Question survie

Posté en tant qu’invité par jo64:

Début août j’étais sur le massif du mont Rose, le matin en partant du refuge Gniffety pour rejoindre celui de Margherita, le vent était assez violent et froid.
Deux jours avant 2 jeunes de 20 ans s’étaient perdus dans le massif du Mt Blanc et avaient réussi à joindre leur parents qui leur avaient conseillés de faire un abri et d’attendre.
En montant, le brouillard se faisant de plus en plus épais je pensais à eux et me disait sous la fine couche de neige qui vient de tomber, comment se faire un abri dans la glace avec juste le piolet comme outil?
La pelle ne sert que pour la neige, pour la glace je n’ai pas essayé mais ça ne doit pas le faire!
Certains ont ils été en situation et comment ont ils fait?
A ceux qui ont des idées glanées par ailleurs, club, guides, amis…faites en part, et ça peut servir à d’autres.

Posté en tant qu’invité par Matt82:

On a évoqué ce sujet dernierement :
http://alpinisme.camptocamp.com/forums/read.php?f=9&i=95177&t=95101

Posté en tant qu’invité par Pierro:

tu peux te planquer au fond d’une crevasse… encore faut il que le glacier soit suffisament ouvert…
mais n’oublie pas d’accrocher ta corde en haut… ce serait con de te retrouver dans 300 ans au pied du glacier…

Posté en tant qu’invité par Francois:

Dans la vraie glace, à part un truc genre Zdarsky, il n’y a pas trop de solution. Tu peux toujours essayer au piolet, ça réchauffe mais tu en as pour 3 semaines.
C’est dans ce cas-là que se fait sentir l’intérêt d’une vraie veste bien lourde et bien épaisse, si vous voyez à quoi (à qui) je fais allusion…

Posté en tant qu’invité par tetof:

Pas de chance, car je serais passé au sommet et redescendu avant la tempéte. :slight_smile:

Ou alors, j’aurais rebroussé chemin dès que j’aurais estimé que la météo n’est pas adéquat à ma technique.

Le matos permettant d’aller sur la lune par mauvaises conditions sert essentiellement à se mettre dans la merde. :slight_smile: :slight_smile:

Posté en tant qu’invité par Paul G:

Qu’est-ce que tu appelles « de la glace » ?
De la vraie glace bleue ? Là, c’est sûr que tu ne feras pas d’igloo, et qu’il faut plutôt chercher un trou de rocher.
Si tu es sur glacier, tu peu t’abriter…. dans une crevasse (comme le suggère Pierro). A toi d’en trouver une qui ne va pas s’effondrer, dans laquelle on puisse descendre, au besoin installer une corde pour cela.
Si tu es sur de la neige dure, tu découpes des blocs avec ton piolet. Tu peux aussi te servir du casque comme pelle.
Si tu as un endroit sans vent dans une zone rocheuse, tu peux installer une corde qui servira de support, et utiliser 2 couvertures de survie pour faire un toit de tente. Les mousquetons font de très bonne « pince à linge ».

Le mieux est évidemment d’être partie avant que le mauvais temps n’arrive. Et si ca tourne mal, de ne pas gaspiller d’énergie à tourner pour rien, mais l’utiliser pour trouver et construire un bon emplacement de bivouac.

Bonne réflexion.

Posté en tant qu’invité par harmonik:

que pensez-vous de l’emport de tente légère de ce style pour les courses présentant des risques (météo, longueur/difficulté):
http://www.au-vieux-campeur.fr/gp/asp/produit.asp?codprd=206536

Posté en tant qu’invité par alain:

Je pratique depuis de (très) nombreuses années et il m’est arrivé une fois ou l’autre d’être coincé par le mauvais temps . Je pense sincèrement qu’il est possible pour des personnes en bonne santé et équipées correctement ( vétements , couverture de survie ) de résister une nuit . Si on peut faire un trou ou un igloo , tant mieux mais même sans c’est possible . Je parle de personnes bloquées par le temps , pas de personnes blessées ou tombées dans une crevasse par exemple .
Il faut essayer de se protéger du vent , se serrer les uns contre les autres pour se tenir chaud , ne pas dormir et surtout avoir un bon mental .

Posté en tant qu’invité par Paul G:

Je pense comme Alain.
La tente, c’est plutôt si l’on part dès le départ avec l’intention de bivouaquer.

Si l’on part trop light, on ne peut faire face à aucun imprévu.
Mais si l’on essaye de se prémunir de tout, on devient lourd pour progresser, et on augmente le risque.

Je crois qu’il faut chercher le bon compromis :

  • en attendant des créneaux météos assez long pour faire face à l’imprévu.
    On peut aussi regarder la météo sur qq jours. Ce n’est pas la même chose de risquer un passage orageux d’une demi-journée, et un front de mauvais temps qui va durer une semaine…
  • en emportant une couverture de survie, une chaufferette, quelques vêtements en plus (cagoule, mouffles).

Posté en tant qu’invité par Yeti:

A la survie…

Pour passer une nuit en montagne par mauvais temps, mieux vaut être bien équipé.

Igloo: la construction d’un igloo n’est pas compatible avec la survie, pourquoi ? Il faut beaucoup trop de temps pour en construire un. Si tu as le temps de construire un igloo, tu n’est pas en situation de survie. De plus il faut avoir la technique (il faut s’entraîner l’hiver et oui) et il faut avoir assez de neige

Une situation de survie est un moment où tu dois te mettre le plus RAPIDEMENT POSSIBLE à l’abri, ta vie en dépend…

Le mieux est de faire un trou dans la neige, encore faut il qu’il y en ait suffisemment En été tout dépend de la quantité de neige qu’il reste et de son état (neige dure de névé = grosse galère voir impossibilté de faire un trou)
Si tu n’as pas de pelle, galère, essaie de faire un trou de 50 cm de profondeur avec un casque ou piolet = trop long…

Avoir une tente = si à chaque fois que je vais en montagne je porte une tente de survie, bonjour le poids…

Le mieux: la montagne doit rester un lieu d’aventure et de découverte. Il faut s’entraîner pour connaitre les différentes technique de survie : trou à neige, grotte…(voir les nombreux manuels) mais il faut savoir avant tout renoncer en cas de conditions météo défavorable.
La montagne sera toujours là mais si vous prenez des risques vous serez vous toujours là ?

Posté en tant qu’invité par jo64:

C’est bien le sentiment que j’avais, d’abord s’assurer de la météo bien sûr, mais si malgré tout on se fait piéger, le mieux est de trouver un abri naturel et d’être bien équipé, faut pas compter faire un trou sauf en cas de neige fraiche et si on est parti avec une pelle.
Merci à tous pour les réponses fournies et, éventuellement, à venir…

Posté en tant qu’invité par duport:

Bonjour
Réponses variées et intéressantes.
Le principal est de garder un moral de fer: la peur et l’angoisse générent des vaso-constrictions, surtout des membres, source de problèmes circulatoires, atteintes du froid, fatigue du coeur, découragement etc… Les histoires de survie montrent qu’à équipement égal (même théoriquement insuffisant), ceux qui gardaient le moral s’en sortaient. S’encourager, chanter, parler, etc, être attentif à l’autre s’il devient apathique, sans réaction. Et il n’y a pas qu’en hiver qu’il fait froid. Au Cervin (4472 m), j’ai vu en 2 heures la température passer de plus 15°C à moins 10°C, avec l’arrivée d’une tempête de neige un 1er juillet.
Dans le cas que tu évoques, la crevasse avec un bon bouchon ou pont horizontal pas trop profond est idéal, mais ne pas oublier de marquer le haut avec un bâton ou piolet, si jamais vous ne pouvez pas ressortir et que les secours vous recherchent.
Le mieux est de s’entraîner par bonnes conditions sur un glacier: recherche de crevasse , encordés! (pas facile dans le brouillard ou la tempête de neige), descente, remontée etc
bonne fin de saison
JP

Posté en tant qu’invité par tetof:

prenez la météo, choississez un créneau avec 24h de rab,
soyez light, courrer et la météo n’aura pas le temps de basculer.

tente et autres matos lourd (genre K de Millet) ne servent qu’à se mettre dans la merde.

Mon dernier achat : une veste patagonia à 300g en promo à la boutique pata de cham.

Posté en tant qu’invité par marc:

La météo n’est pas une science exact , tu peux toujours te faire pieger.