui pensait pouvoir sortir fièrement mes barres énergétiques d’une marque bien connue et autres fioles plastiques réputées magiques pour redonner un coup de fouet .

Je le confirme aucun adjuvant dans l’eau ! pas la moindre poudre à dissoudre pour enrichir le tout en sucre rapide, semi lent ou lent !!!
juste des sachets de sucre de fruits (bien sûr toujours confectionnés maison) sorti du sac.

Bref si le petit homme noir avait une barbe et des cheveux longs on pourrait le prendre pour un de ces irréductibles écolos éleveurs de chèvres sur notre cher plateau du Larzac !!!

Mais en dehors de cet aspect c’est le mental qui m’a le plus impressionné.
Un horaire pas vraiment idéal nous a valu de faire la longue et raide descente du glacier de l’Homme avec une croute cassante abominable
Alain totalement cuit, pris par des crampes violentes ne pouvait plus faire de virage sauté ; cela lui a valu un nombre incalculable de chutes.
Au lieu de pester sur son calvaire la descente n’a été pour lui qu’une succession de fou rire à chacune de ses chutes !

Alors c’est vrai alain vante les bénéfices de l’entrainement, de l’alimentation saine…mais je crois surtout qu’il oublie de dire que pour partager sa passion il faut quand même avoir un très gros mental qui est d’ailleurs pour lui avant tout une recherche personnelle … pour moi c’est un peu un truc de dingue !!
J’avoue que sur le canapé au coin du feu la recherche personnelle est quand même plus cool

si tu me lis alain scuse moi pour offenser ta modestie !!!

Dis moi donc :
Zermatt- Argentière -Zermatt ; tu penses vraiment trouver d’autres bargots pour t’accompagner ??

#22

Sur le nombre de barjots qui vont se lancer sur ce challenge convivial je n’en sais rien …moi même je n’ai pas pris ma décision de manière certaine, car ce type de raid laisse des traces sur du moyen terme et il va falloir que je le gère en fonction d’un projet d’ultra longue distance en vélo en juin.

Je me permets de positionner dans la rubrique article ma très modeste recette maison de pate d’amande au sésame que tu évoques dans ton post.
Au fait merci de me rappeler ce souvenir extraordinaire de notre descente du glacier de l’Homme , là encore un moment inoubliable de franche rigolade !!!

#23

[quote=Ivan]j’aime ces long silences d’admiration !
Mr Roche Vous le méritez !

J’ai 2 question pour toi Alain ou tout autre
ski-alpinisteur de ton étoffe

1
4000m/j c’est pas du tout à la portée du randonneur amateur
je ne me rend pas trop compte de ce qui est à la portée
du randoneur compétiteur moyen?
3000
4000
5000 m/j ?

Je connais une certaine Florence qui fait sans problème 2000m en 1 jour à 43 ans …
N’est-ce pas ma petite Flo ? :wink:
Elle n’est pas compétrice mais possède effectivement (ce qui est déjà beaucoup) une fibre sportive !!
A mon sens 4000m en une journée doit être à la portée d’un compétiteur…qui pratique évidemment autre chose que les grimpées sèches

2a
Pour en arriver à de tel perf,
certains gardent-ils des skis avec plus de 60mm de largeur sous le pied,
type « 4x4 », genre 80mm au patin ? ou skiez vous tous
sur le stéréo-type collant/pipette + TLT/altiplume

C’est sûr que la légèreté est évidemment un des facteurs déterminant. Par tatonnement expérimental j’ai même constaté que plus la pente était faible plus un matos léger permettra une implusion plus efficace avec une phase de glisse bien meilleure derrière.Donc pour « envoyer du lourd » il faut être le plus léger possible…

2b
et l’entrainement, qui commence à faire la différence entre le rigolo du dimanche
et le compétiteur, quel en est son volume ?

Tout d’abord une petite remarque : pour moi personne n’est un rigolo…ou plutôt nous sommes tous des rigolos !!
Quand un sportif se prend au sérieux il commence à perdre son âme …
Chacun a son niveau se fait plaisir (enfin j’espère !!!) : du simple randonneur du Dimanche à 400m/h …au coureur Elite à 1600m/h)
Et c’est bien là l’essentiel :wink:

course ou peaux 1 soir par semaine + tous les WE?
" " 2 soirs " " + tous les WE?
…
1 jour/semaine + tous les WE?
2jours/semaine + tous les WE?

Là tu abordes un débat pointu ou la généralité ne veut rien dire !!!
Passer plusieurs heures durant à des valeurs de D+> 1000m/h exige la mise en place d’un plan d’entrainement qui prend en compte de nombreux paramètres dont celui de la récupération
(voir la rubrique article pour en savoir plus) on ne s’entraine pas sempiternellement de la même manière d’une semaine sur l’autre .
…
coupure d’été je suppose que c’est niet, c’est juste un changement d’arme

La coupure de l’été est bien sûr possible, mais là encore elle doit être géré rationnellement.
Perso le ski de rando est pour moi une mode de préparation pour ma saison d’hiver… et inversement !!!
Cela dit soyons honnête :
Plus le sportif est jeune plus la coupure peut-être longue.
Pour un vieux comme l’auteur de ce post la moindre coupure de plus d’une semaine va impliquer d’importants efforts pour revenir au niveau antérieur avant la coupure.

En tout cas encore chapeau pour ton éthique
qui n’est pas en TOC

Si tu permets je parlerais plutôt de respect envers moi même d’abord, les autres ensuite et Dame nature enfin qui mérite le respect et l’humilité sachant qu’elle nous offre quand même des moments magiques !![/quote]

#24

Pour les vitessses d’ascension des élites, voici quelques chiffres du premier de chacune des « montées seules » du Mountain ski tour 06/07
Morzine Sbalby 1194 m/h 645 déniv il y a pas mal de plat ! de nuit
Les Houches Blanc P 1388 m/h 870 déniv 2 portages dans les murs de nuit
Praz sur Arly Blanc P 1504 m/h 672 déniv de nuit
Bernex Blanc P 1341 m/h 644 déniv une petite descente avec les peaux de 70 m déniv à la tombée du jour
Megève Gachet 1423 m/h 721 déniv , un peu de plat en haut, chpt de France, de jour
Flaine Blanc P 1372 m/h 870 déniv de nuit
Les Contamines Buffet Y 1082 m/h 700 m déniv, très fort vent de face , tempête de nuit !
Châtel Perrier F 1543 m/h 932 déniv, le plus grand déniv ! de jour.

Bof, ça peut se battre non ! ?

#25

J’espère qu’ils continueront la compet le plus longtemps possible, car si ils commencent à se lacher dans mes vallons, ça va pas être possible pour skier des pentes vierges :-))

#26

Posté en tant qu’invité par Ivan:

merci, pour les réponses
ca me permet de garder un ordre d’idée.
(jusqu’à 2000 voire 2500m/j c’est à la portée du sportif - au delà entrainement spécifique indispensable)
Ca fait une piqure de rappel

Ca me fait aussi resurgir l’interet de la glisse
à la montée (comme au ski de fond).

Ca me replonge aussi loin dans ma mémoire, quand
j’ai attaqué le ski de rando et que mon collègue -compétiteur- me hurlait
« fait glisser, fait glisser ».

A mon avis la limite entre le simple randonneur du Dimanche à 400m/h …et le coureur Elite à 1600m/h
commence simplement par la glisse
se creuse ensuite par de nombreux réglages techniques (poussées sur les batons, gestion de l’effort…)
et se creuse surtout à grand coup d’entrainement

ca réinvente pas la poudre, technique+entrainement = résultats en compét
c’est ni + ni moins comme ailleurs

merci encore pour les réponses et
bon ski à tous pour les jours à venir
ca va vraiment etre bon !

@+

#27

Il m’arrive parfois de convaincre des coureurs cyclistes à m’accompagner en montagne en ski de rando sur des parcours faciles pour leur faire sortir le nez du guidon en cette période hivernale et peut-être les amener à découvrir des émotions montagnardes.

Ce sont souvent des grosses cylindrées avec l’esprit « on va tirer la bourre au vieux! »

Et j’ai toujours fait le même constat :
dès que la pente s’élève mon vieux corps tire la langue et j’attends avec impatience chaque conversion pour réduire le trou qui malgré tout s’aggrandit inexorablement !!!

En revanche dès que le secteur devient un peu plus plat alors le vieux est nettement mieux et derrière on traine lamentablement ses skis faute d’impulsion …
Ma longue pratique du ski fond en pas ski alternatif y est sans doute pour quelque chose …

J’ai fait une expérience l’année dernière sur la montée du dome des Ecrins (mon petit jardin secret…) .
Arrivée sur le plat du glacier Blanc j’ai retiré mes peaux et farté à la poussette mes skis : un grand moment de moquerie des potes …de courte durée cependant …car la manip qui m’a pris moins de 2’ m’a permit d’admirer plus longtemps que prévu le paysage au col des Ecrins en les attendant !!!

Un cours moment j’avais retrouvé ce plaisir du pas alternatif mais la piste avait quand même quelque chose de grandiose !!

#28

[quote=Ivan]A mon avis la limite entre le simple randonneur du Dimanche à 400m/h …et le coureur Elite à 1600m/h
commence simplement par la glisse
se creuse ensuite par de nombreux réglages techniques (poussées sur les batons, gestion de l’effort…)
et se creuse surtout à grand coup d’entrainement[/quote]
Tu oublies le plus important : les prédispositions physiques. La technique et l’entrainement son primordiales mais ne viennent qu’après.

#29

Quand il faut tracer, ce qui est quand même souvent le cas si on recherche des pentes vierges, toute cette optimisation de la glisse ne te sert plus à grand chose.
Il faut alors trouver une autre technique pour diminuer le nombre de pas (car c’est le but de faire glisser lorsque c’est tracé : diminuer le nombre de pas, donc le nombre d’accélérations des skis, et donc l’énergie perdue à le faire). Pour savoir quelle technique est alors possible, je te laisse relire mon post d’il y a 8 ans :smiley:

Et même sur belle trace, si on a du matos un peu lourd, ce n’est pas la glisse qui compte. La glisse des peaux comptent bien, mais pour qu’il y ait moins de résistance en poussant les skis. Mais inutile d’essayer de faire glisser comme en ski de fond, où les 2 skis glissent à un moment. Ce qui compte, c’est de faire les pas les plus grands possible.
En traçant aussi il faut faire des pas les plus grands possible pour moins se fatiguer. Mais selon l’épaisseur et la consistance de la neige, on est limité, et souvent le meilleure moyen d’optimiser est alors de tracer le plus raide possible, jusqu’à la limite de tenue des peaux : si on recule de 30cm à chaque pas, inutile de tracer si raide, et le compromis s’avère souvent pas si raide que ça.

#30

Posté en tant qu’invité par grog:

[quote=J2LH][quote=Ivan]A mon avis la limite entre le simple randonneur du Dimanche à 400m/h …et le coureur Elite à 1600m/h
commence simplement par la glisse
se creuse ensuite par de nombreux réglages techniques (poussées sur les batons, gestion de l’effort…)
et se creuse surtout à grand coup d’entrainement[/quote]
Tu oublies le plus important : les prédispositions physiques. La technique et l’entrainement son primordiales mais ne viennent qu’après.[/quote]
Et l’envie peut-être un peu non? A chacun sa motiv

#31

Quelle horreur !

Pardon, on ne comprend pas bien comment ça peut être primordial et ne venir qu’après …

#32

Les prédispositions physiques ne sont en fin de compte que les capacités du coeur : tout ce qui est musculaire peut rapidement se mettre à niveau, en 2 à 4 mois en étant débutant, et en 2 semaines lors d’une reprise. Et pour le coeur, tout activité physique l’entraine, donc normalement il ne se repose pas 6 mois en été.
Et les capacités du coeur sont connues : si tu arrives à bourriner en rando à pied par exemple, il te sera possible de faire de même en ski de rando ou vélo, il faut juste que les muscles correspondant se mettent à niveau.
Et quand je vois la capacité de bourriner de certains raquetteurs qui tracent à 400m/h en brassant dans 60cm (en s’enfonçant de 50cm, alors qu’à ski on se limite à 30cm), je me dis qu’il ne faut surtout pas qu’ils se mettent au ski de rando, car ils torcheraient tout s’ils utilisaient la même puissance. Heureusement la propagande ambiante les maintient dans leur conviction que le ski est plus difficile voire plus dangereux que la raquette, donc je n’ai pas à me plaindre et ma poudre reste vierge :slight_smile:

#33

Et bien… bon d’accord, le terme « primordial » n’est pas très heureux. Plusieurs facteurs peuvent être primordiaux.

Pour les prédispositions physiques c’est évident, quelqu’un comme David Douillet avait dès la naissance plus de chances d’être un jour champion olympique de judo catégorie poids lourd que de gagner le Tour de France.

#34

Il faudrait un Tour de France catégorie poids lourd, il ne serait peut être pas si mauvais ?

#35

Avec l’immense respect que je te doits Bubu je temporiserai un peu ton avis.
Je n’ai pas vraiment le temps de répondre longuement sur les prédispositions physiques …préfarant égoïstement laissé mon micro et mes foutus plans d’entrainement à préparer pour filer sur mes skis et profiter du rayon de soleil qui se pointe sur Voiron :stuck_out_tongue: :stuck_out_tongue:

Je prendrai le temps de placer un article sur ce sujet pour indiquer que les prédispositions physiques sont quand même loin de se réduire à la seule fonction cardiaque.

Avec un coeur solide c’est bien mais c’est très franchement insuffisant pour décrocher une timbale comme on dit chez nous !!

#36

Posté en tant qu’invité par Ivan:

Je suis très fataliste de ce coté là, étant né comme je suis et n’étant pas
du genre à passer du temps à me demander :
si j’étais né comme musclor ?
si j’étais né comme un lutin ?

ou comme le dis J2LH :

« si j’étais né au pole Nord?
ne serais-je pas plus beau ? plus fort ? »

Ma philosophie est de donner son maximum et de se satisfaire du résultat.
C’est pas du coté de la salle de naissance
que je cherche à arranger qq chose, ca me semble un peu tard.

du coup ce soir c’est glisse et grands pas à Chamrousse
pour combiner technique et entrainement !

et pourquoi pas gavage de poudre dans les sapins !

#37

Posté en tant qu’invité par Pat:

:)en effet les capacités de chacun sont impressionnantes!!
moi je ne fais que de l’endurance pour loisir,et on se pose aussi la question!!tellement y a de différence.

#38

Certes les fameuses « différences physiques » sont importantes pour justifier un niveau de pratique mais il serait aussi un peu « facile » de penser que celles-ci sont premières pour expliquer tout.

Un peu fénéant à l’école (enfin non, disons très peu motivé…) mon père me disait :
"Dans la vie tout se gagne avec du travail "

Il n’avait pas tout à fait raison (sur le plan sentimental ou spirituel par exemple) …mais sur le plan intellectuel et sportif il avait parfaitement raison !!!

La performance physique s’est avant tout du travail…ce qui ne veut pas dire « faire le bourrin » :stuck_out_tongue: :stuck_out_tongue: …nuance !!

S’exploser tous les jours sur des skis, avaler des milliers de m de D+ pour finir cramé et être incapable de passer la vitesse supérieure sur sa machine totalement bridée est un truc quand même assez fréquent, non? !!!

Rechercher la performance sportive s’est réaliser un travail physique réfléchi …mais c’est aussi effectuer un travail sur soi même, s’est faire siennes des contraintes pour les transformer en règles de vie …et non plus en contraintes !!!

Ainsi la souffrance peut parfois devenir grisante quand elle consciemment maîtrisée, intégrée mentalement…

Ceux qui n’ont pas fait ce cheminement me prendront peut-être pour un maso.
Je respecterai leur jugement… même si celui-ci reflète une incompréhension.

Mes voisins les Chartreux (dont j’éprouve un immense respect) ont un art de vivre qu’ils jugent « divin »… je crois que la saine recherche de la performance sportive (il existe hélas d’autres démarches moins louables :frowning: )c’est aussi d’une certaine manière un art de vivre …

Dans les deux cas il s’agit d’un choix personnel qui évidemment ne peut se faire articiellement ou par je ne sais quel calcul d’intérêt pour faire illusion …

A tous je vous souhaite de passer une merveilleuse journée de glisse !!
perso égoïstement j’y vais cet aprem :slight_smile:

#39

Posté en tant qu’invité par vincent:

Rassure toi alain nous ne te prenons pas pour un maso mais bon …pas non plus vraiment comme un type normalement constitué …car franchement apprivoiser une fouine ok mais apprivoiser la souffrance durant des heures quand tu fais tes ultra de barjots dont j’ai eu quelques échos par des potes qui t’ont accompagné…là mon brave j’ai quand même un peu de mal à pouvoir partager ta démarche !!!

Cela dit continue à écrire tes article sur le site car franchement là je dis bravo !
Super la rectte de pâte d’amande : un pur régal en plus !!