Posté en tant qu’invité par pilou:
"C’est bien la pire peine,
De ne savoir pourquoi,
Sans amour et sans haine,
Mon coeur a tant de peine ".
Posté en tant qu’invité par pilou:
"C’est bien la pire peine,
De ne savoir pourquoi,
Sans amour et sans haine,
Mon coeur a tant de peine ".
Posté en tant qu’invité par Gab:
Avec le début c’est plus facile …
"Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville,
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur? "
Paul Verlaine ?
C’est ce que vous récitez en avalant les dénivelés ?
Posté en tant qu’invité par SDDDRO:
De mémoire (oh, lointaine!!!) ce serait du Verlaine, mais je ne sais plus où (les rimes avec « pourquoi », c’est bien son genre). A confirmer.
Mais qu’est ce que ça fait ici? D’accord, « pour tous les inclassables », mais bon…
Posté en tant qu’invité par SDDDRO:
Suis en retard, les messages se sont croisés. Voir ci-dessus donc!
Posté en tant qu’invité par Bubu:
(les rimes avec « pourquoi », c’est bien son genre).
Ah ben pour la rime, il s’est un peu loupé sur ce coup
Posté en tant qu’invité par pierre:
Bubu a écrit:
Ah ben pour la rime, il s’est un peu loupé sur ce coup
Ah ! Non ! C’est un peu court, jeune homme !
On pouvait dire… Oh! Dieu !.. bien des choses en somme.
[%sig%]
Posté en tant qu’invité par cam:
MAIS C’EST BIEN PIRE ENCORE,
DE NE SAVOIR POURQUOI ?
NOUS AVONS TANT DE HAINE
LORSQUE LEURS PAUVRES CORPS
CRUCIFIES PAR LE FROID
GISENT AU FOND DE NOS PEINES…
à ceux qui nous ont quitté tous ces jours,emporté par notre passion commune…la neige…
Posté en tant qu’invité par X@v:
clap clap clap clap
X@v.
Posté en tant qu’invité par Steph w:
Oui, c’est Paul verlaine !
Poème intitulé « Nostalgie », je crois ?..à confirmer.
Posté en tant qu’invité par pierre:
Steph w a écrit:
Oui, c’est Paul verlaine !
Poème intitulé « Nostalgie », je crois ?..à confirmer.
Non, non, c’est un peu plus compliqué.
Le poème est habituellement désigné par son premier vers : « Il pleure dans mon coeur », mais en réalité Verlaine ne lui a pas donné de titre.
Il fait partis d’un recueil intitulé « Romances sans paroles ». Ce recueil s’ouvre sur un cycle de 9 poèmes appelés « Ariettes oubliées ». Celui-ci est le troisième. Et il faudrait donc l’appeler : « Ariette III ».
Ne pas confondre le titre (absent), avec la phrase d’Arthur Rimbaud que Verlaine a inscrit en exergue (mais pas en titre, donc) : « Il pleut doucement sur la ville », et qui a vraisemblablement servie de support à son inspiration.
D’autres ariettes ont également des phrases en exergue. Comme l’ariette I: « Son joyeux, importun, d’un clavecin sonore (Pétrus Borel) », ou bien l’ariette I : « Le vent dans la plaine/Suspend son haleine (Favart) ».
Je me demande ce que Verlaine aurait écrit si on lui avait donné comme trame : « Claquement clair de verrouillage d’une Low Tech »
[%sig%]
Posté en tant qu’invité par Francois:
pierre a écrit:
Je me demande ce que Verlaine aurait écrit si on lui avait
donné comme trame : « Claquement clair de verrouillage d’une Low
Tech »
Eh ben alors… à vos plumes!
Pas facile, c’est un hendécasyllabe.
Posté en tant qu’invité par Bubu:
Ah ben pour la rime, il s’est un peu loupé sur ce coup
Ah ! Non ! C’est un peu court, jeune homme !
On pouvait dire… Oh! Dieu !..
bien des choses en somme.
J’avais bien vu que c’était fait exprès. Mais je ne pensais pas que ça s’appelait quand même une rime :
« Ville », « toits », « s’écoeure » et « pourquoi » ne sont pas des « rimes orphelines absolues » comme le soutient Jean-Louis Aroui, mais des rimes à part entière, dans la mesure où elles participent d’un schéma bien attesté (en trois vers) – ce qui n’exclut pas certains effets secondaires, tel l’isolement prosodique de ces deuxièmes vers, mais ce qui les relativise. Aucune attente n’est véritablement déçue, puisque celle d’une deuxième rime B est compensée par la force avec laquelle s’impose le retour, non de la rime A, mais de tout le mot à la rime : la répétition de « mon coeur », de « de la pluie », de « sans raison » et de « peine », loin d’être une faiblesse, se justifie de cette substitution d’attente.
Apparemment, le fait que l’on soit en ABAA, avec la répétition de tout le mot pour le premier et le dernier « A », donne un surplus de rime qui permet de compenser le manque de rime avec B. La moyenne de rime du quatrain respecte les normes françaises, il est accepté.
Par contre je ne sais pas ce qu’il adviendra avec l’application de la directive européenne sur la normalisation de la réthorique, conçu pour que les rimes en leton aient la même valeur que les rimes françaises, afin d’établir une concurrence libre et non faussée entre les poèmes qq soit leur lieu de production.
Posté en tant qu’invité par SDDDRO:
Je ne savais pas tout ça, bravo pour la haute tenue technique de ces propos, ma parole, vous êtes aussi bons en métrique qu’en adaptation aux LT et détection de gobelets!
Non, moi, je pensais à Verlaine pour la rime en « pourquoi »,
Posté en tant qu’invité par Mononeurone:
Poètes, voilez-vous la face. Ceci est un craquage. En décasyllabes sinon c’est trop dur.
Elle étaient neuves, elles étaient chères,
Chères à mon coeur, sur papier glacé.
Depuis, mes amis, combien de galères!
Que diront les siècles de nos LT ?
Moi, j’étais jeune, j’étais pur, je me fiais
A l’insoutenable légèreté
De ces fixations, déjà je songeais,
Voyant la neige, à ma vélocité.
Quelle élégance! Qelle subtilité!
Deux petits bouts de fer, et c’est parti!
Deux minuscules inserts, mes amis,
Suffisent à monter, descendre, virer!
Las! Voilà qu’un beau matin, au partir
D’un magnifique raid avec portage,
Un craquement, ô illusions volages!
Me fit passer des LT aux Diamir.
Posté en tant qu’invité par pierre:
Bubu a cité:
« Ville », « toits », « s’écoeure » et « pourquoi » ne sont pas des
« rimes orphelines absolues » comme le soutient Jean-Louis Aroui,
mais des rimes à part entière, dans la mesure où elles
participent d’un schéma bien attesté (en trois vers) – ce qui
n’exclut pas certains effets secondaires, tel l’isolement
prosodique de ces deuxièmes vers, mais ce qui les relativise.
Aucune attente n’est véritablement déçue, puisque celle d’une
deuxième rime B est compensée par la force avec laquelle
s’impose le retour, non de la rime A, mais de tout le mot à la
rime : la répétition de « mon coeur », de « de la pluie », de « sans
raison » et de « peine », loin d’être une faiblesse, se justifie
de cette substitution d’attente.
Y’a un autre truc, que je n’ai jamais lu dans les commentaires des savants (ça doit donc être complètement stupide …), c’est que ces rimes (« Ville », « toits », « s’écoeure » et « pourquoi ») ne sont « orphelines absolues » qu’à l’intérieur du quatrain. Si l’on prend au contraire le poème dans son ensemble, on entend bien que « pourquoi » répond à « toits », que « s’écoeure » répond à « coeur » et à « langueur ».
Il s’ensuit une sorte de syntonie de l’ensemble, d’où peut-être le poème tire une part de sa « ténébreuse et profonde unité ».
…
Ouais, y’a une faille dans ma démo. c’est : « ville », qui parait « absolument solitaire » … sauf à considérer la phrase de Rimbaud en exergue : « Il pleut doucement sur la ville ». Mais fait-elle réellement partie du poème ?
[%sig%]
Posté en tant qu’invité par pierre:
Bon, là, j’ai franchement honte : c’est du plagiat pur et dur …
En vain ! Low Tech triomphe, et je l’entends qui chante
Dans les cloches. Mon âme, il se fait voix pour plus
Nous faire peur avec sa victoire méchante,
Et du métal vivant sort en bleus angelus !
Il roule par la brume, ancien et traverse
Ta native agonie ainsi qu’un glaive sûr ;
Où fuir dans la révolte inutile et perverse ?
Je suis hanté. LT ! LT! LT! LT!
Posté en tant qu’invité par Bubu:
Y’a un autre truc, que je n’ai jamais lu dans les commentaires
des savants (ça doit donc être complètement stupide …), c’est
que ces rimes (« Ville », « toits », « s’écoeure » et « pourquoi ») ne
sont « orphelines absolues » qu’à l’intérieur du quatrain. Si
l’on prend au contraire le poème dans son ensemble, on entend
bien que « pourquoi » répond à « toits », que « s’écoeure » répond à
« coeur » et à « langueur ».
Il s’ensuit une sorte de syntonie de l’ensemble, d’où peut-être
le poème tire une part de sa « ténébreuse et profonde unité ».
Dans ce cas, il suffit de prendre n’importe quelle prose, de la découper en vers de même taille ou nom, puis en strophes.
Si le poème ainsi créé est suffisamment grand, statistiquement il y aura toujours des mots qui des riment entre eux, à la fin des vers ou non.
Tu balances ça sur poeme.pagetopage.com en prétendant que c’est d’un illustre poète qui reste à trouver.
Il y aura bien un J2LH local qui analysera le poème en trouvant tout plein d’interprétations aux moult exceptions à la réthorique académique, et finira par l’attribuer à un poète mongol du IXème siècle.
Posté en tant qu’invité par SDDDRO:
Pauvre Mallarmé!!!
Vous croyez que dans l’au-delà ils aiment les LT?
Et « un coup de dés jamais n’abolira le hasard », c’est de qui déjà?¨Parce que ça, ça va bien avec les Low-tech (déchaussera? déchaussera pas?)
Posté en tant qu’invité par pierre:
SDDDRO a écrit:
Pauvre Mallarmé!!!
C’est sûr, mais j’avais prévenu ! Oh, et puis je note que Brassens avait déjà détourné le dernier vers de « l’azur ».
Il est vrai que « LT » était remplacé par : « le rut », ce qui est un sujet autrement passionnant …
Et « un coup de dés jamais n’abolira le hasard », c’est de qui
déjà?¨Parce que ça, ça va bien avec les Low-tech (déchaussera?
déchaussera pas?)
Ben, du même Stéphane M. : c’est le titre de l’un de ses bouquins.
C’est marrant comme les LT conduisent apparemment obligatoirement vers le symbolisme et l’hermétisme.
C’est un hasard, ça, ou un coup de dé ?
Posté en tant qu’invité par SDDDRO:
L’hermétisme, je vois : mais comment ça marche?Pourquoi un être à peu près normalement constitué voit -t-il dans ces machins à la fois un miracle et une perversion de l’intelligence (ou un désir de rester incompris du randonneur basique en diamir ou silvretta)? LT ou le mal du siècle?
Le symbolisme: je vois moins. Symbole de quoi?Connaissant la capacité au délire joyeux de ce forum, quelqu’un va m’éclairer…