Relais en neige sur piolet traction

Posté en tant qu’invité par Alexis:

juju a écrit:

C’est courament utilisé outre atlantique et ça arrive chez nous.

C’est rigolo, j’en avais achetee une chez Clavel, il y a dix ans ! Je pense qu’il y a tres longtemps que ce materiel est arrive chez nous …

Alexis

Posté en tant qu’invité par strider:

oui c’est vrai que j’y avaispas pensé à ces pieux à neige et aux dead mans…mais c’est curieux que cela ait mis tant de temps à arriver en Europe…il parait que dans les Andes c’est très prisé…

Posté en tant qu’invité par Loïc P.:

Tiens justement, puisque le sujet dévie vers les pieux à neige, je me demande pourquoi c’est autant utilisé dans les Andes ou au Népal, et si peu dans les Alpes. Un début d’explication c’est qu’il y a sans doute plus de neige là-bas, et donc moins de glace apparente pour protéger les passages délicats (rimaye, pentes raides,…) avec des broches. Ca sert aussi parfois à installer des cordes fixes.
Mais il y a sûrement des passages où ça pourrait être utilisé dans les Alpes, pour assurer. C’est vrai que c’est plus encombrant à trimballer que des broches, mais est-ce la seule raison ?

Loïc

Posté en tant qu’invité par Tintin:

Loïc P. a écrit:

Mais il y a sûrement des passages où ça pourrait être utilisé
dans les Alpes, pour assurer. C’est vrai que c’est plus
encombrant à trimballer que des broches, mais est-ce la seule
raison ?

La neige tient aussi sur des pentes plus raides dans les andes où tu ressens le besoin de t’assurer alors que dans les alpes, au dessus de 50°, la neige ne tient plus trop.

Posté en tant qu’invité par Bubu:

Je crois que l’explication est plus simple: dans les Alpes, si on veut faire un relais sur neige et qu’on ne peut pas, ben on n’en fait pas ! Tu te fais avoir une fois, et les fois suivantes tu t’arranges pour tenter une course où tu es assez à l’aise pour pouvoir passer en solo des passages de ce genre (ça ne fait pas 100m non plus le plus souvent). Et si tu te plantes, ben ça donne des accidents qu’on peut voir de temps en temps. Mais les secours étant plus facile, tu as moins de scrupule. Par secours facile ce n’est pas que le portable, avant le portable et l’hélico le secours facile était le plus souvent d’autres cordée et le gardien de refuge qui est souvent à moins de 2h de la rimaye.
Dans les Andes, l’engagement est ou était bien plus important, avec plus d’altitude et des sacs plus lourds le plus souvent. Des passages que qqun passe sans trop de problème dans les Alpes peut sembler tout de suite plus difficile à la même personne dans les Andes, les ancres et pieux à neige sont alors adaptés si on veut faire des relais.
Ce matos est aussi commun de certains russes qui ont plus l’habitude de tirer des longueurs dans du 50° en neige: ça met du temps, on est toujours dans la pente à midi mais faut sortir quand même en évoluant au ras des rochers dans les contrepentes à 55° en neige pourrie, un assurage (et tirer des longueurs) devient alors indispensable !
Je pense que l’utilisation de ce matos est plus culturel, c’est lié à des pratiques un peu différentes, mais il n’est indispensable que dans un petit nombre de cas.

Posté en tant qu’invité par alain:

Je suis d’accord que l’on a beaucoup plus souvent l’occasion d’utiliser les pieux à neige ou les « dead man » ou ancre à neige dans d’autres massifs que dans nos alpes, mais ce matériel est beaucoup utilisé par les anglais donc c’est aussi une question d’école, de formation etc.
Ceci dit, j’ai parfois utilisé ce système et il ne faut pas croire qu’il fonctionne toujours. Cela dépend énormément de la qualité de la neige évidemment mais pour les ancres à neigeil faut aussi qu’il s’enfonce sous la sollicitation d’où le placement est primordial.
En cas de chute, l’ancre peut descendre de 2 ou 3 m avant de se stabiliser. Cela m’est arrivé, sensations garanties.

Posté en tant qu’invité par rodec:

juju a écrit:

Par contre apprentissage nécessaire pour bien le positionner,
il existe une méthode pour calculer l’angle avec son piolet, je
peux la décrire si ça interesse quelq’un…

Oh oui que ça m’intéresse. Je la positionne, l’ancre, perpendiculaire à la pente. Est-ce bon ?

Posté en tant qu’invité par Popol:

rodec a écrit:

Je positionne l’ancre perpendiculaire à la pente. Est-ce bon ?

Non ce n’est pas bon. Comme il a été dit par Alain, pour résister, l’ancre doit pouvoir s’enfoncer sous la traction, ce qui n’est possible que si elle est inclinée par rapport à la pente.
Je n’ai plus le mode d’emploi, mais de mémoire l’angle optimal se situe entre 50 et 60 degrés.

Posté en tant qu’invité par c.l:

Et en plus il parait que c’est, contrairement a ce qu’une logique simpliste (comme la mienne) pourrait determiner, qu’il fait placer le cote convexe vers la pente.
Quelqu’un confirme ?

Posté en tant qu’invité par Popol:

c.l a écrit:

Et en plus il parait que c’est, contrairement a ce qu’une
logique simpliste (comme la mienne) pourrait determiner, qu’il
fait placer le cote convexe vers la pente.
Quelqu’un confirme ?

En effet, l’ancre DMM est livrée avec un cable attaché du côte convexe qui se trouve donc à l’usage, placé vers le bas de la pente.

Posté en tant qu’invité par juju:

exact. ca parait bizare mais c’est bien le coté convexe vers la pente. Le cable vers soi en aval bien sur.
Pour calculer l’angle à coup sur : tu place un piolet (au début réel, avec un peu d’expérience imaginaire) à angle droit (perpandiculaire) avec la pente et tu place l’engin selon le mileu de l’angle formé par le piolet et la pente, coté amont du piolet. En gros le piolet forme avec la pente un angle droit et l’ancre la moitié de cet angle, donc, au dessus du piolet…
Elle ne doit surtout pas être perpandiculaire car gros risque d’éjection !
Placée comme je l’ai dit, l’ancre solicitée va s’enfoncer sous la traction et plus on va tirer, plus elle sera bien ancrée.
Ceci dit il est vrai que, soumise à une forte traction elle « enfonce » de plusieurs metres et que ça fait tout drôle. Mais j’ai déjà arrété une chute d’un leader (en dynamisant à mort )avec ce procédé et ça a bien marché. Il est vrai que c’était lors d’un exercice, mais je pense qu’en situation ça doit fonctioner parfaitement.

"C’est rigolo, j’en avais achetee une chez Clavel, il y a dix ans ! Je pense qu’il y a tres longtemps que ce materiel est arrive chez nous …

Alexis"

exact aussi. J’ai pas vu le temps passer…
bonne grimpe !