L’encordement court est possible aussi sur rocher, s’il y a une grosse différence de niveau entre les deux. Certains guide vont jusqu’à tenir à la main la corde à qqs 10ne de cm de celui qu’ils emmènent. Ainsi, ils sentent la chute à son tt début, et peuvent la retenir en amortissant juste avec leur bras ; alors qu’une vraie chute ne peut être retenue sans moyen mécanique (assureur, point de renvoi)
Question à la con
Oui en effet; j’avais demandé au guide qu’on prend pour les hautes routes, et il m’avait dit que d’une part un guide maîtrisait bien les techniques d’autosauvetage, et d’autre part si on part à 6 (on parle bien d’une haute route et pas d’un itinéraire extrêmement engagé), on avait plus vite fait de le tirer en haut que d’installer un mouflage
Quand à l’arrêt d’une chute, je pense en effet que, années d’expérience ou pas, cela ne change pas énorme. Testé l’année passée pour la première fois durant un cours « rocher et glace », sans avoir été prévenu, le premier de cordée s’est jeté dans un trou (pas une crevasse, c’est le vent qui avait formé une accumulation de 4-5m à la base d’une paroi rocheuse), on a réussi à retenir… Mais on était trois sur la corde, à 2 ça change la donne (d’où l’utilisation des noeuds). Je pense qu’il faut être prévenu que ça peut arriver, et rester sans arrêt sur ses gardes.
Après ça dépend tout des guides… Certains s’encordent, d’autres pas, certains font des noeuds, d’autres pas, etc. Mais je pense que elcap a bien résumé: ils ne comptent pas sur leur client
Pas seulement en cas de grosse différence de niveau, mais également en cas de terrain relativement facile mais quand même typé « arête »: ça évite de perdre du temps à tirer des longueurs…
L’encordement à 10-20m présuppose que les deux soient à l’aise parce que même en posant des protections… Pas idéal que l’un ou l’autre chute! ça évite le pire mais il y a moyen de se faire bien mal quand même
Sur une arête, il y a des moyens d’assurer sans poser des protections : chacun d’un côté de l’arête, ou passer la corde entre des béquets.
C’est typiquement un terrain où on peut évoluer en étant bien confiant tout en nécessitant peu de matos. Par contre il faut un encordement à 10-20m.
(édité)
En rocher, encordement COURT (1-3m.) sur arête ou pas (sans protection), si y’a pas de différence de niveau justifiant, ça veut dire que si le « leader » tombe il emporte avec lui son partenaire. (Si le second tombe, il est peut-être arrêté par le leader, ok). Perso je refuse (d’être second), si même niveau donc chacun pour soi, solo. J’sais pas la doctrine ENSA mais elle s’applique certainement à la cordée inégale guide-client, pas au binôme de même niveau. Y’a plusieurs Grands Noms qui se moquent de l’encordement non protégé des conquérants (Livanos, de mémoire). La situation classique où toute la cordée de bons grimpeurs (2) tombe dans du facile… parce qu’ils n’ont pas osé se décorder. Avec différence de niveau, c’est justifié, car on peut arrêter la perte d’équilibre du second (mais ça demande de l’attention constante, c’est hyper fatiguant mentalement pour un amateur comme moi, donc c’est pas une évidence mais ça dépend de la situation).
(Encordement LONG en arête rocheuse, ok, car la corde se coince toute seule derrière les becquets, mais aïe!).
Ensuite y’a un autre principe d’encordement long à deux sur arête neigeuse (sans protection), justifié par l’idée de retenir en sautant par réflexe sur l’autre côté (ou planté piolet) ; j’sais pas si c’est un mythe ou une doctrine officielle, mais j’ai vu/entendu des critiques pareilles. Et si le gars derrière tombe… Et donc pour même niveau, l’option « ça marche pas donc vaut mieux chacun pour soi (décordé) ». J’veux bien des conseils ou corrections sur ce cas.
Peut-être quiproquo, peut-être qu’on disait la même chose.
Je suppose que ce que voulait dire Ricovert, c’était vraiment sans aucune protection, même pas la corde derrière un béquet, vraiment en corde tendue et pas seulement par moments quand c’est plus facile. Sinon ça ne l’aurait pas interpellé.
Est ce qu’ils comptaient sur un miracle, en se disant qu’avec 20 m de corde, en cas de chute, elle se coincerait peut être toute seule derrière un béquet providentiel?
Parce que sinon, je vois pas l’intérêt de laisser le client à 20 m. Autant l’avoir tout près.
Oui mais j’ai mis « arête » entre guillemets à défaut d’un autre mot. Je pensais par exemple à l’arête de la Ruinette, cotée PD-, ben au début c’est plus encordement court car rochers fracturés, pas vraiment de la grimpe c’est plutôt de la marche/varappe en s’aidant des mains, mais ya pas vraiment possibilité de s’assurer (de béquets ou autres), d’où l’encordement court.
Mais bien sûr ça dépend du terrain, du niveau, du rocher, etc. etc.
edit: @Soren oui je vois bien ce que tu veux dire… Mais bon si tu veux tout absolument faire dans les règles de l’art, tu tires des longueurs, point. J’ai fait justement ce cours rocher et glace du CAS l’année passée, et c’était ça en gros la manière « juste » et la plus sécure de faire: après, ça prend un temps pas croyable. Et du coup, à part quand ça grimpe vraiment, c’est assez rare de tout faire en longueurs… Enfin voilà, après il y a vraiment beaucoup de théories sur la sécurité en montagne, et des théories qui évoluent (au fil du temps/des tests/de la vision de la montagne, etc.). Je pense que le mieux est d’avoir une vision d’ensemble des techniques et possibilités, et de faire en fonction du terrain/du niveau/ des conditions/ de l’horaire / de tante gertrude / du chat Alphonse, enfin de s’adapter quoi Et de ne pas hésiter à poser des questions si pas sûr