Quelques constatations

Posté en tant qu’invité par Francois:

A midi, j’ai relu tout ce qui s’est dit sur le forum au sujet des avalanches de ces derniers jours (bravo, Francois, félicitations!)
Il m’apparaît clairement que:

petita: Tout le monde semble connaître l’échelle européenne du risque d’avalanche.

petibé: Bien que connaissant l’échelle, certains semblent ignorer quel est la definition exacte de chaque degré.

peticé: j’ai l’impression que beaucoup préparent leurs courses en fonction uniquement du risque chiffré, sans lire le texte du bulletin où sont expliquées beaucoup de choses.

petidé: Sur le site de l’anena ou de météo france, tout ceci est expliqué très clairement (terminologie utilisée, interprétation etc.)

petiteu: Lapalissade: le risque d’avalanche concerne les pentes avalancheuses. Toutes les pentes ne sont pas avalancheuses. Les pentes < 25° ne sont pas avalancheuses.

petitef: Bon ouiquende.

Posté en tant qu’invité par catherine:

Francois a écrit:

petiteu: Lapalissade: le risque d’avalanche concerne les
pentes avalancheuses. Toutes les pentes ne sont pas
avalancheuses. Les pentes < 25° ne sont pas avalancheuses.

objection votre honneur !
il faudrait ajouter qu’il faut aussi faire attention aux pentes situées au-dessus de l’itinéraire, les avalanches ne s’arrêtent pas dès que la pente est moins forte que 25 degrés.
il me semble q’une avalanche de neige poudreuse peut très bien continuer sur un replat pendant un bon bout de temps.

Ce serait bien que l’IGN nous colorie les zones supérieures à 25 degrés, ça serait plus pratique pour préparer sa sortie.
J’ai vu des cartes suisses où c’était colorié.

Posté en tant qu’invité par Mic’hel:

pour la neige sèche, munter parle de 30° comme pente critique (je parle, catherine, de là ouksa par, ça peut bien entendu toucher un plat. D’ailleurs la zone de dépot, c’est quasi tout le temps une partie plus plat, isnt’ it?)

Et j’approuve à 100% le petitèf ;o) que, d’ailleurs, je renvoie à l’initiateur de la présente synthèse.

Bon, il fait couvert à ZH, c’est quand même plus supportable!

Posté en tant qu’invité par Dom:

euh … extrait des définitions de l’échelle de risque de la FFME
http://www.ffme.fr/technique/neige/bulletin/indice.htm

<…
5. Risque très fort
L’instabilité du manteau neigeux est alors très forte et généralisée : épisodes neigeux très actifs, froids et ventés, brutal réchauffement accompagné de pluie affectant un manteau neigeux peu transformé… De nombreuses et grosses avalanches peuvent se produire et atteindre des zones à faible pente (inférieure à 20°). Quelques unes des situations couvertes par un risque 5 présentent un caractère de gravité exceptionnelle. Des avalanches de grande ampleur, peuvent avoir de très graves conséquences tant sur le plan humain que matériel. Pylônes, bâtiments et routes peuvent être touchés et endommagés.

Dans les cas les plus préoccupants des bulletins spéciaux sont émis vers les services de sécurité régionaux et départementaux ainsi que vers les médias (bulletin régional d’alerte météorologique " avalanche ", communiqués météorologique de presse).

Entre 1993 et 1998, tous massifs confondus, 7% des accidents recensés sont couverts par un risque 5 qui apparaît dans moins de 2% des bulletins.

Posté en tant qu’invité par Francois:

Chère objecteuse,
Je maintiens ce que j’ai dit. Une pente <25° n’est pas avalancheuse.
Maintenant, effectivement, s’il y a des pentes lattérales >25°, elles sont avalancheuses.
Alors pour faire plaisir à tout le monde, disons qu’une pente <25° ne peut pas fournir des avalanches mais peut en reçevoir.
Ca va comme ça?

Posté en tant qu’invité par Francois:

"munter parle de 30° comme pente critique "

Ben oui, Michel, mais moi je mets 25 parce que je suis un précautionneux. Faut se méfier, faut garder de la marge, comme dit Bubu.

Posté en tant qu’invité par Mic’hel:

je pinaillais d’un point de vue théorie. En pratique je fais (ou j’essaie de faire) la meme choe en gardant quelques degrés de marge.

Posté en tant qu’invité par Felix le Chat:

Francois a écrit:

Alors pour faire plaisir à tout le monde, disons qu’une pente >> <25° ne peut pas fournir des avalanches mais peut en reçevoir.
Ca va comme ça?

Je me permet d’apporter la remarque suivante. Une pente < 25° surplombé d’une pente + forte peut être à l’origine de la destabilisation du manteau neigeux a passage d’un skieur.

Je sais de quoi je parle, j’etais sur une pente à o°, donc sur du plat. Ce plat était surplombée d’une pente moyennement soutenue pas spécialement tres longue , celle ci surplombée d’une foret.
A notre passage sur le plat, nous avons destabilisé le manteau et tout pris sur la g… ===> resultat enneigé jusqu’à sous les bras.

Autre remarque. De la neige sur un capot de voiture. La pente du capot suffit à faire glisser la neige. Il n’y a donc pas besoin de beaucoup de pente pour créer un glissement.
Il y a deux autres facteurs qui rentrent en compte:
1 La nature du plan de glissement (sous couche ou nature du sol) 2 La masse à retenir.
(voir bouquin de Physique de premiere)

Posté en tant qu’invité par ölivier:

conclusion : faut pas skier sur les bagnoles c’est vraiment super dangereux…

Posté en tant qu’invité par XR:

L’angle minimum à partir duquel des avalanches ont été constatées est de 22° d’après Alain DUCLOS dans sa thèse sur les avalanches de plaques.

Posté en tant qu’invité par Oncle Bill:

Dans le cas de l’avalanche de Mont-Roc du 09/02/1999, elle a traversé le torrent, est remontée de 20 m de dénivellation environ puis a parcourru 300 m sur le plat.

Posté en tant qu’invité par julien:

ouias leur coloriage ca devient illisible. trop chargé …bref beurk

Posté en tant qu’invité par Francois:

Il est évident que si l’on s’en tient à son cours de physique, la neige peut glisser dès que la pente est > 0°.
Concernant la thèse de Duclos, celui-ci a observé « une » avalanche sur « une » pente à 22°.
Donc si l’on ne veut prendre strictement aucun risque, ne pas faire de pentes > 0°. Entre 0° et 22°, les risques sont non négligeables. Entre 22° et 25°, les risques sont certains.

Posté en tant qu’invité par Jean-François C.:

Qu’est-ce que je disais !

Posté en tant qu’invité par Alexandre Simon:

Un peu de sens critique allons bon !
D’abord la notion de risque certain est fausse. En étude de risque on parle d’abord de fréquence d’occurence du risque avant de parler de risque certain. Sinon le risque est certain de reçevoir une astéroïde sur la tête, simplement si tu sais qu’il y a une chance sur 1 milliard de milliard de … de milliard de recevoir un tel objet sur la tête, tu dors tranquille.
Idem si tu sais qu’il y a une pente sur 1 milliard à 22° qui peut glisser. Tu peux aller tranquilement sur toutes les pentes à 22°.
Quand on veut avoir une approche rationnaliste du risque on essaie d’évaluer sa probabilité d’occurence et si elle est inférieure à un chiffre absolument ridicule (cad bien inférieure à 1E-8 on ne l’envisage pas ce risque). beaucoup d’installations industrielles à risques sont protégées sur ce principe et j’en sais quelquechose…

Ce point étant fait revenons un peu sur ce 22° annoncé. Il faut toujours avoir un sens critique sur les chiffres, d’abord on peut se demander comment a été faite la mesure à 1° près ? Parce qu’après une avalanche je ne sais pas quel nivologue peut reconstituer le plan de glissement dans le champ de boules ! La moindre des choses serait d’estimer une incertitude sur la valeur mesurée. Automatiquement, et par principe de précaution il va un peu diminuer cette pente critique.
Et puis est-ce que la nature fait bien les choses, une pente homogène à 22° ? Je n’ose pas le croire une seconde
Et puis qui sur le terrain sait reconnaître une pente à 22° ? S’il s’agit d’une grande face, ça fait déjà de l’effet une telle pente, on se pose normalement des questions.
Ceci dit je suis d’accord pour dire que la pente critique est vraiment aux alentours de 25°.
Mais le débat reste ouvert !

Désolé pour les fautes de frappe et/ou français, j’ai tapé le texte un peu vite sans le relire