Récit d'une ascension avortée de l'éperon Frendo à l'aiguille du Midi

Bonjour,

j’ai trouve sur rue 89 un magnifique récit d’alpinisme a lire absolument, je l’ai trouve tellement bien écrit que je me suis dit que je devais absolument partager ma découverte.

http://www.rue89.com/rue89-sport/2013/06/17/lalpinisme-cest-comme-caresser-joli-museau-dun-tigre-endormi-243395

rapha

Le récit est sympa à lire, je trouve.

J’étais sur le point de poster le lien. Il y a aussi un lien vers une collection de mes images au bas de l’article. :slight_smile:

Beau texte en effet !

Belle façon de parler de montagne dans un média grand publique. Ca change!

Bonjour,
Effectivement récit sympa, merci pour le lien.

Très bon récit, merci! :slight_smile:

Tes photos sont vraiment belles, comme d’habitude! :cool:

Excellent récit…cela me rappelle un souvenir d’il y a environ 20 ans, je n’avais pas beaucoup d’expérience en montagne et avec un copain on avait voulu faire l’Index de la Glière (dans les aiguilles rouges…) on n’avait même pas regardé la météo…d’un seul coup tout s’est couvert, et l’on a commencé à entendre des bourdonnements…puis les cheveux de mon ami se sont dressés car l’on était encore sur le sentier d’accès et l’on n’avait pas encore mis le casque…du coup on est descendu à grande vitesse :rolleyes: c’est ce genre d’expérience qui nous apprend la montagne… :slight_smile: et oui quand on est jeune on fait plus de bêtises que quand on devient adulte…

oui, c’est un beau récit !
Heureusement qui se termine bien.
Je n’aurais pas aimé être à leur place, se prendre un orage dans le secteur doit être terrifiant,
heureusement que le narrateur a réussi à stimuler son coéquipier et qu’ils ont réussi à redescendre.
J’imagine qu’ils ont dû en faire des cauchemars longtemps…

joli mais il fait passer son second pour un imbécile alors que c’est la 1ere fois qu’il est en tête de cordée, j’ai trouvé ça moyen… sinon très joli !

Je n’ai pas trouvé (enfin j’imagine très bien que le stress d’un orage puisse limiter ses moyens).

Non, je ne trouve pas; Il a simplement décrit un homme qui avait perdu ses moyens face à la peur et au danger que peut représenter un orage en paroi.
Simplement la vulnérabilité de l’être humain face aux éléments déchainés … (c’est beau ! :wink: )

Joli récit … que j’ai lu depuis la terrasse de la potinière !

Je viens de lire ce témoignage sur la pratique de l’alpinisme à propos d’une anecdote un peu mouvementée de son auteur: http://tempsreel.nouvelobs.com/sport/20130617.OBS3614/l-alpinisme-c-est-comme-caresser-le-joli-museau-d-un-tigre-endormi.html

C’est bien écrit et raconte de manière assez banale finalement comment une belle course se transforme en « sauve qui peut » avec l’arrivée non prévue d’un orage. De plus, j’ai bien apprécié les réflexions de l’auteur sur la pratique de l’alpinisme vs l’escalade (la varappe comme il dit).
Et puis aussi son humilité à avouer qu’il n’a jamais aimé le rôle de premier de cordée:

[quote]Pour être tout à fait sincère et malgré ce que j’ai pu dire précédemment sur le plaisir intense d’être premier de cordée, je n’ai jamais, au cours de ma « carrière alpine », voulu de bon gré assumer ce rôle difficile. Pas par trouille. Ici ou là, le vide est le même.

Seulement je ne me suis jamais senti beaucoup de finesse pour deviner un cheminement dans une voie compliquée. Je ne me suis jamais senti non plus assez sûr de moi pour imposer mes choix. J’ai toujours trouvé beaucoup plus confortable de m’en remettre à quelqu’un en qui j’avais toute confiance.[/quote]

D’autres citations:

[quote]En montagne, la technique d’escalade n’est plus qu’un élément parmi d’autres, pas secondaire mais presque.

On se trouve confronté à un univers où l’effort, la résistance, la lucidité, l’abnégation, le courage d’abandonner, l’oubli de la souffrance deviennent les qualités primordiales.
La varappe ressemble finalement d’assez loin à l’alpinisme. Grimper à 3000 m, le souffle court, sur un rocher humide qui ne voit jamais la lumière, assuré par des pitons incertains, équipé de chaussures lourdes qui effacent toute finesse de sensation n’a rien avoir avec la légèreté de papillon qu’on ressent sur une belle face de calcaire ensoleillée…

Porter en permanence vingt ou trente kilos sur le dos, avoir le ventre creux, manipuler une corde raidie par le gel encombré que l’on est de marteaux, de pitons, de piolet, de crampons tout cela n’a rien de comparable à ces aimables après-midi passées au pied d’une falaise à deviser sur la manière de passer un pas de 7b…

Redescendre dans la vallée, pressé par le temps ou la pluie, parfois les deux, après une course exténuante est un autre problème que ne connait guère le varappeur dont la voiture attend sagement sur le « parking des roches »…

Sans le moindre soupçon d’ironie, je trouve dommage que beaucoup de jeunes grimpeurs « modernes » qui ont atteint un niveau technique bien supérieur à ce qu’était le mien, se contentent d’exercer leurs talents sur des parois artificielles, dans des gymnases bruyants, enveloppés de relents de sueur froide et n’aient ni l’envie ni la curiosité d’aller se frotter à de vraies montagnes…

Ils considèrent trop souvent l’escalade comme un simple exercice gymnique, propre et sans conséquence. Ils passent, à mon avis, à côté d’expériences intenses et voluptueuses, de sensations qu’ils ne connaîtront jamais et que pourtant leur habileté les autoriserait à tutoyer…

Mais, après tout, c’est leur vie.[/quote]