Départ tardif certes, mais planning oblige, pis en 6h 30 ça devait passer avant la nuit.
Sur le chemin, des névés bien mous, voire profonds à l’abord des rochers ! Puis le brouillard, vers 2100. Puis la neige, vers 2300. Puis le nuage bien opaque, vers 2550. carte difficile à sortir à tout bout de champ sous la neige collante : résultat, on suit la moraine, on loupe la bifurq(d’ailleurs en partie recouverte vers 2650). On va trop loin. Là, ça brasse et ça s’enfonce encore plus. Mais vu qu’on n’avait plus aucune trace depuis longtemps, on persiste. Le temps passe. Pas de souci, on approche forcément du raidillon final. Ben non, on est passé trop au sud. L’altimètre a varié en peu de temps ou quoi ? On panique pas, on s’y remet. Tiens, une fondrière neigeuse qui voudrait nous engloutir. Je t’avais dit qu’il fallait les skis ! Bon, encore quelques mètres, puis on suivra la courbe de niveau. On a mis combien pour faire les 50 derniers mètres ? 25 minutes ! Bon, t’as l’heure, là ? 19h 30. Nuit dans une heure, un peu plus, vu le temps. Allez, on va bien retrouver le plat final ? Non ?! Ouaip, une brève éclaircie ! On voit le pic sud des Cavales, tiens, pourquoi il est pas à gauche. Et le bout de glacier, là, c’est quoi ? Et le refuge, là bas au loin ? Le pavé !!! On évalue à une heure la redescente à la bifurq, puis encore presque 2 h pour le replat, et la fin. Il est bientôt 20h. On peut y aller et creuser un trou pour la nuit si ça coince. Pffuitt ! partie l’éclaircie : on sait déjà plus où on est. Rapide coup de dents dans le sauc’ qui reste, et on trace comme des fous pour la descente, s’enfonçant parfois jusqu’au nombril. A la bifurquation, qu’on entrevoit maintenant qu’on sait où on l’a loupée, on évalue le champ de neige qui reste. Trop long. Prise de risques inutile. Faut savoir renoncer. Je me sentirais coupable si je t’entraînais dans une vraie galère… et tout ce qu’on se dit pour se consoler d’avoir buté. On arrive au plan de l’alpe alors que la nuit est déjà là. Les méandres du plan nous paument encore deux ou trois fois, mais on s’en fout, on est sur l’herbe, on peut lever le pied. Frontales. 23 h 30, voiture. Un but ! Un-zéro pour la montagne. Et le refuge tollé nous attendra bien jusqu’à l’été.
Refuge du pavé, 3 mai 2011
Et en plus, il sait pas faire les sondages non plus !
ça ne traversait pas à flanc plutot que de redescendre ?
non, on avait suivi l’a crête morainique beaucoup top loin, il fallait d’abord redescendre ; mais on l’a compris que plus tard.
On s’est vengé le lendemain en plein cagnard dans de la couenne qui n’était pas au programme ! Na!
conditions mises à part du refuge au pic des cavales il y a moins d’une heure
Quel refuge ? oui
Quelle date ? non
Quelle raison ? oui
Quelle défaite à la con ! je ne sais pas
Comme le dit Baghi, nul besoin de redescendre jusqu’à la bifurqu, on peut monter très haut puis retraverser ( sur certaines cartes la « bifurq » n’est pas indiquée car merdique en été ( cables, ect )