Bonjour,
Je souhaiterais des informations concernant une agence locale sérieuse que vous pourriez avoir utilisée et qui vous aurait donné satisfaction afin de réaliser l’ascension du Pic Lénine.
Merci pour votre réponse.
Renseignements Expé PIC LENINE
Bonjour,
Je compte partir au Pic Lénine cet été, avec l’agence ITMC qui a bonne réputation.
Ils sont d’ailleurs en train de constituer un groupe, aux dates suivantes (18 juillet- 5 août).
Le programme est là : http://www.itmc.centralasia.kg/en/tours/ascending-lenin-peak-fixed-dates
J’y suis allée en 2014 sans agence, mais je conseillerais :
Central asia travel, un peu à l’arrache pour l’accueil mais sérieux pour les conseils, guidage etc. Ils ont un vrai esprit montagne (entraide etc, l’appât du gain n’est pas la priorité. Quand mon coéquipier s’est fait la malle, dès le cb, leurs guides m’ont prêté les bricoles qui me manquaient, et m’ont bien aidée pour un tas de choses, sans rien demander en retour). De plus leur camp 1 est le mieux placé !
Aksaï, la grosse machine, sérieux pour l’accueil etc, la qualité des camps etc, mais j’éviterais de prendre un guide chez eux (jusqu’à 8 personnes sur la même corde…).
Là je te rejoint tout à fait, Ak-Sai est devenu au cours de ces 5 dernières années, une véritable grosse machine. J’oserais même dire qu’ils ont la grosse tête, et de moins en moins l’esprit montagne. Je donne un exemple, d’autant que je connaissais de vue le responsable du camp de l’Engichek Sud : cet été nous avions parfaitement arrangé le transfert des affaires d’alpinisme par hélicoptère, avec ITMC et les responsables de Tien-Shan Travel au camp de Maida-Adyr, il a quand même fallu que Dima (le manager) nous emmerde à notre arrivé au camp de base, après 4,5 jours de Trek sur l’Engilchek, parce qu’il n’avait pas été averti, et que nous n’avions pris aucune des prestations à son camp. Au bout d’une demi-heure on a quand même pu récupérer nos affaires qui avaient voyagé par hélico.
Après Interdiction de placer ta tente proche du camp d’Ak-Sai, il faut au moins deux cent mètres de distance, car si t’a pas payé chez Aka-Sai t’es un peu personna non grata. Il y a cinq ans, l’ambiance n’avait absolument rien à voir, simplement c’est une grosse machinerie qui s’est mis en place et qui a oublié totalement une certaine convivialité.
Je précise que nous avions évidemment payé le portage en hélico lors de la dépose de nos affaires à Maida-Adyr, c’était au poids et si mes souvenirs sont bons aux alentours de 3 euros le kilo.
Autre constatation sur le trek de l’Engilchek Sud, il y a des camps intermédiaires de Ak-Sai Travel tout du long, entre les camps de toile, le balisage du parcours sur le glacier est carrément merdique, tout du moins après la prairie Merzbacher. Vous allez me dire que ce n’est pas le travail d’Ak-Sai, sauf qu’il a littéralement envahi ce territoire, qu’il fait remonter la rivière Engilchek avec ses 4x4 bien au delà de la base de départ d’At-Djaïloo, carrément au pied de moraine terminale du glacier. Et que la moindre des responsabilité d’Aka-Sai c’est d’assurer un balisage correct du parcours sur le glacier. Et je peux vous garantir qu’au delà de la prairie Merzbacher, le parcours de la branche sud de l’Engilchek c’est de la randonnée coton, avec un des parcours très compliqué pour traverser les bédiaires qui ont creusé des méandres quasi infranchissables au cours de ces cinq dernières années. Donner un bon parcours en visuel, je ne pense que cela leur couterait beaucoup plus, mais Ak-Sai préfère privilégie ces propres groupes de trekkeurs avec le guide qui va bien.
Certes le balisage est correct dans les 25 premiers kilomètres (avant la prairie Merzbacher, mais bon ce sont les moins exposés, car le parcours demeure assez évident).
Autre exemple, juste après le camp de base, en remontant vers le camp de base avancé (camp 1) du Khan Tengri, le premier kilomètre c’était du n’importe quoi, Ak-Sai n’est pas foutu de baliser les passages de moraines jusqu’à atteindre la glace libre. On a du nous même faire une reconnaissance pour rebaliser un passage. Encore un autre exemple : sur la glace libre avant le camp 1, il y a deux énormes bédières à passer à 2-3 kilomètres l’une de l’autre, en réalité, il y a deux énormes pont de glace qui les enjambe sans aucun problème et en relativement bonne sécurité. Nous avons du les trouver nous mêmes car aucun drapeau de balise planté correctement n’existait pour indiqué le passage en toute sécurité. Au lieu de ça, lors de nos passages on a vu des gars faire des jolis saut au dessus de la bédières en furie, avec un beau moulin juste en aval, j’osais à peine l’imaginer.
Revenons à Bishkek
Ak-Sai va même jusqu’à t’accueillir à l’aéroport Manas, avec un stand tout beau, tout neuf.
Autre petit mésaventure, ca m’a juste énervait, il y a deux ans, je reviens d’une randonnée/alpinisme de 7 jours dans la vallée d’Ala-Archa. Sur l’Alp-Lager j’attends tranquillement en faisant du stop pour revenir, ne serait-ce qu’à Kahshka-suu, pour prendre la marchrutka qui va bien pour me ramener au Bazar d’Osh. J’attendais donc et v’la ty pas qu’un minibus d’Ak-Sai se pointe, je leur parle de mes connaissances chez ITMC, notamment Vladimir et Margarita , ils acceptent de me prendre , mais je leur demande de me laisser à Kakhska-Suu c’est plus pratique. Et ben non, il m’ont ramener à Bishkek, et deviner où, chez Ak-Sai travel en me disant gentiment que c’était à 10 petites à pied de chez ITMC. Que nenni, c’est au moins à 40 minutes du Bazar d’Osh. Franchement je les ai maudit, avec mon sac de 20 kg sur le dos.
Bref Je ne saurais trop recommandé de prendre des agences de tailles plus raisonnables, qui gardent encore un savoir faire à taille humaine tout simplement.
Henri
Bonjour à tous,
Pour ma part, je pars avec ITMC cet été, au Pic Lénine justement. Je ne les connais pas encore plus que ça, je les ai choisis sur la recommandation d’Henri (que je remercie par ailleurs pour toute son aide), mais les contacts que j’ai eu par mail avec eux m’ont paru très pro (réponse rapide, en anglais clair etc…).
Après, dans mon idée, je pars en package « minimaliste » concernant les services (« budget package »), donc je n’ai pas trop regardé ce qu’ils proposaient dans les packages plus développés…
Bonne soirée,
Guillaume
Bonjour
Sans faire de publicité pour telle ou tellle agence, même si je connais bien ITMC, car ce sont des amis, les critères que je souhaiterais avancer pour le choix d’une agence :
- une agence locale évidemment
- la disponibilité et la réactivité pour donner des informations fiables
- le fait d’être capable d’adapter ses prestations à la demande, justement de la prestation « eco petit budget » à gros budget
- ne pas être avare sur les informations montagnes en toute circonstance (pas de rétention d’information)
- une agence qui fait travailler les petits prestataires locaux pour partager le chiffre d’affaire (par exemple portage à cheval par les locaux)
- éviter les agences qui travaillent avec les gros tour operator européens de montagne (suisse/autriche/allemand), ceux là même que l’on retrouve sur tous les grands sites d’expédition de haute altitude (genre Cho Oyu, Mustagh Ata, etc …), qui ont maintenant inclut dans leur parcours de saison le Pic Lénine.
- avoir une solide expérience historique
Du coté du Pic Lénine, ca se trouve facilement, on évitera simplement les plus grosses agences qui ne présentent justement pas cette flexibilité.
J’ajoute que pour ma part, ma collaboration avec l’agence locale ITMC est totalement bénévole, et que je paye en général également les prestations qu’ils proposent.
Henri
question probablement naïve, pourquoi devraient t’ils baliser un parcours pour d’autres agences/guides?
Business is business il me semble…
[quote=« jacquesb, id: 1815759, post:7, topic:162068 »]
question probablement naïve, pourquoi devraient t’ils baliser un parcours pour d’autres agences/guides?
Business is business il me semble…[/quote]
Au Lénine c’est également aksaï qui balise. Si j’ai bien compris, c’est un arrangement entre agences. Par exemple, c’est central asia travel, qui a l’exclusivité du c1 sur la moraine, qui intervient le plus facilement en cas de pépin sur la portion c1-c2.
Bonjour
Effectivement, nul n’a l’obligation de baliser le chemin. Toutefois, sur l’Engilchek ils sont pratiquement les seuls présents sur le terrain sur tout le parcours des 50 kilomètres. Je pense que pour eux c’est un enjeu commercial important vue leur présence sur le terrain. Je pense que raisonnablement ce n’est pas pour eux un gros investissement de baliser correctement le chemin, ne serait-ce que sur la section de la prairie merzbacher vers le camp de base de l’engilchek sud, réalisé des cairns plus imposant pour qu’ils se voient clairement. C’est l’affaire d’une journée de boulot. Or en fait la signalisation est totalement négligée, notamment sur entre le camp Dikiy et le camp de base, lors de la traversée de la section de glace et de bédières pour atteindre la moraine centrale. Il en est de même à la sortie du camp de base vers le camp 1. Mon raisonnement c’est que la constatation de la déficience de balisage correct, indique justement que ce n’est pas le souci d’Ak-Sai, qui préfère se centrer sur les activités plus directement rémunératrices (ses propres prestations de service), alors qu’elle a une position dominante dans la région. Son attitude quant à la reconnaissance des autres organisations et de leur propre prestation pourrait à terme poser également d’autres problèmes et des conflits de concurrence, ce qui en l’occurrence serait la dernière chose à faire pour la Kirghizie qui a avant tout besoin de devise et de travail pour tous.
Accessoirement, Ak-Sai a l’entière responsabilité du secours en montagne sur l’Engilchek, car en kirghizie est mutualisé entre les diverses organisations de montagne présente dans le secteur, comme c’est la seule, sa responsabilité est engagé. Et je considère qu’un balisage correcte du chemin est un des premiers éléments de sécurité dans le parcours. Il faut quand même bien se rendre compte de ce qu’est la remontée du glacier de l’Engilchek, ce n’est pas de la gentille randonnée, elle est particulièrement engagée, notamment sur lors des passages des ruisseaux intra-glaciaires particulièrement dangereux sur l’un des glaciers les plus grands du monde (62 km en tout).
Ce qui d’ailleurs au passage nuit en réalité à son image de marque : organisation trop importante, trop rigide, abus potentiel de position dominante, tout ceci parce qu’il y a eu un développement spectaculaire du tourisme montagne en Kirghizie ces 5 dernières années.
J’ajoute en dernier lieu, que cette situation n’a pas cours au Pic Lénine, où le jeu des organisations étaient plus égal, heureusement !
Mais je discuterais sur cet aspect avec Vladimir l’été prochain, pour justement me rendre compte de ce qu’il en ai sur le terrain. Peut-être suis-je trop négatif à l’égard d’Ak-Sai. Pour Info Vladimir Komissarov, travaille inlassablement à l’amélioration des conditions d’exercice et de développement des activités sportives en montagne, à l’homologation UIAGM des guides kirghizes (processus un peu en berne actuellement), ainsi que la mise en place par exemple d’un système de récupération de déchets dans la zone des camps du Pic Lénine. (Parce que cela devient vraiment dégueulasse à certains endroits, etc…
Henri
Concernant les déchets, central asia travel organise chaque année une compétition ouverte à ses clients sur la durée de leur expé. Celui qui en redescend le plus au cb gagne une expédition, le second gagne une tente, etc.
C’est peut-être facile et commercial, mais c’est déjà ça. Sachant qu’ils paient des muletiers pour redescendre les déchets de leur c1, où Glieb veille au ramassage régulier de ce qui traîne.
Alors que d’autres agences… En quittant le c1, après y avoir célébré dignement mon départ, quelques kg de déchets ramassés ça et là accrochés sur nos sacs, un guide et moi nous sommes un peu égarés, pompettes, et nous sommes tombés sur un dépotoir sur le glacier, sous le camp d’une grande agence… Lui comme moi avons été vite dégrisés, atterrés par ce paysage de poubelles.
Bonjour Jean Pierre, j’ai entendu parler de Andrey, un guide de haute montagne basé à Bishkek https://goo.gl/t2xesH. Il a le diplôme local de haute montagne (pour info le Kyrgyzstan est candidat à l’UIAGM) et s’est fait former par les Suisses et les Anglais. Je n’ai pas eu de retour par rapport à des personnes qui sont parties avec lui mais peut-être peux-tu te renseigner. Un guide indépendant offre souvent la flexibilité qu’on recherche. Bonne chance !