Bonjour,
[quote]Les premières questions qui viennent à l’esprit sont les suivantes:
- Existe-t-il des traces pour ce type de randonnée, quitte à la modifier un peu,
- Comment trouver des refuges pour passer la nuit, ou alors est-ce possible de dormir en tente?[/quote]
Quelques éléments, à votre appréciation …
1. Les refuges et l’option « autonomie »
Les refuges sont indiqués sur les cartes, et « documentés » dans les topoguides :
Voir aussi sur le site « Pyrénées team », l’incontournable pour la rando dans les Pyrénées.
Préparer un itinéraire sur la carte, préparer son matos, c’est déjà « être en partance » …
Il existe de nombreuses cabanes ouvertes à tous, mais non « réservables » et pas toujours en bon état.
Elles peuvent être déjà « surpeuplées » à l’arrivée, en ruines pourries, ou complètement rasées … (Mais bien entendu, il en existe des « super » …)
Il existe un site qui les répertorie.
Ceci dit, une tente légère pour trois et le matos minimal de bivouac, ça c’est la liberté … (même si c’est un peu lourd : abri, couchage et provisions).
Parce que « randonner » en étant tenu à un horaire et à un itinéraire précis, ce n’est plus vraiment de la randonnée … Et 38 euros/personne la demi pension en refuge gardé, cela monte vite, niveau budget.
Si vous n’envisagez pas de renouveler l’expérience les années suivantes, le matos se revend d’occasion à 50-65 % du prix neuf. Sinon, il est amorti en deux ou trois ans …
Pour l’économie sur le moyen terme, Décathlon (« D4 ») offre tout ce qu’il faut avec un bon rapport qualité/prix, sans monter dans le matos spécialisé et généralement coûteux ou fragile de la randonnée ultra-légère.
Vous pouvez aussi étudier les petites annonces … ici ou sur le site des anorexiques du portage..
2. Orientation - Les traces et le GPS …
Vous envisagez de randonner « le nez dans le GPS » ?
Scotchés à la trace comme d’autres sont scotchés aux signes de GR?
Ce serait un appauvrissement du concept de randonnée, qui implique la liberté, le choix des « options », l’autonomie.
Liberté notamment de changer d’itinéraire en cours de route, suivant les envies où les conditions du moment.
Liberté et satisfaction de deviner/découvrir par vous même la bonne route, les bons passages.
Apprendre à lire le terrain … découvrir comment la carte essaie de le représenter.
Découvrir les limites de la carte …
Plaisir de découvrir une autre route, des passages plus intéressants …
Liberté donc de dévier quelque peu des plans initiaux …
Au risque de se fourvoyer … mais, si vous êtes en autonomie, cela n’est pas tragique du tout.
Cette liberté est un vrai bonheur, mais aussi un gage de sécurité.
En ce sens, le GPS est un « plus », un gros plus même … à condition ne pas en être « dépendant » comme on serait « dépendant » des marquages d’un GR.
Perso, mon GPS est toujours allumé (eTrex30 - plus de quarante heures d’autonomie avec des piles au lithium), en mode « suivi de position », c’est-à-dire sans calcul de navigation, simplement avec la carte « nord en haut » et éclairage écran au minimum.
Je n’hésite pas à le consulter en cas de doute sur ma position, même si ma propre estime est très rarement prise en défaut.
Aussi, je ne me sens jamais « lié » à un itinéraire, surtout pas à un l’itinéraire établi / relevé par une autre personne. (Dans quelles conditions, avec quelles vérifications?)
Bon, un tuyau : « Topo Pyreneos », une cartographie libre (à télécharger"), qui couvre tout le massif pyrénéen, des deux côtés de la frontière.
De qualité au moins équivalente à la cartographie Garmin « Topo-France ».
Je sais, je possède les deux, j’ai comparé : et pour moi, c’est « testé et approuvé » donc.
3. Un mot sur vos pneumatiques
Le premier élément qui déterminera votre confort (et donc votre plaisir) ce seront les chaussures.
Pas facile de trouver du premier coup « chaussure à son pied ».
Certains vont en montagne en « trails », au risque de se blesser aux malléoles dans les rochers/rocailles, branchages; d’autres vont en « grosses », ce qui est un peu overkill en été. Des tiges « mi-hautes » qui restent relativement légères (archétype = Lowa « Mid » - goretex ou non) sont un bon compromis. Attention, D4 ne propose qu’une petite partie du choix possible : il existe des demi pointures, et des taillants « larges », disponibles dans les magasins spécialisés. Voir le site de Lowa.
Dans tous les cas on recommande une pointure et demie au moins au dessus de la pointure « qui va bien » d’habitude en chaussures de ville. On doit avoir l’impression, en magasin, que la chaussure est trop grande …
Si restrictions budgétaires, l’équivalent « Grande Randonnée » à 90 - 100 € chez D4, ce n’est pas mal. Un poil moins confortable, mais solide et garanti deux ans.
Complément indispensable : un bon assortiment de « compeed », ces pansements spéciaux pour ampoules, que l’on n’hésite pas à poser en début de rougeur/échauffement, après avoir bien nettoyé la peau.
Bonne et joyeuse aventure!