Bon, les articles de l’anena expliquant le déclenchement des plaques ont disparu…
En tout cas, pour qu’une plaque se déclenche (en fait pour qu’on puisse parler de plaque), il faut une couche fragile sous la couche susceptible de partir.
Donc s’il y en a pas, ben ça tient. Et s’il y en a, ça peut tenir aussi, car la couche fragile ne l’est peut être pas assez (il faudrait par exemple plus de neige au-dessus, ou avec plus de cohésion, pour pouvoir générer un déclenchement).
Typiquement dans ton cas, selon que la sous-couche glacée était givrée ou non avant qu’il neige, ça donne une couche plus ou moins fragile. Car le givre donne une couche fragile qui persiste assez longtemps, alors que la neige fraiche sur la neige dure donne aussi une couche fragile, mais qui ne persiste que qq heures, car la fraiche peut s’accrocher à la neige dure et la couche fragile disparait, ce qu’elle fait en qq heures.
Sauf si la neige dure est proche de 0°C sur une bonne épaisseur, et que la fraiche est bien froide : ça faceplanise à l’interface, et on a une couche fragile qui devient de plus en plus fragile avec le temps. Mais par ailleurs les ancrages (la cohésion sur l’épaisseur de la plaque) se renforcent avec le temps généralement, donc le bilan des 2 n’est pas facile à prévoir (on peut avoir des plaques qui tiennent ou non avec des caractéristiques très similaires au départ).
Du coup, en supposant une couche de fraiche sur de la neige dure sans givre et sans fort gradient (cas le plus courant avec les plaques de carton sur dure en hiver), la plaque se stabilise en qq heures, et ce qui est important c’est l’age de la plaque.
Par expérience, il vaut mieux compter l’age d’une plaque à partir de la fin de sa formation et non son début.
Si la plaque est encore en train de se former (on voit le vent transporter la neige), l’age est forcément 0, donc la plupart du temps c’est à ce moment là qu’elle est la plus fragile : vaut mieux ne pas y toucher…