Pourquoi un AMM n’exercerait-il que dans un coin ?
Pourquoi un AMM vivrait-il en montagne ?
Reconversion amm besoin d aide
J’ai l’impression que tu écrases une mouche avec une masse ! Qui pourrait te contredire ? Pas moi, bien évidement.
Si des Accompagnateurs (en Montagne ?) vivent de leur métier sur les magnifiques sentiers côtiers de Bretagne, j’en suis ravi pour eux. Je sais aussi que certains accompagnateurs travaillent exclusivement à l’autre bout du monde, souvent pour des agences et ils ont bien de la chance, mais représentent sans doute un pourcentage infime de la profession.
Mes propos s’adressent à quelqu’un qui s’apprête à passer l’examen et par expérience (de jury), je sais qu’un candidat sans projet professionnel solide se fait allumer, à l’entretien du probatoire et encore plus au moment de l’examen final (auquel il faut tout de même penser lorsqu’on entre en formation). Les formateurs n’ont de cesse de rappeler que dans l’intitulé du diplôme il y a bien le mot « Montagne », avec tout ce que cela induit en terme de connaissances, de compétences, d’expériences, de savoir-faire, etc.
Sans avoir aucun chiffre, je crois toutefois savoir que la grande majorité des AMM qui gagnent leur vie à l’année sont attachés à un secteur géographique et appartiennent à une structure locale. Ce qui n’exclut pas d’exercer temporairement ailleurs et/ou d’avoir d’autres « produits » comme on dit.
La randonnée en moyenne montagne en Beauce, je crois qu’il y a un créneau.
C est juste que je trouvais que ta définition était restrictive.
L’arrêté du 25/09/2014 décrit une profession aux prérogatives très larges !
Et où se situe la limite basse de la moyenne montagne ? Le Mont Puget (Calanques) est-il une montagne ? Est-on en montagne sur les crêtes à 400m d altitude sur l Ile de Skye? Et si je monte au Plateau d Assy par la forêt? Le Torre de Madaloc au dessus de Banyuls? La Rhune? Et si je vais camper dans le Larzac? Le fin fond des Ardennes belges en plein hiver ? Les forêts québécoises par -20 degrés? Les plateaux iraniens?
Tu as oublié de citer l’époustouflante dépression de l’Afar (-155m) où un Accompagnateur se régalerait d’emmener des clients !
Pour un peu plus de sérieux, et eu égard au thème abordé dans cette discussion, je me borne à indiquer ce que le jury de cet examen attend des candidats, et ce que les candidats auront à étudier durant leur formation. Une fois le diplôme en poche, libre à eux d’en vivre (ou pas) à leur guise.
Il est très utile de parler Anglais, mais si tu prépares le CAPES d’Italien, il faudra quand même bosser la langue de Dante…
Pour aller dans le même sens que B.A., il n’y a pas de limite basse (un AMM peut faire un trek au bord de mer), par contre il y a la concurrence du BPJEPS randonnée (plus facile à avoir). Donc pourquoi vouloir passer le proba AMM si ce n’est pas pour pratiquer en montagne ?
Il faut se méfier des appellations Haute Montagne et Moyenne Montagne. Un guide de haute montagne sera compétent pour une via ferrata à 150m d’altitude et un AMM pour le Kilimandjaro à presque 6000m.
Les conseils de B.A sont à prendre en compte. En effet une très bonne connaissance d’un massif sont un plus pour les divers oraux. Cela te permettra également d’être Au top lors de tes sorties professionnelles.
Personnellement, je te conseillerais d’aborder tes randonnées dans la peau d’une future accompagnatrice : organisation, mais surtout thème de la randonnée. Tu dois profiter de tes randonnées pour acquérir une très bonne connaissance du milieu (faune-flore-géologie), cela te sera très utile pour la formation et pour ton métier: reconnaître une fleur c’est bien, raconter une histoire autour de cette fleur c’est mieux car cela intéresse nos clients.
En tout cas bonne préparation.
Il n’y a aucun doute que connaitre un massif comme sa poche est un avantage dans la pratique professionnelle. Mais pour établir la liste de rando pour le proba, mieux vaut varier les massifs et les randos sur le plus de massifs possibles. Ce sera un avantage.
Dans la pratique, les examinateurs poseront des questions sur les sommets qu’ils connaissent bien. Leur but étant de vérifier que le candidat à bien fait la randonnée. J’ai à ma plus grande surprise appris récemment que la majorité des candidats déclarent des randos qu’ils n’ont jamais faites.
Quand j’ai passé l’entretien, j’avais une grande variété de massifs, même si j’avais fait beaucoup de randos dans certains coins: chartreuse, oisans, belledonne. J’ai été interrogé sur quelques randos dans des coins que je maitrisait moins, la Tournette entre autre. Simplement parce que les examinateurs ne connaissaient pas mes massifs favoris.
Pour modérer un peu le discours de BA.
Je suis sur la fin du cursus, et j’ai bossé et réalisé mes stages à droites à gauches, dans différents massifs (Ardèche, Auvergne, Ubaye, Tarentaise actuellement), ce qui à mon sens ne m’a pas empêché d’être compétent. Même sans avoir passé ta vie dans une vallée, tu peux rapidement prendre tes marques et la connaitre, savoir l’interpréter.
J’ai un mode de vie de plus en plus nomade, et je trouve que c’est justement une richesse d’avoir des repères partout à la fois, plutôt que d’être cantonné à un secteur, sans savoir parler de la vallée voisine.
Pour te préparer au proba et plus largement au métier, oui fait des randos au pif, pas forcément des GR ou des choses classiques on s’en fout… Ce qu’il faut surtout, c’est être curieux-se, s’intéresser à ce que tu croise, comprendre la montagne et ce qui tourne autour : des histoires de plantes, des anecdotes sur la faune, pouvoir interpréter la toponymie, expliquer les pratiques locales paysannes, architecturales, savoir lire le paysage…
Bon courage !
Merci beaucoup pour ta réponse si complète et passionnante !! Je tâcherai de suivre tes conseils
Oui effectivement il faut prendre en compte le fait que les examinateurs n auront sans doute pas fait certaines randonnées que j affectionnent
Oui j ai d’ailleurs acheté un guide très complet de plantes comestibles et toxique pour m entraîner à en reconnaître certaines c est passionnant !!
Un bouquin que je te conseil « A la découverte des fleurs des Alpes » Editions Glénat, réalisé par le parc national des Ecrins, il a une approche scientifique tout en étant assez abordable, et contient plein d’anecdotes et d’histoires à raconter sur les plantes