Posté en tant qu’invité par Le julos:
Vu sur un forum ce matin :
« Aujourd’hui, a Courmayeur au glacier du Toula, Dedé Rhem est mort, pris par une avalanche. »
Me dites pas que c’est vrai ? : (
Posté en tant qu’invité par Le julos:
Vu sur un forum ce matin :
« Aujourd’hui, a Courmayeur au glacier du Toula, Dedé Rhem est mort, pris par une avalanche. »
Me dites pas que c’est vrai ? : (
Posté en tant qu’invité par arnaud:
si :
http://alpinisme.camptocamp.com/forums/read.php?f=9&i=18492&t=18492
Posté en tant qu’invité par David:
Oui, malheureusement, c’est vrai
C’était vraiment un Grand Alpiniste doté d’une personnalité exceptionnelle.
Adieu Dédé.
Posté en tant qu’invité par fab:
immense tristesse…;
Posté en tant qu’invité par Laurent 38:
J’ai lu ce matin dans le Dauphiné qu’il avait été pris sous une avalanche. Encore un montagnard qui part. Les guides payent aussi un lourd tribu.
Posté en tant qu’invité par fabrice:
immense tristesse pour un immense guide.
restont tous humble face à cette grande dame qu’est la montagne
Posté en tant qu’invité par Bob:
Quelle triste nouvelle.
Et ca fait peur (à moi en tout cas). On a beau prendre toutes les precautions, on finit par avoir l’impression que on ne sait encore rien de precis sur les avalanches.
Quand j’entends qu’un randonneur a été pris dans une avalanche, je suis triste mais je me dis que malheureusement la personne a certainement été un peu imprudente.
Mais quand j’entends qu’un guide, renommé, a été pris dans une avalanche, j’avoue que j’ai du mal à comprendre. Surtout qu’on ne peut pas dire qu’il ne connaissait pas l’endroit : Glacier de Toule, à 5 mn de Chamonix, il avait du le descendre des centaines de fois …
Ca me fait froid dans le dos de penser que malgres tous les efforts que l’on fait pour comprendre les avalanches et mettre toutes les chances de notre coté en cas d’accident, on a l’impression d’etre reduit à la fatalité.
Posté en tant qu’invité par Dom:
Bob a écrit:
Quand j’entends qu’un randonneur a été pris dans une avalanche,
je suis triste mais je me dis que malheureusement la personne a
certainement été un peu imprudente.
Belle chose que les jugements de valeur … ;-((
Posté en tant qu’invité par Bubu:
Ce qu’on fait le plus souvent, ce n’est pas de mettre toutes les chances de son côté: pour cela, il ne faut pas sortir…
Ce qu’on fait, c’est d’essayer de connaitre et d’être conscient du risque que l’on prend: on ne sait pas si ça va partir ou non, mais on sait plus facilement si le risque est fort ou faible (1/10 (fort) ou 1/1000 (faible) par exemple, ça dépend de chacun). Les variations du risque ne sont pas liées aux conditions de neige, mais à l’imprécision des connaissances que l’on a sur ces conditions, car pour être précis il faudrait aller là où l’on veut justement évaluer le risque que ça parte si on y va…
La réalité n’est pas un risque: si on passe, ça part (1) ou ça ne part pas (0). Mais l’imprécision que l’on a des conditions font que l’on se décide sur une évaluation de cette imprécision, exprimée en risque que ça parte, qui se trouve quelque part entre les 2.
Donc on décide d’y aller en connaissance du risque: 1/100 que ça parte, OK j’accepte… mais il y a quand même un risque, et si on tombe sur la fois sur 100 où ça part, ben on a perdu, que l’on soit guide ou pas (« l’avalanche ne sait pas, elle, que tu est un expert ! »).
Mais malgré tout, ça marche pas trop mal: il y a des morts, mais il faut les comparer par rapport aux milliers de fois où il y a eu une prise de décision « j’y vais ou j’y vais pas » et où ça s’est bien passé (on a renoncé ou on est passé).
Posté en tant qu’invité par Francois:
Bob a écrit:
Quelle triste nouvelle.
Et ca fait peur (à moi en tout cas). On a beau prendre toutes
les precautions, on finit par avoir l’impression que on ne sait
encore rien de precis sur les avalanches.
Ce n’est pas une impression. On sait très peu de chose sur la prévision des avalanches.
Quand j’entends qu’un randonneur a été pris dans une avalanche,
je suis triste mais je me dis que malheureusement la personne a
certainement été un peu imprudente.
Peut-être ou peut-être pas. En montagne, même si tu prends toutes les précautions, il y a toujours un risque résiduel « incompressible ».
Mais quand j’entends qu’un guide, renommé, a été pris dans une
avalanche, j’avoue que j’ai du mal à comprendre.
L’avalanche ne fait pas la différence entre le pro et l’amateur, entre le spécialiste et le béotien. "Expert, attention! l’avalanche ne sait pas que tu es un expert… (André Roch)
Surtout qu’on
ne peut pas dire qu’il ne connaissait pas l’endroit : Glacier
de Toule, à 5 mn de Chamonix, il avait du le descendre des
centaines de fois …
Justement, les professionnels étant plus souvent en montagne sont plus exposés aux accidents.
Ca me fait froid dans le dos de penser que malgres tous les
efforts que l’on fait pour comprendre les avalanches et mettre
toutes les chances de notre coté en cas d’accident, on a
l’impression d’etre reduit à la fatalité.
Il n’y a pas de fatalité. Il y a, comme je l’ai dit plus haut, un risque résiduel.
Posté en tant qu’invité par Francois:
Dis donc, Bubu, j’ai remarqué que ce n’est pas la première fois que tu me coupes l’herbe sous les pieds, hein! faudrait voir à changer ce comportement.
Posté en tant qu’invité par Olivier:
Merci pour vos reponses constructives.
Posté en tant qu’invité par Fr@nçois:
je pense comme toi, j’appel cela le flaire, souvent il est bon et malheureusement des fois la montagne prend son « écot ».
Qu’il repose en paix. Il a le bonheur d’être parti en pratiquant se qu’il lui était le plus chère, c’est mieux que dans son lit ou sur la route.
Posté en tant qu’invité par harry olivier:
Y’a un temps ou après de grosses chutes de neige, on restait chez soi 2-3 jours en attendant que ca se tasse ou alors faire des pentes de moyennes inclinaisons (<30°). Maintenant parce que tous les skieurs se disent free rider il faut skier toutes les pentes dès le lendemain pour faire la première trace. Ce plaisir est un risque. Et ce quelque soit le nom du skieur. Ca fait chier parce que c’était un bon et un de ceux que l’on respecte. Mais si ca avait été un tchèque, on n’en aurait même pas parler ou alors en disant « mais ce c… de tchèque, qu’est-ce qu’il foutait là. Inconscient… »
Tous les skieurs prennent beaucoup trop de risque.Et s’il y a de + en + de skieurs en hors piste que de skieurs de rando pris dans les avalanches, ce n’est pas pour rien. Et ce n’est pas le premier à Helbronner et malheureusement pas le dernier. Surtout pour les chamoniards qui ont à 5 mn un fabuleux terrain de hors piste glacière avec aucune pente < à 40°.
La montagne a perdu un grand skieur-alpiniste. Ca fait chier.
Mais vu les conditions il n’avait rien à faire dans ce couloir. 50cm de neige fraiche dans un couloir à 45° avec au bout une barre de 25m si tu ne prends pas ton virage à droite. C’est con et tous les accidents sont toujours cons. mais on regrette touours trop tard.
olivier
Posté en tant qu’invité par Nicolas:
harry olivier a écrit:
Y’a[vait] un temps ou après de grosses chutes de neige, on restait
chez soi 2-3 jours en attendant que ca se tasse ou alors faire
des pentes de moyennes inclinaisons (<30°).
Et les gens se faisaient prendre quand même…
C’est ça aussi quand on dit qu’on ne sait pas grand-chose sur les avalanches : les progrès de la nivologie nous ont fait perdre plus de certitudes qu’ils nous en ont apportées.
La montagne a perdu un grand skieur-alpiniste. Ca fait chier.
Mais vu les conditions il n’avait rien à faire dans ce couloir.
Ben ça, oui, c’est facile à dire a posteriori. Et d’ailleurs il est temps de dire qu’il n’avait rien à faire non plus dans la face N du Triolet, puisque personne n’y était allé avant!!!
Aller en montagne, c’est prendre un risque, et tu prends toi aussi des risques inconsidérés si tu y vas (surtout si tu es bardé de certitudes ;o).
Si tu n’y vas pas, OK tu ne prends pas de risque, mais dans ce cas tu ne connais pas ce dont tu parles!
Même s’il reste un risque résiduel non négligeable, je pense qu’un montagnard de haut niveau comme Dédé Rhem est mieux outillé, de par son expérience, que le commun des mortels.
Qu’il en profite pour pousser le bouchon un peu plus loin, c’est son choix à lui et on n’est pas là pour le lui contester je pense.
Requiem aeternam in lux montium… (désolé pour la déclinaison?)
Merci à lui de nous avoir fait rêver.
Posté en tant qu’invité par David George:
Et s’il y a de + en + de skieurs en hors piste que de skieurs de rando pris dans les avalanches, ce n’est pas pour rien.
T’as des chiffres?
Posté en tant qu’invité par david:
"on ne sait pas si ça va partir ou non, mais on sait plus facilement si le risque est fort ou faible (1/10 (fort) ou 1/1000 (faible) par exemple, ça dépend de chacun). "
a mettre en rapport aussi avec l’exposition… et aussi le "si ca part, ca part gros ou pas… " …
je « prefere » de loin 1/10 pas expo ca part petit (peu de chances de te faire ensevelir) que 1/100 ca part t’es mort…
Posté en tant qu’invité par Nat:
Fr@nçois a écrit:
Il a le bonheur d’être parti en
pratiquant se qu’il lui était le plus chère, c’est mieux que
dans son lit ou sur la route.
Ah bon ? pourquoi ?