Quelques questions sur le métier d'AMM

Bonjour à tous.
Intéressé par le métier d’Accompagnateur en Moyenne Montagne, je me pose encore quelques questions sur ce métier.

La première, comment vivre au long de l’année sur ce métier ?
J’ai vu que beaucoup en avait un secondaire, comment se débrouiller pour trouver un métier conciliable avec le métier d’AMM ?
Si « beaucoup » ont un second métier, cela implique que certains ne pratiquent que l’accompagnement en moyenne montagne, comment font-ils en basse saison ?
J’ai d’abord pensé à un bonne réputation, qui permettrait de gagner plus par sorties, ou d’enchaîner les randos (au détriment de sa vie de famille ?), puis j’ai pensé à des randos à l’étranger, ce qui m’amène à ma prochaine question…

Un AMM Français peut-il organiser des randonnées à (ou en partie) l’étranger ? Que ce soit de petites randonnées qui passent la frontière Italienne, Suisse, ou Espagnol, ou que ce soit des treks de plusieurs semaines au Népal.

Dernière question, quelle est l’influence sur un AMM s’il rejoint des associations type UCPA ou une compagnie de guides ?

Merci d’avance our vos réponses :slight_smile: :mount_fuji:

Bonjour,
j’ai passé mon diplôme d’AMM il y a bientôt 6 ans quand j’étais encore jeune et fou. je dois pouvoir répondre à quelques unes de tes questions même si, n’ayant pas beaucoup utilisé mon diplome pour encadrer, d’autres pourront avoir des avis différents.
Il est possible de vivre de ce métier toute l’année, ce n’apporte pas un revenu, énorme, il faut beaucoup travailler pour un revenu assez faible mais on ne devient pas AMM pour finir riche.
Il y a beaucoup d’AMM qui font ça juste pour un complément de revenu donc seulement en Juillet, Aout et pendant les vacances d’hiver. Le reste du temps, les profils sont très variés, mon maître de stage était comptable, j’ai aussi rencontré des gestionnaires de gîte ou des moniteurs de ski.
Si je me rappelle bien les cours que j’ai eu sur le sujet de l’accompagnement à l’étranger, Si il n’y a pas de règle locale particulière, tu as le droit en tant qu’accompagnateur français d’accompagner des français à l’étranger. Mais pas des étrangers à l’étranger. Il y a des pays qui exigent la présence d’un accompagnateur local.
Rejoindre un bureau des guides et AMM, ça permet d’obtenir des sorties sans avoir à prospecter. Pour l’UCPA, leur réputation veut qu’on ne soit pas très bien payé mais que l’ambiance soit bonne. Pour avoir accompagné au sein d’un bureau des guides, on rencontre un public type « office du tourisme » avec des sorties en mode « promène touriste ».

En espérant que j’ai répondu à tes questions.

Oula ! Je me rends compte que je ne t’ai toujours pas répondu. Merci, et désolé d’avoir tant tardé :confused:
Oui, tes réponses ont été une bonne aide. Mais pourquoi as-tu peu utilisé ton diplôme pour encadrer ?

Bonjour,
En fait pour plusieurs raisons :
j’ai raté une première fois mon passage de diplôme autant du fait de ma fougueuse jeunesse que d’une certaine bêtise syndicale de certains AMM.
Un peu dégoûté, je l’ai repassé et obtenu deux ans plus tard. Entre temps, ma situation avait bien changé, j’avais fini mes études, trouvé un boulot qui payait bien, agrandi la famille d’un cran et un peu oublié le boulot d’AMM.
Du coup, j’ai repassé le diplôme plus pour le finir que pour m’en servir.
Vu mon travail actuel et l’évolution de ma pratique de la montagne, je me concentre plus sur le fait de me faire plaisir et de m’améliorer dans les divers disciplines que je pratique plutôt que d’organiser des sorties en tant qu’AMM.
De plus, il y a une vrai différence entre ce que l’on fait personnellement et ce que l’on fait professionnellement et le stage pédagogique n’est pas forcement le reflet de ce que sera la réalité du métier.
Pour ma part, j’avais passé mon stage à l’ESMUG (université de Grenoble) ou à la maison de la montagne à Grenoble avec mon maître de stage. En université, les sorties sont vraiment top, les étudiants ont envie de se défouler et sont prêts à partir un peu à l’aventure. A la maison de la montagne, mon maître de stage était un vieux de la vieille qui pratiquait le métier d’AMM comme métier d’appoint et qui n’encadrait presque que des sorties sportives et originales.
Au final, les sorties de la plupart des accompagnateurs sont souvent loin de ça même si certains ont su se spécialiser pour ne pas tomber dans le promène-touriste.
Pour toutes ces raisons, je n’ai finalement pas beaucoup utilisé mon dîplome. Qui sait un jour…