Posté en tant qu’invité par bifluide:
Annapurna a écrit:
Salut,
Je ne me permettrais pas de répondre pour C. Destivelle, je
n’ai pas entendu son émission et ne sais pas de quel lieu elle
parlait.
J’ai fait un travail en Haute Maurienne l’été 2005 et le
responsable de l’office du tourisme de Termignon mavait fait
part d’une réflexion qui peut répondre partiellement à ta
question. Lors d’une séance avec des touristes, une personne
lui avait dit venir dans un petit village de là-haut (que je ne
citerai pas) « parce qu’il n’y avait personne », et ce en plein
mois d’août ! D’une part, ce que l’on observe est une tendance
à la réduction de la période importante de fréquentation qui se
limite du 15 juillet au 15 août.
Il n’y a à mon sens pas une forte baisse de fréquentation, mais plutôt un changement de consommation de la montagne, les gens aujourd’hui ne partent plus en montagne et priviligient les nouvelles activités de plein air, comme les acro-branches, via ferrata etc…
On le voit bien en bureau des guides, augmentation des via ferrata et baisse de demande montagne, exception faite peut-être à Cham.
Quant à la Maurienne, c’est probablement la vallée la moins touchée par cette perte d’activité montagne.
Une autre question est celle
du vieillissement de la clientèle qui a par ailleurs un fort
taux de retour : ils se posent beaucoup de questions sur le
problème de renouvellement de leur clientèle, renouvellement
qui ne semble pas assuré d’après les connaissances actuelles.
Et on ne fait rien pour « fabriquer » les futurs montagnards, disparition des classes de neige etc…il est prouvé que 50% des enfants qui ont été 1 fois dans leur jeunesse aux sports d’hiver, y retournerons plus tard. Mais au lieu de ça on supprime les sorties scolaires car il y a trop de responsabilité et de risque pour l’enseignant.
Pour l’hiver, les grosses stations françaises perdent des parts
de marché au profit de l’Autriche et des stations des Balkans
en particulier.
Elles perdent surtout des parts de marché car il y a de plus en plus de nouveaux lits disponibles alors qu’il y a autant de skieur. En gros ils sont de plus en plus à se partager le même gateau donc les parts diminuent pour chaque station.
Les profits perdurent (pour l’instant seulement
à mon avis)
à cause de l’augmentation du prix des forfaits qui
augmentent fortement d’une saison sur l’autre.
C’est une blague!!!
L’augmentation du coût des forfaits correspond à peu près à l’augmentation du coût de la vie, 2-3% en tablant haut, et en plus on voit sur site l’amélioration de l’offre correspondant aux investissements réalisés; alors qu’à côté le coût de l’hébergemnet en 5 ans augment de plus de 50%, voir même plus sur de l’achat, alors qu’il n’y a que très peu d’effort de réhabilitation sur ceux-ci, pareil sur les restaurateurs qui augmentent la pizza de 25% en 3 ans…(m’en fout ne mange pas de pizza!!)
Il ne faut pas oublier que ce qui coûte le plus cher dans le porte-feuille d’un vacancier en montagne, c’est son logement, et c’est lui qui augmente fortement chaque année. Les gens partent à l’étranger car le logement est moins cher, alors que les foraits de ski sont parfois plus chèr là-bas avec des télésièges moins performants!!!
L’unique réponse
associée à l’augmentation des prix est la course aux kilomètres
de pistes pour des raisons marketing, associée généralement à
des programmes immobiliers (souvent de luxe). Cette stratégie a
une viabilité à très court terme à mon sens. On en arrive à la
question des vulnérabilités des économies basées sur le
tourisme de masse. J’ai déjà cité une cause, une autre est la
gouvernance qui échappe (pour le tourisme hivernal ET estival)
aux locaux (ex: Chamonix, Val-d’Isère…)
Puisque que tu cites Val d’Isère, sache qu’une gouvernance est en place en haute Tarentaise associant tous les acteurs de l’économie local, notament aux arcs.
: quand les anglais
et les russes seront tous partis en Slovénie et en Autriche,
Pour l’instant ils sont bien accrochés à Courchevel ceux-là!!!
Quant aux anglais, ils sont de plus en plus présents en Tarentaise et ds le Mont Blanc, on est pas prêt de les voir partir ailleurs.