Posté en tant qu’invité par cazou:
j’aimerais savoir comment devient-on chercheur en glaciologie et en quoi consiste reellement ce metier. merci d’avance
Posté en tant qu’invité par cazou:
j’aimerais savoir comment devient-on chercheur en glaciologie et en quoi consiste reellement ce metier. merci d’avance
Posté en tant qu’invité par ventrachoux:
Bonjour,
je ne connais pas ce métier mais pour ce qui est des études, comme pour les autres domaines de la recherche, il faudra un doctorat (en physique des fluides ou autre discipline dans ce genre). Le doctorat c’est 3 années de recherche (en étant étudiant), à faire après:
Posté en tant qu’invité par strider:
ho c’est encore plus large d’accès que ça, en fait et c’est après qu’on se spécialise
le glaciologue c’est un chercheur et c’est une spécialité qu’il a prise depuis une formation plus générale qui ne se limite pas forcément à la physique/chimie ça peut être même assez surprenant parfois, t’as des chercheurs qui ne deviennent glaciologue qu’au milieu de carrière, en fonction des orientation de recherche qu’ils prennent etc…
il y a aussi des glaciologues qui ont une formation de climatologue et géomorphologue, c’est à dire qu’ils ont fait des études de géographie physique…si c’est ce cas-là, le glaciologue en question est en général un maitre de conférence (diplome à Bac+8 accessible au doctorant ayant soutenu sa thèse), c’est à dire un enseignant-chercheur à l’université qui alterne des modules d’enseignement (10-16h ça dépend) et ses recherches…avec le temps il peut devenir prof des universités, directeur de laboratoire, de programme de recherche (et ne plus donner de cours!!)
les glaciologues qui ont un parcours physique/chimie sont plus spécialisés dans les bilans de masse, modélisations, analyses chimiques, carottages etc…l’avantage est qu’ils rentrent vraiment dans les détails et les lois physiques, l’inconvénient est qu’ils sont très vite tentés d’avoir une vision déterministe
les glaciologues qui ont un parcours de climatologue/géomorphologue sont plus spécialisés dans les modelés de terrain, les paléoclimats, et les phénomènes péri-glaciaires…l’avantage est qu’ils ont une vision plus systémique, plus relativisée, l’inconvénient est qu’ils ont souvent une vision trop phénomènale, « évènementielle »…
après t’as des gens venant d’une approche qui font du travail relevant de l’autre approche et inversement, la frontière est floue
aussi t’as des gens qui ne sont pas glaciologues mais dont les travaux servent à la glaciologie : par exemple un chercheur exploitant les images satellitales -ce que l’on appelle la télédétection- peut aider un glaciologue pour ses bilans de masse, ses modéles numérique de terrain…idem pour un chercheur travaillant en cartographie à partir de photos aériennes, il peut aider un glaciologue dans le pistage de modelés de terrain, traces de paléoclimats etc…
ce pourquoi les deux approches sont complémentaires…dommage que beaucoup de chercheurs se concurrencent mais bon…ça c’est un problème plus général à la recherche où les labos se concurrencent, notamment pour financer leurs recherches…être chercheur, c’est un peu le parcours du combattant à cause de ça, aussi…
mais quoi qu’il en soit, c’est complémentaire, dans le sens où la formation physique/chimie apporte une précision dantesque en terme de description dans le microfaciès et qui peut être complété et relativisé par les climatologues/géomorphologues/hydrologues travaillant plus sur le macrofaciès. Les deux semblent nécessaires pour des infos recoupées fines et pondérées.
bon tu dois avoir 2, 3 glacio sur C2C ils te diront ce qu’ils en pensent, comment ils ont vécu leur formation et comment ils vivent leur job…
Posté en tant qu’invité par Paul G:
Je pense que le seul labo de glaciologie en France est celui de Grenoble.
Il y avait là-bas (de mon temps…) un DEA de glaciologie.
A mon avis, les débouchés sont très, très, très restreints, et il faut donc être très, très, très motivé pour prendre le risque.
Posté en tant qu’invité par strider:
Paul G a écrit:
Je pense que le seul labo de glaciologie en France est celui de
Grenoble.
Il y avait là-bas (de mon temps…) un DEA de glaciologie.
tu parles du LGGE où nous avons deux ou trois cédeucistes
mais rectification, ce n’est pas le seul labo qui travaille sur la glaciologie, mais c’est le seul tout spécialement consacré à celà…c’est pas pareil. A Chambé, à Genève, à Turin, on a des géomorphologues et climatologues de formation, qui sont aussi des glaciologues par orientation, mais qui se spécialisent pas sur les mêmes applications, les mêmes questions !
comme je disais c’est complémentaire
A mon avis, les débouchés sont très, très, très restreints, et
il faut donc être très, très, très motivé pour prendre le
risque.
ce n’est pas particulier à la glaciologie mais à la recherche tout court, et tout ce qui concerne l’environnement : le métier de chercheur est un métier assez risqué, où il y a très peu place pour beaucoup de prétendants…de nombreux doctorants se retrouve sur le carreaux en voulant continuer à être chercheur, faute de places, et en plus ils ont du mal à se recycler ailleurs car ils sont quasiment trop qualifiés (et donc chers)
en géo humaine c’est à tel point où certains directeurs de thèse refusent quasiment de te prendre si tu n’as pas passé l’agreg de géo avant!
conséquence : pour être chercheur, il faut avoir un désir obsessionnel de recherche, une thèse est un truc qui tu trimballe au moins trois ans et ça peut être précaire question financement.
si tu es plutôt porté sur le territoire et l’action, mieux vaut se professionnaliser dès qu’on a suffisamment de bagage pour faire un truc intéressant dans les milieux de l’environnement.