Pour ma part j’aime dire que « les conditions » sont un tout qui ne se limite pas à la météo ou aux conditions de la voie. Or en général on se limite à cela quand on parle de « conditions »: c’est en bonne « conditions » ou en mauvaise « conditions » = la neige ou la glace est bonne, etc. Or des bonnes conditions pour les uns sont mauvaises pour les autres et vice-versa. Le savoir évite de prendre des baffes et également d’être plus tolérant quand on regarde un CR de sortie.
Tout ça pour dire donc, que dans les conditions, la chose première c’est celle des « bonhommes » qui y vont. Après, on fera son échelle de référence au fur et à mesure de l’expérience, pour savoir ce que la moyenne entend par « bonnes » ou « mauvaises » conditions.
Et pour répondre à Mathgarn, la majorité des alpinistes entend par « bonnes conditions en hiver » le remplissage du plus grand nombre des condition suivantes:
- une météo sans chute de neige ni brouillard le(s) jour(s) J (on évite la tempête)
- pas de grosse chute de neige récente ou pas de transport de neige en Nord (coulées, avalanche)
- de la glace ou de la neige en quantité suffisante dans les passages techniques (pour ne pas avoir une glace hyper fine par exemple ou trop de sec en goulotte)
- du froid suffisant pour éviter le parpinage
- une neige dure et une glace pas trop froide pour faciliter la progression et les ancrages.
Et surtout, ne pas oublier qu’on se tue plus à la descente qu’à la montée, donc ça peut être en super conditions pour l’ascension mais merdique pour la descente. Exemple: montée par le Couturier et descente par le Whymper pour la Verte. Montée par les voies face sud du Mont-Blanc et redescente par le Tacul, etc.
