Réduction

Posté en tant qu’invité par Francois:

Que pensez-vous de la méthode de réduction de W. Munter?

Posté en tant qu’invité par yann:

françois, tu veux reduire quoi?

Posté en tant qu’invité par Francois:

Eh Yann! Ne me fais pas croire que tu ne sais pas ce que c’est! Je serais très déçu.

Posté en tant qu’invité par yann:

désolé pour mon inculture, peux tu eclairer ma lanterne?

Posté en tant qu’invité par Laurent:

Il parle de sauce bien sur, c’est de la reduction gastronomique!

Laurent

Posté en tant qu’invité par Francois:

Bon, j’y couperai pas d’un petit topo là-dessus! Mais si quelqu’un d’autre veut s’y mettre, je n’y vois pas d’inconvénients.

Posté en tant qu’invité par laurent:

y a un article la dessus dans le numero ‹ neige et avalanches › de l’anena d’octobre; ils comparent ca avec le nivotest, sorte de petite regle a calcul avec plein de questions a points, suivant le total de points, y a un feu vert / orange / rouge je crois

dans tous les cas, ca incite a se poser des questions (combien de personnes, versant, neige recente, pente…), pedagogiquement c’est pas mal; notamment il me semble que dans cet article, ils comparent pour une situation vecue reelle le bilan Munter; Nivotest et personnel --> le nivotest etait plus realiste que Munter

a+

– Laurent.

Posté en tant qu’invité par yann:

donc tu gfait reduire du munster dans une poelle avec des pattates, du lard et des oignons, c’est finalement pas trés eloigné de notre tartiflette locale ;-)))

yann

Posté en tant qu’invité par Marc:

Mon avis personnel qui n’engage que moi: Je trouve ces petits calculs un peu légers (par exemple, il n’est pas tenu compte de l’altitude, de la saison, de la proximité d’une crête ou si l’on skie sur un dôme ou dans une combe). Il faudrait plus de paramètres et des calculs plus compliqués pour que ça puisse considéré sérieusement (mais dans ce cas, il faudrait prendre une calculatrice, un manuel de référence, etc… en course, donc ce n’est pas une solution non plus…).
Par contre ça a l’avantage de garantir une prise de risques très faible donc c’est idéal pour des gens qui ont peu de connaissances/d’expérience, ou lors de sorties encadrées par le club alpin, un guide de montagne ou autre. Et sauf erreur, la méthode de réduction fait office de base légale en Suisse, en cas d’accident d’avalanche. Il vaut donc mieux s’y intéresser et s’y tenir, dès qu’on prend la responsabilité d’un groupe…

Posté en tant qu’invité par Francois:

J’avais promis un petit topo aux sarcastiques ricaneurs et aux ignares. Voici donc.
La méthode de réduction est une méthode d’évaluation du risque d’avalanche proposée par Werner Munter (grand gourou des avalanches). Elle est basée sur la formule suivante :
RRA=PR/(FR1xFR2xFR3) où :
RRA : risque résiduel accepté.
PR : potentiel de risque.
FRi : facteurs de réduction.
PR est fonction du d° de danger indiqué par le bulletin d’estimation du risque d’avalanche.
-on pose : PR=2 si risque 1 (faible)
PR=4 si risque 2 (limité)
PR=8 si risque 3 (marqué)
FR1 est fonction de la pente.
-on pose : FR1=2 si 35°<pente<39°
FR1=4 si 30°<pente<34°
FR2 est fonction de l’orientation.
-on pose : FR2=2 si on évite les pentes de NE à NO.
FR2=3 si on évite les pentes de ONO à ESE .
FR2=4 si on évite les orientations et les altitudes à risque mentionnées dans le bulletin.
FR3 est fonction du comportement du groupe.
-on pose : FR3=2 si la pente est régulièrement parcourue par des skieurs (nombreuses traces)
FR3=2 si grand groupe avec distance de délestage ou petit groupe (<5)
FR3=3 si petit groupe (<5) avec distance de délestage.
Après le calcul, si RRA<1, on y va, si RRA>1, on renonce.
Exemple 1 : groupe de 6 personnes dans pente NO 35° par risque 3.
PR=8 (risque 3) ; FR1=2 (pente 35°) ; FR3=2 (grand groupe avec distance) RRA=8/(2x2)=2 on renonce
Exemple 2 : groupe de 4 personnes avec distance de délestage dans pente S 35° par risque 3.
PR=8 (risque 3) ; FR1=2 (pente 35°) ; FR2=3 (on évite les pentes ONO à ESE) ; FR3=3 (petit groupe avec distance de délestage) RRA=8/(2x3x3)=0.44 on y va.

Je reformule donc ma question : qu’en pensez-vous ?

Posté en tant qu’invité par yann:

c’est plus indigeste que la tartiflette à la reduction de munster mais ça parait pas mal quand on est en groupe

merci
yann, ignorant, sacarstique et ricaneur…

Posté en tant qu’invité par Cisou:

Je connaissais la méthode, mais elle ne me convaint pas. Il y a quelques temps, vers le col des Béraudes, à 2, par risque 3, nous avons été voir deux pentes différentes:

Une pente nord moins de 39°, puis 45° :

  • FR1=2 en bas puis 1 au dessus
  • FR2=1
  • FR3=3
  • RRA = 8/6 puis 8/3 donc on ne devait pas y aller, d'ailleurs quand il allait passer à 8/3 on a fait demi-tour, ça craignait ! Mais en redescendant dans un petit couloir Nord ouest, on s'est régalé dans une neige froide qui nous a semblé très sûre

    Seconde pente sud, en dessous de 39° mais au dessus de 35°

  • FR1=2
  • FR2=3 (je n'irait pas jusqu'à 4 car le bulletin était incomplet à l'époque!)
  • FR3=3
  • D'où RRA=8/18 pénards on aurait dû être : la plaque se scisaillait à chaque conversion... demi-tour dard dard !

    Evidemment on était en décembre, peut-être que la méthode ne s’applique pas en décembre !

    Posté en tant qu’invité par Fils:

    Salut Cisou,
    je viens de lire ton message, suite a une recente discussion relancee sur ce debat dans ce forum de discussion. Personnellement, j’ai ete « forme » a l’ecole allemande concernant les avalanches, faisant actuellement mes etudes a Munich. Munter y est evidemment largement diffuse. J’ai donc lu son bouquin en allemand (je ne sais pas s’il existe en francais). Tes deux exemples pour moi ne sont pas en contradiction avec sa methode, du moins avec sa philosophie. Munter ne dit pas qu’il te garantit un risque nul, il dit seulement qu’il le reduit a un niveau considere comme acceptable par lui. Cependant, tu pourras toujours trouver des contre exemples. Pour mettre vraiment en doute sa methode, il faudrait avoir beaucoup de contre exemples, qui de plus soient correles et dans ce cas, alors il y a probleme!