Clic!
bibibibip… bibibibip… bibibibip…
Réveille-matin 6 h, j’me réveille comme une fleur…
La comparaison avec la chanson de Tryo s’arrête là.
Pourquoi 6h? Parce que! (À question stupide réponse idiote… Mais non, hé! reveneeeeeeeeeez!).
Parce qu’à 9h, rendez-vous a été donné à Thônes, avec pour objectif la Tournette.
Trois personnes ne se connaissant pas doivent se rencontrer pour y parvenir: Marielle, Stéphane et moi-même.
Après un rapide petit-déjeuner, c’est le départ. Dehors, il pleut, un peu, beaucoup. Tant pis, direction Thônes, où j’arrive à 8h15… Ben quoi? Ça vous est jamais arrivé d’être en avance?
Non?
Menteurs!
Enfin bref… 8h30, petit coup de fil de Marielle, qui m’annonce qu’elle s’est trompée d’autoroute et qu’elle aura un peu de retard.
J’ai chronométré, elle avait 37s 61 centièmes de décalage par rapport à l’horaire prévu.
Stéphane la suit. Il nous annonce alors qu’il ne le sent pas trop. Il faut dire que la pluie tombe encore. Marielle ne se démotive pas, et moi non plus. On part donc pour la Tournette.
Reprise des voitures direction le départ de la course. En montant, la neige remplace la pluie. Hibou! Chouette!
Du parkingue improvisé, nous terminons les sacs. Prudents, nous prîmes les piolets et crampons, dès fois que le haut soit craignos…
Nous portâmes les skis jusqu’au parking - après avoir passé 10 minutes à chercher mes clefs qui se trouvaient dans une de mes poches - où un skieur venant d’achever sa descente remet ses peaux pour repartir.
Et c’est le grand départ à travers la forêt. Nous discutons un peu, apprenons à nous connaître « en vrai », puisque nos échanges se faisaient surtout sur le forum de Camptocamp.
On discutaille entre autres de l’idée de ce fameux G2G de Juin, de comment l’organiser… On parle de quelques contributeurs aussi (j’vous dirais pas qui, à moins d’un virement de 50kg de chocolat à mon adresse).
Nous nous faisons doubler par deux ski-randonneurs et en croisons un qui descend. Celui qui était au parking…
Le doute nous saisit… Aurait-il atteint le sommet en moins d’une heure? Une deuxième fois dans la journée, en plus?
Ou a-t-il fait comme deux autres ski-randonneurs que nous croisons en train de descendre, qui nous annoncent être allés uniquement aux chalets du Rosairy?
Le doute nous saisit… Moi particulièrement, Marielle n’ayant pas encore lu l’article à ce sujet à ce moment là: ce silence de la part de cet étrange personnage, son accoutrement simple, sa potentielle performance… Serait-ce un de ces Vrais Alpinistes dont nous a causé Francois, et qui a tant été étudié sur le Bistrot?
Damned! Ce ne serait donc pas une légende…
Pas le temps de prendre en photo cette espèce rare qu’il est déjà loin, très loin…
Nous sortons de la forêt sous une neige qui n’a pas cessé un instant de tomber depuis bien avant notre départ, et avec un brouillard relativement dense.
Après une rapide concertation, la décision est prise: on monte aux chalets, on fait une petite pause et on avisera de la suite à donner à cette aventure.
Quelques conversions plus tard, nous arrivons en vue du lieu dit. Marielle exprime tout haut la question que je me pose tout bas:
-C’est quoi ce truc là bas? C’est quelqu’un ou un morceau de bois?
Après un peu de progression, nous optons pour un morceau de bois.
En nous approchant encore plus, nous découvrîmes qu’il s’agissait d’une statue de la Vierge…
Petite pause aux chalets du Rosairy. On mange un morceau, et on observe la suite.
Au dessus, c’est jour blanc, et Marielle commence à subir le contrecoup de sa fatigue.
La décision est cette fois sans appel: on redescend.
Enlever les peaux… Alors…
schriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiip.
Encore heureux qu’il n’y ait pas de vent.
Les plier, maintenant.
Ah? Non, c’est pas bon…
Ça y est. Maintenant, s’habiller pour la descente, changer de gants…
Didjo, fait froid aux doigts, dans c’pays!
Passer en position descente… Clac, clac. OK!
Et c’est parti pour la descente. Étant donné que le brouillard s’est intensifié, nous décidons de suivre la trace de montée jusqu’à tomber sur une bonne trace de descente. Quelques cailloux plus tard, c’est chose faite. La descente peut se poursuivre.
Un petit moment dans les alpages, puis nous pénétrons dans la forêt.
On croise quelques ski-randonneurs qui montent, on se fait doubler par un autre qui arrive à grande vitesse dans les sapins (en fait, il s’agirait plutôt de hêtres. Hein? Quoi? Ça n’intéresse personne? Bon, alors tant pis…).
La descente dans la forêt est assez héroïque, entre chasse-neige, dérapages et essais de virages. Avec de grandes tranches de rigolade. Nappez le tout d’une poudreuse fraîche mais humide, réfrigérez et servez.
La journée se terminera par une promenade le long du lac Léman, agrémentée d’une longue discussion, et d’une lecture de l’article « Portrait » assurant encore une bonne séance de fous-rires.
Finalement, on aura passé une excellente journée ensemble. Et c’est ski compte!
P.S: Mon correcteur aurtaugrafique m’indique « Léman » comme étant erroné. Vous y croyez, vous?