aujourd’hui j’ai appris qu’il y a du mérinos en france (250 000)
on en parle très peu au profit de l’agneau de sisteron.
aujourd’hui j’ai appris qu’il y a du mérinos en france (250 000)
on en parle très peu au profit de l’agneau de sisteron.
Juste pour situer:
le Merinos est une race ovine (de mouton), l’agneau son petit et l’agneau de sisteron un label (qualité) pour vendre de la viande.
Quant à la laine, Merinos ou pas, elle vendue à un prix pitoyable comparativement au prix d’achat d’un icebreaker.
Quant à la gore-tex, personnellement, c’est juste pour la goulotte ou la glace avec une careline suivie d’une polaire.
[quote=« dan, id: 1114862, post:20, topic:106650 »][/quote]
Petite précision,une minorité de laine Mérinos vient de New Zéland.La laine brute ,mérinos qui arrive en France vient d’Australie.La laine pour Bènèton viens en partie d’Argentine (ou il posséde des terres et des troupeaux),mais il ne produit qu’une petite partie de ses besoins.La laine mérinos française mériterai une place plus honorable ,mais c’est un petit marché et il faudrait que les éleveurs se prennent en mains.
La qualité est au rendez vous chez quelques éleveurs ,car cette laine est utilisé dans la confection haut de gamme,mais c’est vrai les acheteurs de laine brute ne sont pas des plus généreux!!!
Posté en tant qu’invité par Kilbith:
Bonjour,
Une veste « Goretex » est une veste avec une membrane imper/respirante. C’est à dire une membrane collée au tissu qui laisse passer l’eau sous forme vapeur (transpiration), mais pas sous forme liquide (pluie…). Au niveau moléculaire cela fonctionne parce qu’il existe un différentiel de chaleur et/ou d’humidité entre les deux faces de la veste.
Goretex est le produit initial, toujours un gage de qualité, mais il existe d’autres membranes comme l’eVent, le Dermizax, le MP+ qui sont aussi efficaces. Il existe aussi des enductions (une pâte que l’on étale sur l’envers du tissu) comme le triple point ceramic, l’Entrant, le Gelanots pour citer quelques produits sérieux que l’on retrouve sous différentes marques de vêtement. Les enductions sont généralement un peu moins performantes que les membranes.
Pour que le système « fonctionne » au mieux il faut éviter que l’humidité soit piégée à proximité du corps (effet serpillère). On évite donc absolument le coton, surtout si le vêtement est épais. Le coton à deux défauts : il absorbe l’humidité ET il perd son pouvoir isolant une fois humide. La laine capte aussi l’humidité mais ne perd pas énormément son pouvoir isolant une fois humide (il augmente même au début) une fois humide elle sèche lentement. La laine peut être donc efficace si (et seulement si) l’activité physique est modérée : en phase active elle « stocke » l’humidité, en phase de repos l’humidité passe la membrane. Si l’activité est modérée il y a un équilibre. Les produits synthétiques ont l’avantage de ne pas capter l’eau et d’évacuer l’humidité même lors d’un gros effort.
En synthétique, on a d’abord utilisé le polypropylène aux USA chez Patagonia et Dans l’armée US. Les premières générations étaient efficaces, mais rétrécissaient au lavage, devenaient rêches et pouvaient fondre au sèche linge. Le gros problème c’est l’électricité statique (cela attire la poussière) et surtout dans les premières générations une très très mauvaise gestion des odeurs. les versions actuelles (Helly Hansen) ont fait des progrès sur tout ces points.
Depuis les fabricants sont majoritairement passés au polyester, plus solide, plus facile d’entretien. Ici encore on retrouve Patagonia à la tête de l’innovation. Le polyester fonctionne presque aussi bien que le polypropylène pour la gestion de l’humidité et mieux pour le reste. Les fabricants ont améliorés les traitements anti odeurs au fil du temps. Les sous vêtements Odlo Xeffect sont lavables à 60°C (hygiène) et ont des fibres d’argent dans la fibre (l’argent est un bactériostatique) pour limiter le développement des odeurs. Patagonia, utilise un dérivé de Chitine (le chitosan) pour arriver à (presque) le même résultat sans utiliser de produits trop nocif pour l’environnement.
C’est pour les fabricants US. En Europe on utilisait la chlorofibre (Damart) francaise, ou des dérivés de l’acrylique (allemand Bayer) par exemple dans les Carlines du défunt fabricant Mac. Les scandinaves utilisent toujours du polypropylène (meraklon). Ces fibres sont efficaces, mais gèrent moins bine les odeurs et/ou sont moins confortables et solides que le polyester. De plus elles ne bénéficient pas du marketing US.
En résumé :
Pour les activités intenses, les fibres synthétiques conviennent mieux. Surtout si on peut les laver fréquemment. Pour les activités modérées, la laine très fine du mouton mérinos est intéressante car elle nécessite moins de lavage (mais celui-ci est plus difficile à faire). a poids égal la laine reste moins résistante à l’abrasion que la fibre synthétique.
Ce qu’il faut piger aussi, c’est que la matière est une chose, le tissu et la conception du sous vêtement est tout aussi importante. Par exemple :
*Les scandinaves utilisent encore le coton en sous vêtement (pas pour les activités très intenses) MAIS seulement sous la forme de « filet » (fishnet, marque Brynje). Le coton reste très solide, agréable à la peau, ne fond pas à la chaleur, facile à laver à 90°C. Ce type de sous vêtement équipait encore leur armée il y a peu. On retrouve des vêtements en filet en polypropylène (Brynje) ou en laine (Aklimax). Le filet permet d’évacuer très bien l’humidité et active le séchage.
Voili,