Question méta(physique)bolique
Posté en tant qu’invité par ThomR:
La synthèse du glycogène est la glycogénogénèse comme son nom l’indique.
Lorsqu’il n’y a plus de glucose circulant pour resynthétiser du glycogène, il faut puiser ce glucose à partir de la transformation d’autres molécules, lipidiques ou protéiques (utilisation des réserves graisseuses, ou pire fonte musculaire) : c’est la néoglucogénèse. Pour une première approche…
Posté en tant qu’invité par thomR:
[quote=« Vivagel, id: 812759, post:3, topic:81695 »]Intéressant. Mais ça ne dit pas quelle est la voie privilégiée de reconstitution. Toutes simultanément ? L’une ou l’autre selon les circonstances ? Quelles circonstances ?
Je reste sur ma faim (c’est le cas de le dire !).
A un moment il est dit que les réserves de glycogène sont épuisées en 24h de jeûne, ce qui m’étonnerait fort : d’une part s’il se reconstitue au fur et à mesure, je vois pas comment le simple jeûne pourrait l’épuiser, d’autre part je sais par expérience que même après 24h de jeûne on peut fournir un effort intense et durable (donc il reste du glycogène).[/quote]
oui oui, le glycogène se reconstitue toujours à partir du glucose. C’est la source de glucose qui pose problème. Vient-il de l’alimentation? Oui dans la plupart des cas. Mais lors de jeûne, où il n’y a plus d’apport alimentaire, le glucose provient soit de certains acides aminés issus des protéines (musculaires notamment), ce sont les a.a. glucoformateurs je crois ; soit le glucose est issu de la dégradation des graisses (les triglycérides contiennenent du glycérol).
Mes cours de physio sont peut-être encore à la cave, s’ils ont pas été jetés lors du dernier déménagement, autant te dire que je vais pas aller rechercher dedans (et j’ai un peu la flemme à vrai dire).
Quelle est la voie privilégiée? Il me semble qu’en l’absence de lactates, ce sont d’abord les graisses qui sont utilisées, car elles sont riches en triglycérides, qui donnent du glycérol, lui-même transformé en glucose. Pratique, bon rendement je crois.
Les muscles, donc les A.A. glucoformateurs, c’est en dernier recours : l’atrophie musculaire ou amyotrophie arrive après la fonte du tissu adipeux surtout si tu fais encore de l’exercice.
eh eh! D’ailleurs wiki le dit : « La consommation des acides aminés a lieu en cas d’ultime nécessité ».
Cet article est intéressant aussi, mais aborde l’exercice, pas le jeûne :
http://www.sportperf.com/pages/POORTMANS-154.pdf
J’ai du mal à te trouver des articles clairs et precis sur le web.
Interressant,
vous savez si en ski de fond (skate), on fabrique beaucoup plus d’acide lact que la course à pied?
Moi j’ai l’impression que oui! mais bon c’est la reprise!
Merci.
Posté en tant qu’invité par fof:
Salut,
il n’y a pas spécialement de raisons que tu produise plus d’acide lactique en ski de fond qu’en course à pied.
Cependant, les masses musculaires employées en ski de fond sont plus importantes et en partie différentes de celles employées en course à pied…
Ta production d’acide peut alors provenir d’une Vo2 max insuffisante pour fournir l’ensemble des muscles (hypothèse quasi improbable) ou de façon beaucoup plus sure que les muscles que tu n’as pas utilisés ces derniers temps (car tu n’as pas skié) on perdu quelque peu le pouvoir oxydatif… Ski encore un peu et tes mitochondries seront ragaillardies!!
A+
Merci beaucoup de ton éclaircissement.