Réchauffement climatique?

Posté en tant qu’invité par Vincent:

C’est vrai que ces derniers jours, la neige a été au rendez-vous mais on peut quand même constater que chaque hiver, la neige se fait de plus en plus rare…
Est-ce inquiétant pour les futures années ?
Peut-on imaginer qu’un jour, il n’y est plus de neige ? :frowning:

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Il faut se méfier des impressions que l’on peut avoir d’une année sur l’autre. L’hiver 1999, pour ainsi dire hier, la neige a été particulièrement abondante et il y a eu dans le passé des hivers sans neige.

Posté en tant qu’invité par Nicolas:

Ben le problème c’est qu’il faudrait des séries nettement plus longues que les dernières annnées dont on se souvient, pour pouvoir parler à bon droit de changement climatique…
Autant pour les températures, on a quelques mesures européennes à partir du XIXe (mais dans le microclimat des villes!) autant pour l’enneigement on n’a à ma connaissance guère de statistiques avant 1970-80 environ (s’il y en a je suis très preneur d’ailleurs, pour d’autres raisons).
Et c’est pas sur 30 ans qu’on peut mesurer un changement climatique, plutôt sur 100.

Mon avis perso : des années sans neige, y’en avait plein avant, mais y’avait ni skieurs ni stations donc on s’en foutait complètement (au contraire même les paysans étaient contents) et donc on les a oubliées.
Pareil pour les tempêtes (les ex-voto des chapelles bretonnes ne sont pas datés), les avalanches ou inondations (ça on le sait un peu mieux) et autres phénomènes : y’en a toujours eu, ce qui a changé c’est la perception que la société en a.

Posté en tant qu’invité par Michel’S:

Bon là j’ai pas le temps je prépare mes trois prochains jours les gosses chez la belle mère, juste deux choses pour cadrer l’inévitable dérapage:

Et c’est pas sur 30 ans qu’on peut mesurer un changement
climatique, plutôt sur 100.

VRAI, c’est la courbe des températures en « crosse de hockey » qui ne laisse guère de doute sur ls évolutions depuis le début de l’ère industrielle/

y’en a toujours
eu, ce qui a changé c’est la perception que la société en

FAUX: (largement) c’est un fait avéré par toutes les mesures que l’enneigement de basse altitude a commencer de regresser. Pour ne citer qu’une seule courbe, celle de la disparition de 50% de l’enneigement en 30 ans au Col de Porte (Chartreuse mesures CEN)

Posté en tant qu’invité par kaiser38:

m’enfin faut voir aussi que nos hiver, même si ils sont moins neigeux qu’il y a 50ans (et encore, entre 1950 et le debut des années 90 particulièrement peu enneigés, ca se trouve y’a eu des hiver pourris) il n’en reste pas moins froid ! On se caille quand même chaque hiver en France.
Alors le froid est la par période, mais les précipitations sont plus rares et moins intense.

En même temps, on à l’impression qu’il y a pas de neige cette année. Mais en fait, c’est comme d’hab. On a dans la tête l’hiver dernier qui était exceptionnel avec des chutes en octobre, mais si on compare avec les autres années, généralement, avant noël y’a jamais grand chose

Posté en tant qu’invité par XR:

D’après ce que j’ai lu sur les mesures au col de porte il n’y a pas de tendance particulière mise en évidence essentiellement parceque les hauteurs de neige sont très variables d’une année sur l’autre.

Posté en tant qu’invité par Pierre:

A certaines altitudes, il est tout à fait possible d’immaginer qu’il n’y ait plus de neige ou en tout cas très rarement.
Le recul important des glaciers est là pour attester du réchauffement climatique.
La température moyenne hivernale a augmenté de 1.2°C ces 100 dernières années et cette hausse s’accélère dans les dernières années.
Maintenant dans les Alpes, vu les altitudes où on peut skier, on a encore de la marge. Pour nos petits-enfants, il faudra qu’ils aillent la chercher haut !

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Pierre a écrit:

Pour nos petits-enfants, il faudra qu’ils aillent la chercher haut !

Rien de moins sûr, il existe toujours le scénario de l’arrêt du Gulf Stream. Ne jamais oublier que l’Europe occidentale bénéficie acutellement d’une douceur de climat exceptionnelle pour sa lattitude et le retour à la normale, c’est à dire à une période glaciaire, peut être très rapide.

Posté en tant qu’invité par Pierre:

ça reste une possibilité mais ça n’est pas celle qui est reconnue comme la plus probable…

Posté en tant qu’invité par pierre:

J2LH a écrit:

Pierre a écrit:

Pour nos petits-enfants, il faudra qu’ils aillent la chercher
haut !

Rien de moins sûr, il existe toujours le scénario de l’arrêt du
Gulf Stream. Ne jamais oublier que l’Europe occidentale
bénéficie acutellement d’une douceur de climat exceptionnelle
pour sa lattitude et le retour à la normale, c’est à dire à une
période glaciaire, peut être très rapide.

— Qu’est-ce qui est le moins sûr: un changement climatique dont on se rend compte depuis 30 ou la disparition d’un courant marin qui existe depuis des miliers d’années?

Posté en tant qu’invité par J2LH:

pierre a écrit:

— Qu’est-ce qui est le moins sûr: un changement climatique
dont on se rend compte depuis 30 ou la disparition d’un courant
marin qui existe depuis des miliers d’années?

30 ans c’est très très court en climatologie et depuis seulement 2000 ans il y a eu des périodes plus chaudes qu’actuellement. On a également montré que les glaciations avaient été très rapides.

Posté en tant qu’invité par david:

Dans un quotidien romand, un récent article expliquait que la moyenne d’enneigement était stable au-dessus de 1500m et en diminution en dessous. Les hivers ne sont donc pas moins enneigés, par contre plus doux.

Même avec un scénario de réchauffement il est très difficile de prévoir les conséquences sur les Alpes.

Cela dit, au-delà de nos observations et lamentations à notre échelle (notamment liées à notre passion), il est indubitable, quelles qu’en soit les conséquences, que de consommer en quelques siècles de réserves d’hydrocarbure qui ont mis des milliers d’années à se constituer, sans doute dans le contexte d’une athmosphère bien plus riche en CO2 est probablement assez négatif.

Posté en tant qu’invité par Pierre:

J2LH a écrit:

seulement 2000 ans il y a eu des périodes plus chaudes
qu’actuellement. On a également montré que les glaciations
avaient été très rapides.

Oui effectivement, il y a eu des périodes plus chaudes qu’aujourd’hui et à ces époques, si le ski avait existé, on aurait eu de la peine à en trouver suffisamment pour skier aux basses altitudes.
Et comme la question initiale de cette discussion est « peut-on immaginer qu’il n’y ait plus de neige ? », la réponse est qu’il y a de fortes chances que OUI du moins à des altitudes pas très élevées (disons moins que 1500m)

Posté en tant qu’invité par Oncle Bill:

A basse altitude, la baisse de l’enneigement (en durée ou en cumul de chutes de neige) est très nette (plus à 1000 m qu’à 1500 m). Cette affirmation provient des mesures effectuées en fond de vallée à Chamonix et à Saint-Martin de Belleville (Savoie) de 1960 à 2004. Les précipitations hivernales étant stables en gommant la variabilité inter-annuelle. La baisse de l’enneigement à basse altitude est donc clairement dû à l’augmentation de l’altitude moyenne de la limite pluie-neige, comme le montre très bien la très nette hausse de la température hivernale.

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Pierre a écrit:

Et comme la question initiale de cette discussion est « peut-on
immaginer qu’il n’y ait plus de neige ? »,

On peut tout imaginer :wink:

Posté en tant qu’invité par Nicolas:

Oncle Bill a écrit:

A basse altitude, la baisse de l’enneigement […] est très nette (plus à 1000 m qu’à
1500 m). Cette affirmation provient des mesures effectuées en
fond de vallée à Chamonix et à Saint-Martin de Belleville
(Savoie) de 1960 à 2004. Les précipitations hivernales étant
stables en gommant la variabilité inter-annuelle.

Intéressant! Maintenant, la question de fond : une tendance sur 45ans est-elle climatologiquement significative?

Pour creuser le sujet, je n’arrive pas à trouver de données sur l’optimum climatique du haut moyen-âge. Des fois j’ai entendu de 0 à 1000 de notre êre, des fois plutôt autour du Xe au XIIe siècle… et j’ai aussi ouï dire qu’on aurait retrouvé des traces d’occupations permanente (l’hiver aussi?) dans des endroits style Jardin de Talèfre (à 3000 m au milieu des glaciers) datant de cette époque?
Je n’ai aucune source, si quelqu’un avait plus de détails?

Posté en tant qu’invité par Pierre:

Nicolas a écrit:

Intéressant! Maintenant, la question de fond : une tendance sur
45ans est-elle climatologiquement significative?

Pour creuser le sujet, je n’arrive pas à trouver de données sur
l’optimum climatique du haut moyen-âge. Des fois j’ai entendu
de 0 à 1000 de notre êre, des fois plutôt autour du Xe au XIIe
siècle… et j’ai aussi ouï dire qu’on aurait retrouvé des
traces d’occupations permanente (l’hiver aussi?) dans des
endroits style Jardin de Talèfre (à 3000 m au milieu des
glaciers) datant de cette époque?
Je n’ai aucune source, si quelqu’un avait plus de détails?

Oui effectivement, il y eu des périodes bien plus chaudes que maintenant.

Au moyen âge vers les 1300 il semblerait qu’on pouvait passer par le col du Théodul (3300m) entre Zermatt et le val d’Aoste sans marcher sur un glacier. Et à cette époque St-Louis s’est embarqué pour la Croisade à Aigues-Mortes qui est aujourd’hui à ~10km de la mer.
Il y a quelques centaines millions d’années la température sur terre était nettement plus haute que maintenant (+ de 10° en moyenne) et dans quelques milliards d’années avec l’expansion du soleil on risque une hausse qui se comptera en milliers de degrés.

La grande question pour nous n’est à mon avis pas de chercher à savoir quelle est la tendance climatique pour dans 500 ans ou plus mais bien de s’occuper de la tendance pour les décennies à venir et de ses conséquences sur nous.

Si tu veux des stats sur 100 ans entre 1900 et 2000 tu peux regarder le site de météosuisse. L’augmentation de la température moyenne en Suisse est de 1.2° en hiver et 0,6° pour l’été. D’autres chiffres indique les 10 ou 20 dernières années une hausse plus rapide. D’ailleurs plus personne aujourd’hui ou presque ne nie l’augmentation de la température moyenne sur terre, la seule discussion porte sur le degré de responsabilité de l’homme dans cette hausse et sur l’influence de cette hausse générale localement.

C’est vrai que la terre a déjà été plus chaude que maintenant, mais c’est souvent l’argument avancé pour ne rien faire et continuer comme si de rien n’était.

L’homme est-il responsable de cette hausse ? L’accélération de la hausse qui semble aller de pair avec le dégagement grandissant de CO2 dans l’atmosphère le prouverait. Faut-il attendre d’avoir 100 ans de recul pour en être sûr ? Ce sera trop tard.
Cette hausse aura-t-elle des effets néfastes ? L’augmentation du niveau des océans qui va de pair et l’augmentation des phénomènes climatiques désastreux qui semble avoir lieu depuis quelques années semble le prouver. Faut-il attendre 100 ans pour en être sûr?

C’est bien de vouloir prendre les choses avec recul et ne pas s’arrêter à quelques saisons sans neige ou quelques cyclones récents qui ont déjà eu leur équivalent dans le passé.
Le problème est qu’on risque d’aller droit dans le mur. Quand on sera arrivé dans le mur on en sera sûr mais ce sera trop tard.
Commençons dès à présent à faire comme si comme si ce réchauffement et ses conséquences plus que probables étaient certains.

Posté en tant qu’invité par Hugues:

Aujourd’hui le moins sûr est évidemment la disparitation du gulf stream, il est seulement envisagé dans avenir lointain (fin du siècle), mais ce scénario n’est pas irréaliste.

En effet le Gulf Stream prend son origine…sous la banquise arctique. C’est l’eau refroidie à ce niveau qui descend (en profondeur) vers les cotes canadiennes et américaines jusqu’aux antilles où elle repart vers l’europe du nord puis l’océan arctique sous forme de courant chaud de surface.
La boucle est ainsi bouclée.
Comme la banquise arctique se réduit comme peau de chagrin sous l’effet du réchauffement, on conçoit que ce mécanisme puisse se dérégler.
On aurait alors peut-être un climat de type continental: été chauds (type 2003) et hivers froids (type canadien). Reste à savoir si les précipitations seraient de la partie en hiver.
Nous, nous verrons ça de très haut…

A court et moyen terme, le plus probable est que la durée de l’enneigement se raccourcira petit à petit et qu’en parrallèle l’altitude d’enneigement continu remontera aussi petit à petit.
Malheur aux petites stations à moins de 1500m.

Posté en tant qu’invité par peufpeuf:

si camarade! Pour le puy de dôme (1465m) on a un siècle de données. Il y a aussi un col routier de chartreuse (col du coq je crois) avec de longues séries stats. Pour ce que je connais, en Auvergne, il tombe trois ou quatre mètres (cumulé, car tout cela fond presque aussi vite que cela tombe) une année d’étiage. Il est aussi tombé 14 mètres de neige, mais oui, en 1935. Il y a des hauts et des bas.
Même pour ces derniers hivers, globalement doux et océaniques, c’est plus l’irrégularité du manteau neigeux que le manque de neige qui est à déplorer. Cela fait plusieurs années que l’enneigement est censé être exeptionnel dans le sancy (supérieur à 1,50 m en début de printemps). Pour autant j’ai pas l’impression que l’auvergne se refroidisse! En fait, la quantité de neige tombée est une chose, variable. Et la durabilité du manteau neigeux en est une autre. Notre sancy, s’il est parfois en super condition est parfois vert au coeur de l’hiver. Dans ce contexte on peut bien affirmer que la terre se réchauffe et que de ce fait il y a moins de neige,mais faut rester prudent. Moi en tout cas je suis loin dêtre convaincu. Demandez aux pyrénéens s’ils manquent de neige ces dernières années, pourtant les plus chaudes du siècle… (plus de 2 mètres de neige à cauterets le 29 décembre…)

Posté en tant qu’invité par peufpeuf:

les glaciers fondent s’ils sont mal alimentés l’hiver et s’il fait trés chaud l’été, comme en 2002. Un hiver glacial et un bel été et ça fond. Tandis qu’un hiver doux et humide, bien pourri « qui ne restera pas dans les annales » mais avec des cumuls trés importants en haute altitude ajouté à un été océanique, pluvieux, et le bilan est trés positif pour le glacier, en tenant compte de ses rythmes propres, qui sont décalés par rapport à la météo.