Question : grand eulier et danger possible?

Posté en tant qu’invité par popeye:

bonjour à tous,
par ce post je ne cherche pas à lancer une paul et mique, là n’est pas mon intention, je cherche seulement à me faire éclairer la lanterne. Qu’on se le dise.

Ma question concerne la face sud du grand eulier dans le secteur de chamrousse.

Je place le contexte :
Je connais un peu le coin du grand eulier et de chamrousse (j’ai dit un petit peu) et ne suis pas énormément « fort » en nivologie.

Par contre je trouve que assez souvent les gros jours de poudre, lendemains de chute etc, la face sud du dit grand eulier est souvent rentrée comme course. J’ai l’impression qu’elle a la réputation d’être « sûre », est-ce le cas? Parceque personnellement je ne la trouve pas anodine : moyennement raide, assez large, un peu du style « cônique », corniche en haut (comme aujourd’hui) etc etc
Par exemple je n’ai pas osé y aller aujourd’hui…
Explications?
Merci d’avance

Posté en tant qu’invité par Brigitte:

Je pense que sa réputation d’être « sûre » vient de son orientation plein Sud ; elle transforme très vite. Enfin en temps normal, parce qu’en ce moment , avec le froid, il faudra attendre un retour du soleil bien net.

Posté en tant qu’invité par Nicolas:

2eme facteur : le sentiment de sécurité qui nait de la surfréquentation (et de la proximité du domaine skiable?) ???

Y’a quand même une part réelle de réduction du risque: comme c’est une pente très tracée, ça neutralise un peu les couches fragiles.
C’est notamment ce qui fait qu’il y a très peu d’accidents dans des domaines comme La Grave! Mais bon, c’est difficile à quantifier.
Mais ça ne suffit pas : y’a quand même des gens qui se font prendre à la Cime de la Jasse, ou dans de tels itinéraires surtracés…

Ici comme ailleurs, les comportements moutonniers ne sont pas les plus sûrs!
Bonnes randos
Nicolas

Posté en tant qu’invité par bouclettes:

il me semble qu’il y a eu un accident vers les Pourettes il y a un ou 2 ans.

Posté en tant qu’invité par Marmotte:

je partage complètement l’avis de popeye. il y a quelques endroits avant la brèche robert où on doit se prendre quelques purges de plus haut, et une pente sud ne se stabilise que s’il y a de la chaleur pour se faire… ce qui n’était pas le cas dimanche. je n’y serais pas allée non plus, même si le groupe de 8 qui a rentré la sortie est rentré indemne, tant mieux pour eux, mais j’ai préféré le classique « trois cols en chartreuse » : pas de risque assuré.

Marmotte.

Posté en tant qu’invité par bouclettes:

j’ai fait ça il ya deux semaines : fabuleux, ambiance grand nord. Petite pause gastronomique dans le refuge d’Hurtières. Très beau et de quoi brasser. Un seul hic : il a falu garder ler peau à la descente !!! on avais de la neige entre les genoux et la taille et avec les pentes du coin ça n’avence guère.

Posté en tant qu’invité par Michel:

Bonjour,

pour avoir les infos aussi completes que possible avec les photos, allez sur :
http://skirando.camptocamp.com/sortie18954.html
Les photos permettent de mieux juger sur pièce.
Une pente, dès qu’elle dépasse 25° n’est jamais « sure » de façon systématique. Simplement ce dimanche, les grosses accumulations étaient plutot sous la breche Robert que dans la pente du Gd Eulier. C’est pourquoi j’ai pu écrire que la pente S du Gd Eulier avec 40 à 50 cm de fraiche légère sur fond dur, en l’absence de redoux… etc… me semblait « sure » : sans quoi je n’y serais pas allé.
Une pente Sud comme celle de la Dent de Crolles (prairie) a aussi été skiée sans dégats dimanche, de même que le Gd Van… et je peux allonger la liste.
Quand au 2eme facteur : [i]le sentiment de sécurité qui nait de la surfréquentation (et de la proximité du domaine skiable?) ???[/i], je n’y crois pas vraiment quand on vient de Casserousse, que le temps est plutot au brouillard et que la démarche est bien celle de l’autonomie. Aux Vallons de La Meije, je ne dis pas, mais là, c’est comme au Petit Charnier à coté du collet d’Allevard, le sentiment de solitude (à défaut de Wilderness, je le reconnais) est bien présent. J’écarte donc ce second facteur.

Pour contribution au débat,

Michel,

Posté en tant qu’invité par Bubu:

une pente sud ne se stabilise que s’il
y a de la chaleur pour se faire…

Si tu attends qu’une pente S ou autre soit stabilisée par transformation par la chaleur (et regel) pour y aller, tu ne skies donc jamais de pentes poudreuses hors forêt ?!?
Les conditions au Grand Eulier était idéales ce dimanche pour une descente en peuf: fraiche sans cohésion (versant S, chute sans vent sauf sur les 20m sous la cête), sous couche en croute de regel rugueuse et surement trafollée de traces. On rencontre normalement ces conditions en janvier, mais c’est exceptionnel qu’en mars ce versant reste poudreux, normalement la fraiche commence à s’humidifier par le soleil directement pendant la chute (avec iso 0°C à 1500m par exemple, normal en mars).
C’était une bonne idée hier. Personnellement, je suis resté en forêt pour éviter :

  • les plaques friables en versant E, N, W (en S la fraiche avait aussi souvent la cohésion de plaque friable, mais il n’y avait pas de sous couche fragile)
  • le risque d’humidification en S (mais visiblement ça tenait le coup à 2000m)
  • et surtout le jour blanc, les éclaircies étant annoncées trop timides pour pouvoir les viser par rapport à ma précision.